Osons l’émerveillement de la découverte !

C’est une formule que je dois à Danièle Flaumenbaum, l’auteur de Femme désirée, Femme désirante et des Passeuses d’histoires, qui nous parle de transmission de la  sexualité entre les générations, dans un entretien enregistré pour le Sommet de la Sexualité (*)  : en effet, quoi de plus beau à transmettre à nos enfants, à propos de la sexualité, que ce plaisir de l’émerveillement ?

Unknown-4

C’est grâce au film de Jérôme Soubeyrand, CECI EST MON CORPS et à Marina Tomé qui l’avait fait venir lors d’un débat (**) que j’ai découvert Danièle Flaumenbaum, gynécologue et acupunctrice, prônant une vision taoïste de la sexualité, et ses livres, ainsi que Bruno Clavier, psychogénéalogiste et auteur des Fantômes familiaux

Je connaissais déjà les principes de base de la psychogénéalogie – la transmission d’inconscient à inconscient entre les générations des secrets, non-dits et traumatismes -, mais son application à la sexualité (Comment nos parents nous ont-ils transmis leur vision de la sexualité, qu’ils avaient eux-mêmes héritée de leurs parents ? Est-on vraiment libre de vivre notre propre sexualité ?) m’a ouvert des perspectives inédites.

 » Le polyamour ouvre le champ des possibles« , dit Françoise Simpère dans une des séquences de mon film LUTINE : c’est aussi clairement le cas de la psychogénéalogie appliquée à la sexualité, telle que l’ont explorée Danièle Flaumenbaum, et avant elle, son compagnon Didier Dumas, psychanalyste transgénérationnel, héritier de Françoise Dolto, et qui, bien que freudien de formation, ayant eu en analyse de nombreux enfants, et notamment des enfants psychotiques, a remis en cause les théories freudiennes, élaborées à partir de psychanalyses d’adultes, et non d’enfants.

9782226142221m

 

Dans Et si nous n’avions jamais rien compris à la sexualité ?, Didier Dumas revisite l’histoire – historique, sociale – du rapport de notre société à la sexualité (le puritanisme effrayant de la médecine bourgeoise du XIXè siècle à l’origine de tant de névroses, et dont nous payons encore aujourd’hui les conséquences dans les non-dits, les gênes, les tabous), et s’interroge sur l’origine de nos fantasmes et de nos orgasmes : reliant le plaisir que l’on a à faire l’amour, dans ce contact du peau-à-peau et des sensations pures, au plaisir et aux sensations du fœtus in utero, et la création de nos images mentales et de nos fantasmes sexuels à la période pré-langagière du nourrisson, avant la période œdipienne théorisée par Freud.

Bon, je reconnais que dit comme ça, ça peut paraître un peu théorique et compliqué, mais ses livres sont au contraire d’une telle évidence, d’une telle simplicité, que c’est pour moi comme si soudain se levait un voile… comme s’il me tendait les clés de ce que je cherche à comprendre depuis si longtemps en écrivant, film après film, des histoires d’amour et de sexualité.

Ce que j’en retiens, principalement : parlons-nous, parlons-nous, parlons-nous. Et écoutons-nous

Au plaisir de partager encore avec vous de nombreuses découvertes et de nombreux émerveillements…

Isabelle

PS. Vous aurez bien noté les divers événements auxquels je vous convie :
(*) Le Sommet de la sexualité : douze entretiens rediffusés pendant 24h à partir du samedi 14 mars à 21h.

(**) Nouvelle projection miraculeuse de CECI EST MON CORPS, en 14ème semaine, au cinéma La Clef, le samedi 14 mars à 17h50, suivie d’une rencontre-débat avec Jérôme et son équipe. Réservations à : ccommealamaison@gmail.com

(***) Vous pouvez retrouver les livres dont je parle et de nombreux autres, ainsi que des articles théoriques et des invitations à des événements sur le site de l’association créée par Didier Dumas : Le Jardin d’Idées. Notamment, Danièle Flaumenbaum présente mercredi 18 mars à 20h une « causerie » de Ghislain Devroede à laquelle je compte bien assister : Et si mon corps m’était conté.

Et enfin, pour celles et ceux d’entre vous qui ne l’auraient pas encore vu, je vous propose une sortie groupée le mercredi 25 mars à 20h30 pour aller voir au Studio des Champs-Elysées, LE PORTEUR D’HISTOIRE, d’Alexis Michalik, avec notamment Benjamin Brenière que j’ai découvert lors d’un atelier de direction d’acteurs organisé le Group Studio de Sébastien Bonnabel : à partir de 10 personnes, tarif de groupe préférentiel, entre 15 et 25€ au lieu de 32€. M’écrire par retour de mail. 

