21 JOURS de Mindsight #11 : Méditation clitoridienne

Après la méditation sous la douche et le défi de la piscine… la méditation du clitoris !

Certes, le nom officiel et « déposé » de ce dont je veux vous parler aujourd’hui, est « méditation orgasmique », mais non seulement (pour l’instant peut-être) je ne vois pas bien le rapport avec l’orgasme, mais aussi j’avoue que j’aime toujours autant parler directement et sans détour de ce petit organe du corps féminin, le seul qui soit « uniquement dédié au plaisir » – le clitoris. À tel point qu’il y a onze ans, j’en ai fait un film.

Allez, rien que pour le plaisir (le mien en tout cas !), je vous glisse ici la scène du salon de thé avec ces quatre magnifiques vieilles dames que sont Tsilla Chelton, Andrée Damant, Françoise Bertin et Marie Mergey… et mon ami Laurent Lederer en serveur (qui a l’un des rôles principaux dans LUTINE ) :


Tout le plaisir est pour moi
Extrait vidéo

Les dialogues m’en ont été inspirés par les souvenirs de jeunesse de ma grand-mère et de ma grand-tante, et la réplique « Moi, j’ai jamais pris de plaisir. Et ma mère me disait : « Heureusement, sinon tu serais une putain«  » me vient donc tout droit d’une de mes arrière-grands-mères. Autres temps, autres mœurs.

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J’ai pour la première fois entendu parler de « méditation orgasmique » il y a trois ans, et depuis, d’ateliers ou de séances de coaching. Je n’en voyais pas vraiment l’intérêt : en quelques clics sur Internet, on en découvre rapidement les grands principes, et mon aimé et moi (un ami m’a fait remarquer que « mon amoureux » parle au nom de l’autre – celui qui est amoureux de moi – : je dis donc désormais « mon aimé », en « parlant au je ») avons immédiatement « pratiqué ». J’ai trouvé que c’était une manière délicieuse de m’apaiser, de parfois même m’emmener en douceur vers le sommeil. Lui aussi semblait y trouver son compte.

La sensation que j’avais vis-à-vis des ateliers organisés était un peu celle d’une méthode américaine conçue pour « faire des sous », sous un prétexte croustillant. Comme par ailleurs, tout cela semblait très codifié (il « faut » porter des gants, ça « doit » durer 15 minutes précisément…), je bloquais un peu – mon côté rebelle par principe ?

Jusqu’à ce que… nous découvrions parmi les « coachs certifiés » de l’OM (Orgasmic Meditation – j’adopte le OM américain qui « monte », plutôt qu’un « MO » qui descendrait), Laurence Bibas, formatrice et auteur d’un Manuel de Minfdulness, que nous connaissions par ailleurs. Nous avons donc contacté Laurence, et comme rien n’arrive jamais par hasard, notre premier rendez-vous était… cette semaine, au beau milieu de mes 21 jours de mindsight !

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Laurence nous a raconté son parcours, sa découverte de la méditation bouddhique il y a vingt ans, sa rencontre avec Jon Kabat-Zinn et la MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) qu’elle transmet depuis des années, et enfin sa découverte de l’OM, et depuis, du Tantra – bouclant ainsi la boucle avec le bouddhisme. Tout cela enfin s’incarnait et faisait sens, nous donnant envie de comprendre, de pratiquer et d’expérimenter à notre tour.

Bien sûr, tout cela est codifié, structuré, encadré. Mais j’ai compris pourquoi, au lieu d’être une contrainte à la liberté comme je le vivais jusqu’à présent, cela pouvait en réalité être libérateur pour bien des gens, et sans doute bien des couples.
En effet, toutes les suggestions de communication proposées : « Demande-lui si elle est d’accord pour pratiquer l’OM avec toi « , « Dis-lui si tu es d’accord« , « Demande-lui si tu peux toucher son clitoris« , « Dis-lui si tu es prête… » peuvent paraître aller de sens quand on a pour habitude de communiquer amplement. On peut cependant imaginer que dans certains cas, cela puisse soudain faire bouger les choses en venant rompre des habitudes de non-dit.
On ne le dira jamais assez : le consentement est essentiel !

