Voyage en Polyamorie #5. 4. Préparation

4ème étape de ce voyage en polyamorie, on n’en est encore qu’au tout début – prise de conscience qu’on vit dans un monde qui semble marcher la tête à l’envers, où les gens qui prétendent s’aimer se font des reproches, se jugent, se blessent les uns les autres ; un monde et une société où, comme l’écrit Miguel Ruiz dans Les Quatre Accords toltèques, les gens sont guidés par la peur plutôt que par l’amour… et où la peur des un.e.s alimente la peur des autres ; un monde où règne la « guerre des sexes », où on essaie de nous faire croire que « les hommes sont comme-ci, les femmes comme ça » et qu’on ne pourra jamais s’entendre ; un monde où on nous dresse les un.e.s contre les autres, les prétendus prédateurs contre les prétendues proies, les bourreaux contre les victimes (allez donc voir Zootopie : quel film merveilleux, pour petit.e.s et grand.e.s) ; un monde de pénurie (Vous n’avez droit qu’à un.e seule partenaire, et ça, pour le plus longtemps possible : alors choisissez bien !) plutôt que d’abondance (Nous sommes des milliards sur terre : c’est sûr qu’il y en a beaucoup parmi ceux/celles-ci avec lesquel.le.s vous pouvez avoir envie de faire un bout de chemin) ; un monde où nous dit que « il faut souffrir pour être belle » (hein ?), que « qui aime bien châtie bien » (quoi ?) et que « on ne peut aimer qu’une seule personne à la fois » (ah bon ?) ; un monde où on mesure la réussite d’une relation à sa durée et non au bonheur qu’elle nous procure jour après jour…

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Et puis un jour, cette petite flamme de vie tout au fond de nous qui nous souffle que « c’est sûr, il y a nécessairement une autre manière de vivre et d’être en relations les un.e.s avec les autres« . Sauf que, aller à l’encontre de tout ce qu’on nous a toujours appris et asséné depuis qu’on est tout.e petit.e… demande du courage, de la force, de l’énergie et une sacrée dose de confiance en soi.

Alors peut-être plutôt qu’aller « contre » et se définir en négatif, on peut choisir d’aller « avec », dans le sens de ce qu’on sent, nous, au fond de nous.

Le changement commence par moi-même. Si je me change, moi, et que les autres me voient heureux.se ainsi… peut-être qu’ielles se poseront des questions à leur tour et auront envie de changer aussi… – ou pas : ça leur appartient, et ielles sont libres.
Moi aussi.

« Je ne sais pas où je vais… mais j’y vais. »

Alors c’est décidé, on se lance, on veut vivre autrement, libre. Ce qui ne veut pas dire seul.e, mais en relations avec d’autres personnes qui, comme nous, auront fait ce choix de vivre selon leur cœur, en suivant leur intuition, et non les injonctions de ces milliers de petites voix à l’intérieur de leur tête, héritées de nos ancêtres, de nos pairs, de nos peurs ; d’autres personnes qui respecteront nos choix, nous accepteront tel.le.s que nous sommes, sans essayer de nous changer ; d’autres personnes avec lesquelles on pourra être nous-même, et de plus en plus nous-même.

On a décidé de s’embarquer dans ce voyage vers l’inconnu, mais – restons raisonnable – pas n’importe comment, quand même. Alors on se prépare. On se documente, on fait des recherches sur Internet, on lit, on participe à des forum, on visionne des films. D’autres l’ont fait avant nous, d’autres vivent déjà différemment, et si d’autres l’ont fait, et ont l’air heureux.ses ainsi, alors pourquoi pas nous ?

En termes de dramaturgie, cette étape que j’appelle « La Préparation au voyage » correspond dans The Writer’s Journey, à la rencontre avec un « mentor » ou un guide.

Pour moi, c’est quand, après m’être conformée pendant des années à la norme de la monogamie (#2) et en avoir payé le prix (#3), quand soudain après « l’incident déclencheur » qu’a représenté ma séparation d’avec le père de mes enfants (#4), j’ai ouvert les yeux et me suis sentie renaître à 40 ans (ça, c’est pour donner de l’espoir aux plus jeunes !), un de mes proches amis m’a parlé pour la première fois de ce que lui appelait « polyamour » : m’ouvrant alors la porte sur tout un autre monde possible.

[Rappelons que plutôt que « polyamour », je préfère moi, parler de « polyamorie« , « amours plurielles », lutinage ou bien encore « relations non-exclusives consensuelles et éthiques » tandis que mon amie Elisende Coladan, anthropologue et sexothérapeute, propose, d’après Brigitte Vasallo, universitaire espagnole : « relations non-monogames inclusives » ; et des Américains : CNM pour Consensual Non Monogamy. Ouf !

La réalité est que dès qu’on sort du cadre normé pré-établi – et implicite par défaut – de la monogamie et des relations exclusives (si j’ai une relation avec toi, je renonce à toutes les autres), on n’a rien dit d’autre que : puisqu’il n’y a plus ce cadre implicite, à nous de définir le cadre explicite qui nous convient.]

Pour moi, c’est donc cet ami qui venait lui-même de découvrir le mot et le concept grâce à une amie américaine, qui m’a donné à lire mes premiers livres sur le sujet : ceux, en français, de Françoise Simpère (qui m’a la joie et l’honneur de témoigner dans mon film) : Aimer plusieurs hommes et Le Guide des Amours plurielles ; et celui qui a servi de référence en anglais pendant des années avant d’être enfin traduit en français il y a deux ans : The Ethical Slut (La Salope éthique).