LE-PORTEUR-AFF-40x60-MOLIERES-2015-BAT1

Amour, sexualité et transgénérationnel

Parce que, défiant toutes les croyances du marketing marchant formaté et formatant, CECI EST MON CORPSle formidable film écrit, réalisé et interprété par Jérôme Soubeyrand avec la complicité de Marina Tomé, est encore en salles cette semaine, à Paris pour la 12ème semaine consécutive au cinéma La Clef, poursuivant sa carrière à Toulouse, et gagnant semaine après semaine de nouvelles salles en province à la demande des exploitant·es, et – chose nouvelle et étonnante – des nombreux spectateur·trices qui « réclament » à leur cinéma préféré de le programmer… plutôt que de vous en parler en post scriptum, j’ai décidé d’en faire le sujet même de cet article.

Ce film a en effet changé ma vie… littéralement, réellement. Des films, j’en vois, et j’en ai vus, plusieurs par semaine depuis plus de trente ans, et un pareil bouleversement n’arrive pas si souvent… C’est pourtant pour moi le sens même de ce qu’est l’art, ou de ce que devrait être l’art : un artiste partage sa vision du monde, ses interrogations, ses passions, ses doutes, et parfois, réussit ce petit miracle de faire bouger, évoluer, vaciller, éclairer d’un jour nouveau… les vies de ses spectateurs.

Unknown-4

CECI EST MON CORPS raconte l’histoire de Gabin, un curé monté à Paris depuis son Ardèche natale parce qu’il est tombé amoureux d’une actrice lors d’un stage de développement personnel : un émoi nouveau pour lui – ou qu’il a refoulé depuis de nombreuses années – et qui soudain, le bouleverse.

Mais au-delà de ce sentiment et de ces émotions d’amour qui l’envahissent totalement, ce que Gabin va découvrir dans la maison du bonheur dans laquelle il débarque à Paris… c’est aussi le plaisir sensuel, sexuel, de l’union des corps, ce plaisir de faire l’amour : le curé amoureux va découvrir les joies et l’extase que procure l’amour physique, à cinquante ans. Il en a des années à rattraper – et il a envie d’apprendre.

images-3

L’une des forces indéniable de ce film, est de présenter la petite communauté joyeuse, accueillante et bienveillante dans laquelle Gabin s’intègre somme toute assez simplement, comme allant de soi : Marlène, dont il est amoureux, partage en effet sa vie amoureuse et sexuelle entre Émilie, très éprise d’elle (étonnante Laetitia Lopez, au sourire contagieux) et Christian, son amant par ailleurs marié ; le quatrième pilier de leur « famille » étant Renato (Christophe Alévêque au meilleur de sa forme), homo et travesti quand il est lui-même, jouant parfaitement les banquiers à l’extérieur.

MARLENE-EMILIE LITCes gens s’aiment, se soutiennent, s’entraident. Ils sont gentils et bienveillants les uns envers les autres. Ils se réjouissent du bonheur de celleux qu’ils aiment, et sont plein de compassion devant leurs peines. Et ça fait du bien

Ça fait du bien à nos neurones-miroirs… – vous  savez, ces neurones qui font que quand on assiste à une scène, on ressent les mêmes émotions que celleux que l’on regarde ; ces neurones qui expliquent le fondement même, sans doute du théâtre et du cinéma : l’identification aux personnages et à leurs émotions.

Dit autrement : on sort du film ragaillardi·e, joyeuxe, avec des envies de dévorer la vie à pleines dents, d’aimer et d’être aimé·e, de partager, de rire, de faire l’amour. Et c’est tellement rare ! Un vrai « feel-good movie« , au sens plein et généreux du terme.

Mais Jérôme Soubeyrand va plus loin : en effet, au-delà de la fiction qui parle d’amour et de sexualité comme on en parle rarement au cinéma (comme il le dit lui-même : au cinéma, on parle beaucoup d’amour, ou bien alors de sexualité – problématique – mais rarement d’amour ET d’une sexualité épanouie et heureuse…), au-delà de la comédie, donc, il nous invite à réfléchir, en montant en parallèle des séquences documentaires : il interviewe d’une part les philosophes Michel Serres et Michel Onfray à propos des épîtres à Saint-Paul (fondement de la répression judéo-chrétienne contre le « péché de chair »), d’autre part Bruno Clavier, psychogénéalogiste (auteur des Fantômes familiaux), au cours d’une séance étonnante de thérapie transgénérationnelle.