Petite parenthèse ici pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore cette super petite vidéo sur le consentement : à partager sans modération :

Mais revenons à notre sujet : le clitoris !
Comme toute méditation, il s’agit d’entraîner son attention à rester là où on l’a choisi (que ce soit sur la respiration, le corps dans le scanner du corps, les bruits extérieurs, la douche, voire les pensées… et donc ici : le clitoris).

J’ai déjà noté à plusieurs reprises à quel point c’était plus facile pour moi quand j’ai une voix qui me guide et me rappelle à moi-même : « Si vous remarquez que votre attention s’est éloignée, ramenez-la, doucement. » C’est précisément ce que j’ai trouvé plus difficile sous la douche : de me retrouver seule face à mes pensées qui m’assaillaient, sans ce support de la voix.

De la même manière, j’ai eu un peu de mal à entrer dans la concentration au début de cette « méditation clitoridienne » : d’une part bien sûr sans doute parce que Laurence était là et que la situation était inédite ; mais aussi parce qu’il était 16h30, pile l’heure de sortie des enfants de l’école dans la rue – totalement déconcentrant.

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Rapidement cependant, j’ai réussi à en faire abstraction. Car l’idée là, est de focaliser son attention sur le point de contact entre le bout du doigt et le bout du clitoris, qu’il caresse tout doucement, sans pression. Et sans doute parce que le clitoris est cet endroit extrêmement sensible et innervé du corps, bien sûr aussi parce que le contact est agréable, j’ai finalement trouvé assez facile de me concentrer dessus, et d’y maintenir mon attention.

Quand une première petite cloche a sonné à 13 minutes, indiquant qu’il nous restait 2 minutes seulement pour « revenir », j’ai eu l’impression qu’elles étaient passées incroyablement vite, ces 13 minutes. Et je suis sortie de là étonnamment détendue et reposée, calme et sereine.

À l’arrivée, l’impression que j’en retire est que ça a finalement été très simple pour moi, par rapport aux autres méditations auxquelles je me suis essayée depuis deux semaines, d’entrer dans un état méditatif – non seulement plus simple, mais aussi, bien sûr, agréable.

Quand Laurence nous a proposé de pratiquer plusieurs fois sans elle et de nous revoir dans deux semaines, je n’ai pas hésité. Et je comprends maintenant tout l’intérêt – et le plaisir – de cet accompagnement : il est important de pouvoir en parler et de « débriefer »,  d’apprendre à partager nos expériences respectives – ça aussi, c’est de la « mindsight« . Waouh !

Au plaisir, et hâte de lire vos commentaires !
Isabelle

21 JOURS de Mindsight #6 : Douche en pleine conscience !

Aujourd’hui, j’ai travaillé, beaucoup… intensément… concentrée sur mon travail, en essayant de finir ce que je m’étais fixé dans les temps que je m’étais fixé. Et « bizarrement », j’avais oublié de me connecter à la cloche de pleine conscience.
Résultat prévisible : j’ai avancé un peu à l’aveugle toute la journée, en mode « pilote automatique« .
Vous savez, ce mode sur lequel on est en réalité la majeure partie de notre journée ? Ce mode qui fait que quand vous montez sur un vélo ou conduisez une voiture, vous exécutez des gestes sans avoir à y penser ? Ce mode qui fait que vous prenez le métro tous les jours dans la même direction sans y faire attention ?

Un des signaux d’alarme pour moi qu’il était temps que je fasse quelque chose pour me recentrer sur moi-même, et qui est sans doute en partie à l’origine de ma prise de conscience que je naviguais à vue, avec cette impression étrange d’être comme une boule de billard qui serait ballotée de côté et d’autre, sans point d’accroche, est cette matinée il y a trois semaines, où je devais faire faire un vaccin à mon fils.

