Allez hop ! J’ai toujours bien fonctionné aux dates anniversaires, aux rituels et aux défis : après 13 jours devenus 21 de pensée positive entamés le 1er novembre 2014, 21 jours de Mindsight le 1er novembre 2015 et 21 jours de Voyage en Polyamorie le 1er mai 2016… me voilà repartie pour… 21 jours d’affilée d’articles pour des relations positives. Yeah !
Ma motivation est plurielle (pour ne pas dire « poly »…) : d’une part, à titre totalement personnel, me « remettre le pied à l’étrier » de l’écriture. En effet, facilement débordée par les différentes activités que je développe autour de mon film LUTINE et qui m’éloignent de l’espace intime de réflexion et d’introspection dont j’ai besoin pour écrire, j’ai parfois l’impression de m’éparpiller, me disperser et de… perdre mon centre.
Si je m’astreins – et m’engage publiquement – à publier un article de blog, même court, par jour, je renoue avec ce temps d’absolue solitude et de silence qui me sont en réalité vitaux pour me sentir bien avec moi-même… et je retrouve le plaisir de l’écriture en activant les zones de récompense dans mon cerveau, grâce à la satisfaction ressentie devant un objectif atteint, jour après jour.
Et une fois que je me serai à nouveau prouvé à moi-même que si je le décide, je peux écrire au moins deux à trois heures par jour, même si j’ai 50000 autres choses urgentes à faire par ailleurs, une fois que j’aurais retrouvé cette discipline – car c’en est une -, me remettre à mon nouveau scénario me sera plus aisé.
Par ailleurs, voilà plusieurs mois que je songe à un livre que je souhaite écrire pour mes enfants, pour leur « léguer » ce que j’ai compris des relations. Je pensais déjà à eux quand j’ai entrepris d’écrire sur la pensée positive – qui m’a littéralement sauvée d’une déprime annoncée il y a deux ans – mais aussi quand j’ai choisi d’écrire sur la polyamorie il y a six mois.
C’est en réalité au cours de ce Voyage en Polyamorie que j’en suis venue à définir celle-ci, non pas comme le fait d’entretenir plusieurs relations en parallèle, mais comme la possibilité d’entretenir plus d’une relation, dans un cadre consensuel et éthique.
Et c’est ainsi que j’en ai conclu qu’un couple qui prendrait en conscience la décision de vivre en monogamie jusqu’au jour où l’un·e des deux souhaiterait en rediscuter, serait, pour moi, « poly » : c’est ce que j’ai appelé la « monogamie positive ». Et ce n’est que récemment que j’ai découvert, très heureuse, que c’était ainsi que définissait déjà la polyamorie Deborah Anapol dans ses livres Polyamory: The New Love Without Limits et Polyamory in the 21st Century.
Je me suis alors dit que ce qui importait pour moi, ce que je souhaitais transmettre, ce n’était pas tant l’enjeu des relations « plurielles », que celui de relations positives et en conscience. Autrement dit, de pouvoir créer – « designer » en anglais – sa relation sur mesure.
Le sentiment que j’ai, c’est que si on définit des relations comme « positives » (par opposition peut-être dans un premier temps à « toxiques », voire à « abusives ») en partant d’outils tels que le non-jugement, la gestion des émotions et la communication non-violente, alors il y a des chances pour qu’on arrive, dans le cadre des relations intimes, à la Polyamorie – entendue donc comme la possibilité de relations multiples consensuelles et éthiques.
Mon objectif est, au cours de ces 21 jours d’articles d’affilée, de définir ce que sont pour moi des relations « positives », afin qu’ensuite chacun.e puisse choisir en conscience de s’engager ou de rester – ou non – dans une relation, et d’y travailler au quotidien.
Car bien qu’elle ne soit malheureusement pas enseignée à l’école (et pour cause : la majorité des enseignant·es comme des parents ne sont elleux-mêmes pas formé·es), une communication positive, ça s’apprend, de même qu’on peut apprendre à développer des relations positives – mais encore faut-il savoir que de telles relations sont possibles.
Si je l’avais en effet su étant jeune, je pense que je me serais épargné beaucoup de souffrances et d’incompréhensions.
C’est tout l’enjeu que je me fixe ici : dessiner une cartographie de ce que je définis comme des relations positives, et répertorier des outils qui nous y aident, afin de transmettre (et garder une trace pour moi-même) de ce que j’ai peu à peu compris et vécu – depuis seulement quelques années… – avec pour objectif assumé d’être le plus heureuse et épanouie possible au quotidien.
Au plaisir,
avec amour et bienveillance,
Isabelle
Merveilleuse idée.