C’est sans doute cette collusion entre une fiction joyeuse – et néanmoins profonde – et la résonance transgénérationnelle dans la vie de l’auteur lui-même… qui est à l’origine du bouleversement que cela a provoqué en moi. J’ai en effet vu le film début décembre… et depuis me suis plongée dans ma propre généalogie, remontant les générations, cherchant à en comprendre les répétitions, les non-dits, les forces et les faiblesses.

images-3

J’ajouterai, pour celles et ceux d’entre vous qui sont comédien·ne·s ou caressent le désir d’oser se montrer devant une caméra… que le film nous offre de très belles et émouvantes séquences de jeu, car Marlène anime un atelier de théâtre, et cherche notamment à illustrer, à travers une performance de Gabin, la différence entre le vrai et le vraisemblable.

Enfin, CECI EST MON CORPS, bien que ce ne soit pas son sujet principal, mais plutôt son « décor », nous parle de polyamorie (ou polyamour), cet art de vivre des amours plurielles avec le consentement de toutes les personnes concernées. À ce propos, je ne peux que vous encourager vivement à assister samedi 28 février à 16h (*) à une nouvelle projection du film au cinéma La Clef, suivie d’une rencontre-débat  avec Jérôme Soubeyrand et Laetitia Lopez d’une part, Meta Tshiteya et Aurélien Selle, cofondateur·trices de l’association Polyfamilles et moi-même d’autre part, en tant que réalisatrice de la comédie documentaire LUTINE

Au plaisir de vous y retrouver peut-être ?

Isabelle

(*) Attention, réservation conseillée : ccommealamaison@gmail.com

PS. Si tout cela vous parle, je me permets de vous indiquer ici plusieurs ouvrages qui m’ont beaucoup touchée : Femme désirée, Femme désirante de Danièle Flaumenbaum, qui a inspiré Marina Tomé pour écrire le personnage de Marlène, et qui mérite à lui seul un article entier ; de même que Et si nous n’avions toujours rien compris à la sexualité ?, de feu son compagnon Didier Dumas ; et les livres de référence de Anne Ancelin Schützenberger, notamment Psychogénéalogie – Guérir les blessures familiales et se retrouver soi

Et pour le plaisir, et parce que je ne m’en lasse pas : la bande-annonce :

Vous pourrez retrouver ici tous les extraits et vidéos sur le site officiel du film, ainsi que d’autres critiques enthousiastes, notamment d’Alain Riou, critique cinéma au Nouvel Obs’.

Fêtons l’amour !

Il ne vous aura pas échappé qu’aujourd’hui, 14 février, jour de la Saint-Valentin, est aussi le jour où toute la société de consommation nous enjoint de « fêter l’amour et les amoureux »…
Mais ne devrait-ce pas être tous les jours, la fête de l’amour ? Et ne devrait-on pas fêter tous les gens qu’on aime et qui comptent pour nous, comme c’est le cas apparemment outre Atlantique ?

Dans mon article #5 de mes 21 jours de pensée positive, je vous parlais de ce livre Love 2.0 qui m’a beaucoup touchée, dans lequel Barbara Fredrickson nous propose une nouvelle définition de l’amour : une émotion positive, qui crée une synchronie biochimique entre deux ou plusieurs personnes, se nourrit de la présence physique et fait que l’on se veut et se fait du bien mutuellement. Par définition, l’amour est donc fugitif, comme toute émotion, mais aussi non exclusif et… conditionnel.

Unknown-3

Autrement dit, l’amour, même si l’on ne peut pas le « commander » à l’origine, se travaille, et surtout s’entretient : en effet, le sentiment d’amour se nourrit d’émotions d’amour.

C’est cette idée-là que je trouve si belle, si positive et si optimiste : c’est l’addition, la multiplication de ces moments d’amour partagé… qui créent ce sentiment d’attachement, de confiance, d’intimité entre deux ou plusieurs personnes.

1-PAGE OFFICIELLE

Bref, non seulement soyons attentifs au quotidien à tous ces gens qui comptent pour nous… mais aussi aux étrangers, aux inconnus, à ces autres que l’on croise dans la rue… partageons des micro-moments d’amour autant qu’on peut, aussi souvent qu’on le peut, nourrissons-nous et nourrissons les autres de ces émotions positives qui font du bien et créent autour de nous des auras de bonheur. Regardons les gens dans les yeux, sourions-leur, écoutons-les, vraiment, soyons présents, dans l’instant présent : la vie et le bonheur se déclinent au présent.