On avait pris le métro et, au bout d’une station, je me suis rendue compte que nous étions partis dans la mauvaise direction : le fameux « pilote automatique » !  On est donc repartis en arrière. Sans mon fils, cependant, nous aurions raté notre station ! Et pour couronner le tout, quand nous sommes arrivés à l’institut, j’ai réalisé que… j’avais oublié le vaccin dans mon frigo ! Si si. Ce matin-là, je me suis dit qu’il était temps que je reprenne les commandes de mon cerveau…

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Bref, aujourd’hui, à nouveau, j’étais en « pilote automatique ». Si bien qu’au moment de prendre ma douche (je l’avoue, un peu tardivement !), j’ai réalisé que j’avais « oublié » de faire ma méditation quotidienne. Tenue par mon défi de 21 jours d’affilée de mindsight, j’ai alors décidé de tenter… la douche en pleine conscience !

Eh bien, drôle d’expérience ! J’ai trouvé ça vraiment difficile. Vous vous rappelez : l’enjeu n’est pas « d’y arriver », mais de rester conscient(e) du mouvement de notre cerveau et de ramener doucement notre attention quand on constate qu’elle s’est éloignée.

Quand je fais des méditations accompagnées (le plus souvent avec Mieux-être au travail, Christophe André ou bien sûr la grenouille), je concentre mon attention sur la voix et sur ce qu’elle me dit de « faire » : observer ma respiration, ou porter mon attention sur mes pieds, mes chevilles…, ou sur les sons extérieurs. Dans tous les cas, la voix me dit « quoi faire ».

Là, je n’avais pas d’autre son auquel m’attacher que celui de la douche, et je voulais rester attentive à mes sensations physiques : l’eau qui coulait, ma respiration…
Très vite, cependant, je me suis rendue compte que ma pensée partait. Le plus souvent, de manière plutôt amusante, comme en miroir, je pensais à cet article et au fait que cette expérience pourrait me faire un bon sujet. J’essayais donc de m’observer pour retenir ce qui se passait.
Puis je me rendais compte que je m’étais par là-même éloignée de mon objectif de départ, et je ramenais mon attention à mes sensations physiques.
Puis je surprenais à nouveau mes pensées : je devais animer un débat ce soir, quelle robe allais-je porter ? Ou je me rendais compte que j’avais faim ! La faim était une sensation physique, certes, mais aussitôt une pensée  apparaissait : qu’allais-je manger ?

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D’autres pensées ont traversé mon esprit pendant ces courtes minutes, et je me suis rendue compte à quel point la plupart du temps, on ne les contrôle pas : elles arrivent sans qu’on en ait conscience, défilant les unes derrière les autres.

L’enjeu de la pleine conscience est de choisir où focaliser notre attention. Ça peut être sur nos pensées si on le décide, et cela fait d’ailleurs partie des exercices que propose Dan Siegel dans ces livres. Mais en l’occurrence, le choix que j’avais fait était de prendre une douche en pleine conscience

Une des choses importantes que j’ai apprises ces dernières années, notamment en lisant Susan Jeffers, est qu’il n’y a pas d’échec : il n’y a que des expériences dont on tire partie pour faire mieux la fois suivante. Chaque jour de mieux en mieux, et pas à pas. On verra si je fais mieux la prochaine fois, et si mes exercices quotidiens m’aident à mieux garder mon attention là où je le choisis…

Et vous ? Avez-vous déjà essayé de prendre une douche en pleine conscience ?
Hâte de lire vos commentaires !

