Dans mon article #5, je vous parlais du livre Love 2.0 de Barbara Fredrickson, et de la nouvelle définition de l’amour qu’elle propose : de la résonance positive entre deux ou plusieurs personnes, qui provoque une synchronie biochimique et de comportements, et les conduit à une bienveillance réciproque.
Ainsi défini comme une émotion positive, l’amour est donc par « définition » fugitif, conditionnel et… non exclusif.
Je n’ai évidemment pas pu m’empêcher de lire ce livre à la lumière du polyamour – aussi appelé « polyamorie », ou encore « lutinage » par Françoise Simpère dans son Guide des Amours plurielles et à qui je dois le titre de mon film Lutine.
Quelques idées-forces chez les « polyamoureux » :
– l’amour est donc « non exclusif » : toutes les personnes concernées sont d’accord sur le principe que chacun est libre d’aller « voir ailleurs ». Françoise Simpère se définit comme « fidèle mais non exclusive » : elle est fidèle à ses amours, qu’elle garde longtemps, tout en en ayant plusieurs en parallèle.
– la jalousie est une émotion, ou plutôt un ensemble d’émotions, qui se travaille : on peut « travailler » sur sa jalousie, comme sur toute émotion ;
– car chacun est responsable de ses émotions : ce n’est pas parce que l’autre fait quelque chose que je me sens mal : je suis acteur/actrice de ma propre vie, et à défaut de pouvoir contrôler mes émotions, je peux choisir mes réactions.
– le polyamour repose sur une parfaite égalité entre les partenaires : « L’un des principes de base« , nous dit Meta T., co-fondatrice de l’association Polyfamilles, « c’est que chaque partenaire a les mêmes droits. Et qu’on ne prend pas de libertés qu’on n’autoriserait pas à l’autre. » Le polyamour est donc « féministe ».
Les polyamoureux travaillent particulièrement sur l’accueil et l’écoute de leurs émotions. Ils parlent beaucoup, sont adeptes de la communication non violente, et de la gestion des conflits par le dialogue et la négociation : Françoise Simpère dit à leur propos que ce sont des « Bisounours ».
Et comme le fait remarquer Michèle M. dans mon film : « Ce qui donne de l’espoir, c’est de savoir qu’il y a des gens qui vivent comme ça, et qui le vivent bien. » Et d’ajouter : « Quand les gens ne connaissent pas le concept, ils disent que ce n’est pas « vraiment » de l’amour, qu’en fait on ne s’aime pas « vraiment ». Mais c’est tout le contraire : c’est justement parce qu’il y a énormément d’amour, de bienveillance, de respect, d’échanges… que ça marche. C’est une magnifique preuve d’amour que justement d’accepter de laisser tomber ce dans quoi on a toujours vécu : ces idées de possession, de possessivité, d’appartenance… Et en fait, c’est ça la clé : la confiance, l’amour, la bienveillance. » Waouh ! 😉
Et vous, qu’est-ce qui vous redonne de l’espoir quand vous avez un coup de blues ? L’espace des commentaires ci-dessous vous est réservé : je vous y attends pour partager avec vous.
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Au plaisir et à demain,
Isabelle
Et pour aller plus loin :
– le site polyamour.info
– le groupe Polyamour sur Facebook
– le blog de Françoise Simpère
– le site de mon film Lutine où vous trouverez liens, livres et vidéos.