Et pour aller un peu au-delà, ce  « jour des amoureux » est aussi pour moi l’occasion privilégiée de vous reparler de « polyamour », cet art des amours plurielles : le fait de pouvoir vivre simultanément plusieurs relations intimes, et que toutes les personnes concernées soient non seulement bien sûr au courant, mais d’accord pour partager un tel mode de vie.
Françoise Simpère

Car comme le dit Françoise Simpère, l’auteur du Guide des amours plurielles et de Aimer plusieurs hommes dans l’extrait de mon film LUTINE que j’ai le plaisir de vous offrir ci-dessous :
« Pourquoi serait-il mieux d’aimer une seule personne plutôt que plusieurs ? Dans la vie, on aime toujours plusieurs personnes, on a plusieurs amis, et si on allait voir un psy en lui disant : « J’ai un ami, je ne veux surtout pas qu’il en ait d’autres », il dirait : « Vous avez une pathologie de possessivité et d’angoisse. » Il n’y a que dans l’amour dit « amoureux », qu’on vous dit : « Il y a une seule personne qui peut vous convenir. »
Et moi du coup, de base, je me suis dit : Aimer plusieurs personnes, c’est naturel. En sachant aussi que l’amour dont je parle, c’est un amour qui est très vaste, c’est un éventail de relations, c’est pas seulement la passion… Et du coup, les amours s’additionnent, elles ne sont pas rivales. Je crois que les relations s’ajoutent, qu’elles apportent toutes quelque chose : une relation, c’est une alchimie entre une personne et une autre… et l’alchimie n’est jamais la même, puisque à chaque fois, ce sont des personnes différentes. »

(Pour recevoir le mot de passe qui vous permettra de visionner la vidéo, adhérez à la newsletter de Lutine & Cie.)

En espérant vous donner ainsi envie d’en savoir un peu plus sur cet art des amours plurielles,

Au plaisir, et à l’amour,
Isabelle

PS. Et si vous ne l’avez pas encore vu, il est encore temps de vous précipiter au cinéma voir CECI EST MON CORPS de Jérôme Soubeyrand, en 10ème semaine d’exploitation au cinéma La Clef : un film libre, libéré et libérateur, qui parle d’amour, et… de polyamour.
Demain dimanche 15 février, projection spéciale à 15h45 suivie d’un débat avec le réalisateur, Bruno Clavier, psychogénéalogiste et Alain Riou, chroniqueur cinéma, qui a écrit un très bel article sur le film que je vous encourage à lire, et qui commence comme ça :
« C’est un petit film unique, intense, impudique, délicat, fou de liberté, d’inspiration, de sage incertitude et de joie. Un film qui dit « Nous avons tous quelque chose de Dieu, qui est amour, et c’est d’ailleurs pour ça qu’on l’aime. Et qu’on s’aime ». Il le dit et il le prouve : CECI EST MON CORPS est une épopée, une comédie, un poème, une sorte d’évangile, mais avant tout une merveilleuse déclaration d’amour.»

Demain dimanche 15 février également, à 11h, projection au Majestic Bastille d’AFRICAINE, le très beau film de mon amie Stéphanie Girerd, suivie d’un débat avec l’équipe.

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Maïmouna Coulibaly reprend pour une représentation exceptionnelle vendredi 20 février à 20h30 au carreau du Temple son spectacle HÉ MARIAMOU !, là aussi un conte initiatique, mais sous la forme d’une comédie musicale dynamisante et euphorisante.

 

 

L’AMOUR plus fort que la haine !

J’ai écrit mon précédent article… le mercredi 7 janvier, avant d’avoir pris la mesure de l’événement qui a changé, pour sûr, la perception du monde dans lequel nous vivons.

Comme vous toutes et vous tous, je suppose, je me suis demandé comment continuer… à vivre, à écrire, travailler, rire, aimer… Tout soudain, me paraissait dérisoire. Et puis les survivants de l’attentat nous ont montré la voie : justement, précisément, notre devoir est de CONTINUER ! Continuer à vivre, à aimer, à rire, à chanter, à créer ! Parce que là, est notre liberté, notre force, notre humanité. « Même pas peur », comme dit ma petite nièce, « même pas mal ! »

images

Alors aujourd’hui, je voudrais vous offrir les mots écrits par Julos Beaucarne dans la nuit du 2 au 3 février 1975, alors que sa compagne, sa muse et mère de ses enfants, venait d’être assassinée, mots qui ont été repris par François Morel dans sa lettre à Patrick Pellous du 9 janvier sur France Inter.