Au plaisir et à demain,
Isabelle

21 JOURS de Mindsight #5 : Faire attention à son attention

Depuis plus d’un an, peut-être deux, j’avais lu plusieurs livres parlant de méditation de pleine conscience – de « mindfulness« , comme on dit en anglais. J’avais aussi essayé plusieurs méditations accompagnées par des voix : Bernard Giraudeau d’après Jon Kabat-Zinn, Christophe André, Laurence Bibas…

« Être présent« , « vivre l’instant présent », « ici et maintenant« , « être à 100% » dans ce qu’on fait : autant d’expressions avec lesquelles je me suis familiarisée progressivement. Je pratique aussi « la grenouille » avec mes enfants depuis un an et demi – plus par périodes que de manière régulière. Et j’ai eu le plaisir d’apprendre par la maîtresse de ma fille qu’elle leur faisait « faire des grenouilles » en classe, et que ma fille parvenait assez rapidement, par rapport aux autres enfants qui en avaient moins l’habitude, à entrer dans des états de calme intérieur profond.

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J’ai eu un déclic, ensuite, il y a tout juste un an, grâce à mon amie Elisabeth Allier et à ses très courtes méditations sur sa page Facebook Mieux-être au travail : ses 2 ou 3 mn me paraissaient soudain moins insurmontables que les 10 ou 20 mn que proposent souvent les CD.
C’est aussi grâce à Elisabeth que j’ai découvert la cloche de pleine conscience inspirée par l’enseignement du moine vietnamien Thich Nhat Hanh, et que j’ai depuis intégrée à mon quotidien : sur le site fungie.info, on peut programmer les intervalles réguliers auxquels on souhaite que la cloche sonne… et elle nous ramène à nous même, nous rappelle de respirer, et de nous poser la question : suis-je bien en train de faire ce que j’avais décidé de faire ? La première fois que je l’ai entendue, j’ai sangloté longtemps… preuve s’il en est que j’en avais besoin !

J’ai alors accepté l’idée qu’il valait mieux faire tous les jours une courte méditation, que de se fixer d’en faire une plus longue mais… ne pas la faire ! C’est comme avec l’exercice physique : on conseille 3 fois 45 mn par semaine, idéalement au moins 30 mn par jour. Certes. Mais mieux vaut faire parfois 10 ou 20 mn que… rien du tout ! C’est le fameux « le mieux est souvent l’ennemi du bien ». Et, au risque de me répéter, L’Apprentissage de l’imperfection est devenu un de mes mantras, qui m’a en particulier permis de me lancer dans l’aventure de LUTINE, puis dans celle de ce site… en décidant que ça ne serait pas parfait, mais qu’au moins, ça « serait » – l’essentiel étant précisément de faire.

J’ai cependant le sentiment que, jusqu’à ma lecture des livres de Dan Siegel sur le cerveau et la « mindsight » – cette pratique qui permet d' »intégrer » les différentes fonctions et parties de notre cerveau – j’avais « entendu » que la méditation de pleine conscience était bénéfique, mais la pratiquer au quotidien restait un vœu pieu, peut-être parce que je n’avais pas « compris » comment ça fonctionnait.

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Qu’a donc écrit Dan Siegel qui a eu sur moi cette effet de révélation ? D’abord, il s’appuie sur des recherches scientifiques, pas seulement des pratiques empiriques ancestrales. Et ça rassure mon esprit cartésien.

Ensuite, il insiste beaucoup sur les différences – et la complémentarité – entre notre cerveau gauche (logique, linéaire, littéral, langagier) et notre cerveau droit (intuitif, créatif, émotif, global) : depuis Je pense trop de Christel Petitcollin, qui me les a fait découvrir, ces notions m’aident au quotidien depuis quelques années.

Il parle aussi beaucoup des émotions, et de la manière de les apprivoiser pour s’en faire des alliées, et non chercher à les « contrôler » ou les « gérer » : là encore, voilà des années que j’y travaille, notamment depuis ma lecture de L’Intelligence émotionnelle et du Crocodile de Catherine Aymelet-Perrissol.

Il se réfère souvent aussi au transgénérationnel, à partir de la théorie de l’attachement, développée par Bowlby… et pour celles et ceux d’entre vous qui avez suivi à quel point, depuis que j’ai vu Ceci est mon corps de Jérôme Soubeyrand, ça a pris une importance dans ma vie, vous comprendrez que j’y ai été particulièrement sensible.

