21 JOURS de Mindsight #6 : Douche en pleine conscience !

Aujourd’hui, j’ai travaillé, beaucoup… intensément… concentrée sur mon travail, en essayant de finir ce que je m’étais fixé dans les temps que je m’étais fixé. Et « bizarrement », j’avais oublié de me connecter à la cloche de pleine conscience.
Résultat prévisible : j’ai avancé un peu à l’aveugle toute la journée, en mode « pilote automatique« .
Vous savez, ce mode sur lequel on est en réalité la majeure partie de notre journée ? Ce mode qui fait que quand vous montez sur un vélo ou conduisez une voiture, vous exécutez des gestes sans avoir à y penser ? Ce mode qui fait que vous prenez le métro tous les jours dans la même direction sans y faire attention ?

Un des signaux d’alarme pour moi qu’il était temps que je fasse quelque chose pour me recentrer sur moi-même, et qui est sans doute en partie à l’origine de ma prise de conscience que je naviguais à vue, avec cette impression étrange d’être comme une boule de billard qui serait ballotée de côté et d’autre, sans point d’accroche, est cette matinée il y a trois semaines, où je devais faire faire un vaccin à mon fils.

On avait pris le métro et, au bout d’une station, je me suis rendue compte que nous étions partis dans la mauvaise direction : le fameux « pilote automatique » !  On est donc repartis en arrière. Sans mon fils, cependant, nous aurions raté notre station ! Et pour couronner le tout, quand nous sommes arrivés à l’institut, j’ai réalisé que… j’avais oublié le vaccin dans mon frigo ! Si si. Ce matin-là, je me suis dit qu’il était temps que je reprenne les commandes de mon cerveau…

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Bref, aujourd’hui, à nouveau, j’étais en « pilote automatique ». Si bien qu’au moment de prendre ma douche (je l’avoue, un peu tardivement !), j’ai réalisé que j’avais « oublié » de faire ma méditation quotidienne. Tenue par mon défi de 21 jours d’affilée de mindsight, j’ai alors décidé de tenter… la douche en pleine conscience !

Eh bien, drôle d’expérience ! J’ai trouvé ça vraiment difficile. Vous vous rappelez : l’enjeu n’est pas « d’y arriver », mais de rester conscient(e) du mouvement de notre cerveau et de ramener doucement notre attention quand on constate qu’elle s’est éloignée.

Quand je fais des méditations accompagnées (le plus souvent avec Mieux-être au travail, Christophe André ou bien sûr la grenouille), je concentre mon attention sur la voix et sur ce qu’elle me dit de « faire » : observer ma respiration, ou porter mon attention sur mes pieds, mes chevilles…, ou sur les sons extérieurs. Dans tous les cas, la voix me dit « quoi faire ».

Là, je n’avais pas d’autre son auquel m’attacher que celui de la douche, et je voulais rester attentive à mes sensations physiques : l’eau qui coulait, ma respiration…
Très vite, cependant, je me suis rendue compte que ma pensée partait. Le plus souvent, de manière plutôt amusante, comme en miroir, je pensais à cet article et au fait que cette expérience pourrait me faire un bon sujet. J’essayais donc de m’observer pour retenir ce qui se passait.
Puis je me rendais compte que je m’étais par là-même éloignée de mon objectif de départ, et je ramenais mon attention à mes sensations physiques.
Puis je surprenais à nouveau mes pensées : je devais animer un débat ce soir, quelle robe allais-je porter ? Ou je me rendais compte que j’avais faim ! La faim était une sensation physique, certes, mais aussitôt une pensée  apparaissait : qu’allais-je manger ?

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D’autres pensées ont traversé mon esprit pendant ces courtes minutes, et je me suis rendue compte à quel point la plupart du temps, on ne les contrôle pas : elles arrivent sans qu’on en ait conscience, défilant les unes derrière les autres.

L’enjeu de la pleine conscience est de choisir où focaliser notre attention. Ça peut être sur nos pensées si on le décide, et cela fait d’ailleurs partie des exercices que propose Dan Siegel dans ces livres. Mais en l’occurrence, le choix que j’avais fait était de prendre une douche en pleine conscience

Une des choses importantes que j’ai apprises ces dernières années, notamment en lisant Susan Jeffers, est qu’il n’y a pas d’échec : il n’y a que des expériences dont on tire partie pour faire mieux la fois suivante. Chaque jour de mieux en mieux, et pas à pas. On verra si je fais mieux la prochaine fois, et si mes exercices quotidiens m’aident à mieux garder mon attention là où je le choisis…

Et vous ? Avez-vous déjà essayé de prendre une douche en pleine conscience ?
Hâte de lire vos commentaires !

Au plaisir et à demain,
Isabelle

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