Vous pouvez retrouver ici l’intégralité de cette lettre dont voici quelques extraits :

« C’est la société qui est malade, il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre par l’amour et la persuasion. (…) Ne perdons pas courage ni vous ni moi. (…) Sans vous commander, je vous demande d’aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches ; le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l’embellir, il faut reboiser l’âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. (…) Il n’est de vrai que l’amitié et l’amour. (…) À vous autres, mes amis d’ici-bas, face à ce qui m’arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu’un histrion, qu’un batteur de planches, qu’un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd’hui. Je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. »

Et parce je trouve ces mots si forts, les voici dits par Claude Nougaro :

 

Alors je continue mon travail, et je contribue à ma façon, en semant moi aussi mes petites graines dans l’univers. Et je reprends à mon compte les mots de Françoise Simpère, l’auteure du Guide des Amours plurielles, dans une interview qu’elle m’a accordée pour mon film LUTINE : « Je pense qu’aimer, c’est garder les yeux ouverts sur le monde. »

Alors… aimons-nous à tort et à travers, et gardons les yeux ouverts sur le monde !

Au plaisir,
Isabelle

PS. Et comme continuer, résister, vivre, être libre, ça veut aussi dire aller au cinéma, et aller au cinéma voir un film libre, à la fois joyeux, libertaire et libérateur, un film qui fait rire et interroge, et qui sans aucun doute, en dérange certains… bref, un film nécessaire en ces temps agités ! CECI EST MON CORPS, film auto-produit, auto-distribué et qui n’existe en salles que tant que des spectateurs comme vous et moi allons le voir… est actuellement en 8ème semaine d’exploitation au cinéma La Clef à Paris. Séances le dimanche 1er février et le lundi 2 à 14h. J’y serai lundi 2 à 14h : je vous y donne rendez-vous !

Une pause salutaire ?

Ça y est, c’est Noël, déjà… et son lot de pressions et de tensions familiales.

C’est quoi, vous, votre truc pour y résister ?

Pourquoi pas, pour une fois, précisément ne pas chercher à y « résister », mais au contraire se laisser porter par le flot et dire « oui » à l’univers ?! Tenter le fameux « prendre la vie du bon côté » ?!

Si, au lieu de réagir en enfant rebelle aux « obligations familiales » de faire des cadeaux à tous ces petits cousins que vous ne connaissez même pas… vous choisissiez au contraire de penser à cette joie inédite d’enfin les rencontrer – alors que pour certains, ils ont plus de 20 ans ?!

Car après tout, la seule chose qui compte – mais qui compte vraiment – n’est-elle pas ce plaisir de se retrouver toutes et tous ensemble pour une pause salutaire dans nos vies de fous ?

On ne peut pas changer les autres, mais on peut choisir de changer notre propre réaction à leurs injonctions culpabilisantes. On peut décider de voir – enfin – que s’ils cherchent à nous culpabiliser… c’est qu’eux-mêmes ne sont pas en paix avec leurs propres injonctions familiales héritées… et que ça n’a en réalité rien à voir avec nous, mais tout à voir avec eux… et s’en libérer.

temps-de-pause-481x230

Waouh ! Vous le sentez déjà, ce vent de liberté et de légèreté ?

Encore une nouvelle année de passée, et chaque année qui passe passe de plus en plus vite… alors autant en profiter, jour après jour et minute après minute.

Car la vie est dans l’instant présent : la vie, c’est ici et maintenant !!!

Pour celles et ceux d’entre vous qui serez à Paris le lundi 22 décembre, courez assister à la nouvelle projection de Ceci est mon corps au cinéma La Clef, suivie d’un débat sur « Sexualité et Transgénérationnel« , avec Bruno Clavier, psychanalyste transgénérationnel, et Danièle Flaumenbaum, gynécologue, auteur du formidable et nécessaire Femme désirée, Femme désirante, et en présence des auteurs et acteurs de ce film auto-produit et auto-distribué : Jérôme Soubeyrand et Marina Tomé.

Pour le plaisir (et pour vous donner envie !!!) :

– la scène – déjà culte – du restaurant, du restaurant, hommage à Quand Harry rencontre Sally, où Marlène (Marina Tomé) raconte et célèbre devant un Gabin sidéré (Jérôme Soubeyrand) le plaisir féminin : que ça fait du bien !

– un montage des meilleurs moments du débat qui a eu lieu le 14 décembre, passionnant (j’y étais !) :

– et la bande-annonce du film : à partager sans modération !

L’espace des commentaires ci-dessous vous est réservé : partagez, partageons…

Et pour vous abonner à ma newsletter, cliquez ici ! 

Je vous souhaite à toutes et tous de belles et sereines fêtes de fin d’année ! 

Au plaisir, et à l’année prochaine !

Isabelle