Enfin, mon point d’entrée dans les recherches de Dan Siegel a été son livre sur le cerveau des enfants : là aussi, voilà des années que je m’intéresse à la pédagogie bienveillante ou positive, par opposition à la violence éducative ordinaire.

Bref, Dan Siegel embrasse dans chacun de ses livres tous ces domaines de réflexion et de recherche sur lesquels je travaille moi-même de mon côté depuis des années. Pas étonnant qu’il m’ait autant accrochée…

Mais j’en viens au fait : qu’explique-t-il donc sur la méditation de pleine conscience qui a fait que lui, enfin, m’a convaincue de l’intégrer à mon quotidien comme une hygiène du cerveau, au même titre qu’on se brosse les dents sans plus se poser de questions ?

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Avant de m’interroger sur cette pratique, je croyais que méditer, c’était « vider son cerveau », ne penser à rien : ce que je me suis toujours sentie incapable de faire… Depuis un ou deux ans, j’avais bien compris qu’il ne s’agissait pas de « ne penser à rien », mais de focaliser son attention sur – par exemple – sa respiration, ou des parties de son corps (comme dans le « scanner du corps »). Je pensais que l’objectif était d’y « parvenir ». Et je trouvais ça difficile, je n’y « arrivais » pas vraiment, ma pensée s’échappait constamment.

J’avais bien entendu qu’à chaque fois, les voix enregistrées nous disaient : « Si vous remarquez que votre esprit s’est échappé, ramenez-le doucement, lentement, sans jugement ». Je le voyais un peu comme un chien fou, qui échappait à notre contrôle, et qu’il fallait « maîtriser » et « contraindre ».
Or ce que j’ai compris grâce à Dan Siegel, c’est que c’est précisément ces moments où la pensée nous échappe qui font l’objet de la méditation : l’enjeu n’est pas d’être parfait (!), mais d’exercer notre attention, comme on le ferait avec un muscle. Quand on fait un entraînement physique, on contracte son muscle, on le relâche, on le contracte, on le relâche… et c’est cette alternance qui le muscle. Avec la méditation, l’enjeu est d’apprendre à ramener son attention sur ce sur quoi on a décidé d’être attentif.

Les moments où nos pensées nous échappent ne sont donc pas un signe d' »échec », mais l’occasion, au contraire, d’apprendre à nous rendre compte qu’elles sont là, à être présent à nous-mêmes… et choisir de focaliser notre attention là où on l’a décidé : sur la respiration si on a choisi la respiration, sur le corps si on a choisi le corps, sur les sons si on a choisi les sons, voire sur nos pensées si on a choisi nos pensées. Waouh !

Aussi un des éléments cruciaux sur lesquels insiste Dan Siegel est ce que les neurosciences appellent désormais communément la plasticité du cerveau : le fait qu’il n’est jamais trop tard pour avancer, progresser, et intégrer les différentes parties de notre cerveau. La méditation de pleine conscience est un des exercices pratiques que propose Dan Siegel pour avancer sur le chemin de notre vie en étant plus présent à nous-mêmes, en apprenant à mieux nous connaître, mieux nous comprendre, mieux vivre nos propres émotions et mieux déchiffrer celles des autres, et par là-même, vivre de meilleures relations avec les gens qui nous entourent. Ceci est le début de mon voyage. Pas à pas, et chaque jour de mieux en mieux.

Au plaisir de lire vos commentaires, et à demain,
avec amour et bienveillance,

Isabelle

 

13 JOURS… #20 : Que se passe-t-il en moi ?

Aujourd’hui, je fais face à un défi particulier : la douleur ou le mal-être physique.

J’ai parfois la sensation d’avoir une vertèbre « coincée » qui en réaction, me bloque la respiration… et c’est un cercle vicieux : je me replie sur moi-même, je ne me sens pas capable de faire telle ou telle chose, je vois tout en noir… – la fameuse spirale descendante des « pensées négatives ».

Sauf qu’aujourd’hui… au lieu de les croire, ces pensées négatives, je les ai repérées et même observées avec intérêt : j’ai pris conscience du phénomène. Et ça… c’est positif ! 😉

Ça fait longtemps – des années – que j’ai cette douleur récurrente, longtemps aussi que je l’ai associée au stress… tout en pensant que je n’avais aucun pouvoir sur elle : quand j’ai cette « vertèbre coincée », je file voir l’ostéo. Jusqu’à il y a peu.

Tout a commencé avec la lecture en juin de Pouvoir illimité de Anthony Robbins, conseillé par mon amie Nadia Akkari : une première approche de la PNL (programmation neuro-linguistique) et du pouvoir que l’on peut exercer sur nos pensées.

Et puis dans Que se passe-t-il en moi ? d’Isabelle Filliozat, j’ai lu ceci :
 » Êtes-vous conscient de vos stratégies de prédilection pour ne pas sentir ? (…) Le processus est : je me donne une stimulation pour distraire mon attention, je dérive l’énergie. (…)
Pour stopper le flux de nos émotions, nous cessons de respirer naturellement (…) en bloquant tout simplement le diaphragme, comme si nous faisions un nœud au niveau du plexus. On sent bien ce verrou dans le dos, à la hauteur de l’attache du soutien-gorge pour les femmes. (…) La tension est là, témoin du blocage de la respiration. »

Ce paragraphe a fait « tilt » : c’est ça, c’est exactement ça !

J’en ai parlé à mon ostéo qui m’a confirmé que la douleur – bien réelle – que je ressentais ce jour-là venait de… mon cerveau (car elle ne trouvait rien de mécanique) : la « sensibilisation centrale » envoyait un message de douleur physique à l’endroit où elle en avait le plus l’habitude. Autrement dit : pour ne pas faire face à une émotion trop pénible, mon cerveau la « dérivait » en douleur physique. Dingue, non ?

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Cette semaine, je pense avoir repéré « l’origine » du problème : un rendez-vous éprouvant lundi matin, dont je suis sortie avec le nœud à l’estomac et la poitrine serrée. Comme par hasard, ce jour-là, je n’ai pas pris le temps d’écouter ma cloche de pleine conscience, ni de faire de la méditation : j’avais déjà « perdu assez de temps comme ça« , et j’ai enchaîné avec ma journée de travail. Et depuis… ma vertèbre est « coincée » !

Le côté positif de tout ça, c’est qu’aujourd’hui, j’en prends conscience. Je sais désormais que j’ai le pouvoir de choisir mes pensées. Et c’est précisément quand je me sens mal… que je VEUX avoir ce réflexe de respirer en pleine conscience.

La méditation, la respiration, le contrôle de ses pensées… c’est comme tout : c’est un apprentissage, et ce n’est pas quand tout va bien qu’on en a le plus besoin : c’est au contraire pour avoir le réflexe d’y avoir recours quand ça va mal… qu’on choisit de pratiquer quand tout va bien…;-)

Alors aujourd’hui… j’ai fait une méditation sur mes zones de douleur et je me suis arrêtée régulièrement pour respirer en écoutant la cloche de pleine conscience. Et déjà, ça va mieux… Waouh ! 😉

Et vous, que faites-vous quand ça va mal ? L’espace des commentaires ci-dessous est pour vous : vous y êtes plus que les bienvenu(e)s ! 

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Au plaisir et à demain !

Isabelle

13 JOURS… #13 : La Discipline positive

Waouh ! Déjà le 13ème jour ! Le temps passe vite quand on s’amuse…

Aujourd’hui je n’ai pas « cédé à des pensées négatives », mais j’ai eu un peu de mal à gérer une émotion forte.

Je l’ai repérée, accueillie… mais un peu tard : ma première réaction a été une réaction classique de défense – l’attaque !

(Vous savez, notre « crocodile intérieur » – notre cerveau reptilien – qui, quand il se sent menacé, réagit en fight, flight ou freeze ? Il attaque (s’il pense avoir une chance de gagner), fuit (s’il se sent en situation d’infériorité) ou « fait le mort » (s’il ne peut ni attaquer, ni fuir, il se met en mode « freeze » : c’est le fameux état de « dissociation » en cas d’agression, notamment).(*)

Une de mes amies me disait récemment qu’elle avait constaté que c’était précisément dans ce moment où on est « chaud bouillant » (**) que la pratique de la méditation se révèle un atout précieux : comme on a l’habitude de regarder passer ses pensées et ses émotions, on se souvient plus facilement, quand notre pilote automatique nous ferait réagir à la violence par de la violence, de d’abord respirer.

Ça n’a l’air de rien, et pourtant, c’est si important : PENSER À RESPIRER ! 

C’est d’autant plus important avec un enfant : car si lui réagit avec son crocodile (il se sent menacé, il attaque !), c’est à nous, adulte, de repérer le piège du rapport de forces dans lequel il essaie (son crocodile) de nous entraîner.

Sur le moment, ça peut paraître tellement tentant d’avoir recours à la punition !

Oui mais… qu’apprenons-nous à nos enfants quand on les punit ? À se soumettre au rapport de forces : on leur apprend l’humiliation. Ils obéissent non parce qu’ils sont convaincus, mais parce qu’ils ont peur. On leur apprend le « ranking » (la hiérarchie, le pouvoir, la soumission) au lieu du « linking » (le lien d’amour, de respect, d’altruisme, de compassion).(***)

C’est sûr, sur le moment, ça « marche » : ils obéissent. Oui mais… à long terme ?

L’enjeu est donc au contraire d’apprendre à nos enfants la collaboration, le respect, la résolution de conflits : il n’y a pas de « problèmes », il n’y a que des solutions. Il n’y a pas d' »échecs », il n’y a que des « expériences » qui nous apprennent à mieux vivre, à mieux aimer, à mieux réagir la fois suivante.

Il y a quelques mois, j’ai découvert  La Discipline positive.

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Le principe de base est qu’un enfant qui a un comportement inadapté – voire inacceptable : car si toute émotion est légitime, tout comportement ne l’est pas – est un enfant qui n’a pas encore appris à gérer ses émotions et son crocodile.

Si on veut lui apprendre à accueillir ses émotions et adapter son comportement, c’est à nous, adultes, d’être un « role model » : les enfants sont bien plus en connexion directe que nous avec leur inconscient, avec le langage non-verbal, et apprennent en nous observant.

Et donc : Dire ce que je fais, et faire ce que je dis. 

Un jour dans un square, j’ai vu une mère dire à son fils en lui balançant une gifle : « Combien de fois je t’ai dit de ne pas taper sur ta sœur ? »
Quelle leçon aura retenue ce petit garçon ?

Penser, parler et agir positif :
toujours chercher une solution gagnant / gagnant.

Bien sûr, ce n’est pas tous les jours facile !
L’important reste : JOUR APRÈS JOUR, DE MIEUX EN MIEUX.

Et vous, comment faites-vous quand votre crocodile essaie de vous entraîner vers là où vous ne souhaitez pas aller ? L’espace des commentaires vous appartient !!! Partageons nos expériences ! 

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Au plaisir de vous y retrouver, et à demain !

Isabelle

Et pour aller plus loin :
(*) Livre Comment apprivoiser son crocodile, de Catherine Aymelet-Perissol
(**) selon l’expression utilisée par Marcia Benitah, thérapeute TIPI
(***) cf The Undervalued Self de Elaine N. Aron
Voir aussi le site de L’Atelier des parents, animé en France par Sophie Benkemoun : je lui dois tout !

Par ailleurs, si ça vous amuse de vous faire peur : lisez Alice Miller (Notre corps ne ment jamais, C’est pour ton bien) ou Olivier Maurel : La Fessée.