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J’en ai ensuite découvert quelques autres, dont ceux de Yves-Alexandre Thalmann, que je trouve très accessibles pour une première approche (et plus courts que The Ethical Slut) : Vertus du polyamour et Les 10 plus gros mensonges sur l’amour et la vie de couple.
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Ensuite, j’en ai dévoré un paquet, et s’il y a parmi vous que ça intéresse, je pourrais vous en parler plus précisément. Si aujourd’hui, je ne devais en retenir que deux… allez, disons trois, ce serait More Than Two (très pratique et concret, plein d’histoires et d’erreurs à ne pas commettre), Opening Love (sur un aspect plus spirituel) et Sex At Dawn (qui démonte un par un les mythes sur lesquels sont construites les injonctions à la monogamie qui prévalent dans nos sociétés).

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Vous trouverez aussi sur le site de LUTINE des liens vers des documentaires ou des reportages qui ont été réalisés il y a quelques années.

Il y a désormais aussi de nombreux sites, blogs et forum sur Internet, à commencer par l’incontournable polyamour.info, mais aussi amours.pl et polyamour.be en Belgique, et puis les groupes Facebook.

Vous trouverez dans de très nombreuses villes (Paris, mais aussi Lyon, Toulouse, Strasbourg…) des « cafés poly« , conçus sur le modèle des « café philo », où l’on discute des relations plurielles, mais aussi maintenant souvent des goûters, et l’été des pique-niques, et depuis peu, des groupes de parole et de soutien (toutes infos sur l’onglet « événements » de polyamour.info).

Enfin, un endroit où rencontrer d’autres gens qui, comme vous, ont envie de vivre autrement, et avec la sécurité de l’anonymat, est le site de rencontres sur Internet okcupid.com (« cupid » signifiant en anglais « Cupidon », le dieu de l’amour, et non l’avarice !).

[Okcupid mériterait que j’y consacre un article entier : je me contenterai aujourd’hui de glisser quelques notes pratiques dans les commentaires. Juste en quelques mots : le site est gratuit, il offre la possibilité d’indiquer si on souhaite des relations monogames ou non, on peut y indiquer « open relationship » et même lier son compte à celui de son/sa partenaire ; et les pourcentages de « matches » (pour lesquels on détermine soi-même l’algorithme, en fonction de ce qui – pour vous – est important, très important ou pas important) marchent : répondez à au moins 100 ou 200 questions (pour que ça ait un minimum de valeur) et… amusez-vous ! ]

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C’est petit à petit, au fur et à mesure de mes lectures, de mes rencontres, de mes discussions, en me cherchant, en me confrontant à mes doutes, mes ambivalences, mes peurs, mais aussi aux autres, aux doutes, ambivalences et peurs des autres… que je me suis rapprochée de moi-même, de qui je suis vraiment, au fond, que j’ai pu mieux définir ce que j’attendais de la vie et d’une relation.

Si au début, on ne sait pas toujours ce qu’on veut, parce que tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne sait pas toujours que ça existe, ou que c’est possible… en tout cas, on sait ce dont on ne veut plus : trop de compromis, concessions, sacrifices, au prix de soi-même, de son bien-être et de son libre-arbitre.

À nouveau, quoiqu’on fasse, on ne peut pas et on ne pourra pas changer les autres. On ne peut que se changer soi-même.
Si on prend envers soi-même l’engagement de s’aimer, de se respecter, d’assumer ses responsabilités, d’être honnête… alors on rencontrera des gens qui auront le même respect envers eux-mêmes et envers la relation qu’on pourra nouer ensemble.

Et vous, où en êtes-vous de votre préparation ? De vos réflexions ? Vous sentez-vous prêt.e à sauter le pas ? Car on embarque… demain !

Au plaisir de vous lire dans les commentaires : l’espace ci-dessous vous est réservé !

À demain, avec amour et bienveillance,
Isabelle

3 réflexions sur « Voyage en Polyamorie #5. 4. Préparation »

  1. Voyage en Polyamorie #5. Préparation
    La carte de Tarot du jour est la 21, LE MONDE, le dernier des grands arcanes… Intéressant ce tirage. Lorsqu’Isa parle de préparation, j’ai la carte qui symbolise l’aboutissement, l’arrivée du voyage du Héros, le moment où il trouve sa place. L’achèvement, la plénitude et l’harmonie. J’ajouterais l’équilibre.
    Si préparation il y a, dans mon cas, ce n’est pas dans le changement, mais dans l’affirmation de soi dont je parlais hier. Dans ce processus, tout comme Isa, j’ai eu des livres et des rencontres (IRL ou par Internet) qui ont été déterminants. L’affirmation de soi est la capacité à exprimer et faire entendre ses opinions, sa manière d’être, avec confiance, assurance et respect.
    Un livre a été déterminant, comme pour beaucoup, c’est « Aimer plusieurs hommes » de Françoise Simpère. Même si je ne m’y suis pas retrouvée entièrement, car je ne suis plus en couple depuis deux décennies et que je suis une femme indépendante, qui voyage seule depuis des lustres, qui est allée vivre seule avec ses deux enfants sur un autre continent, le fait qu’une femme de ma génération assume complètement ses relations plurielles m’a beaucoup aidée. Le passage notamment où elle explique qu’elle est allée voir un psy et qu’il ne l’a pas trouvée déséquilibrée ou perverse lorsqu’elle lui a exposé son fonctionnement relationnel, m’a parlé tout particulièrement. Je l’ai du reste assez vite rencontrée après avoir lu le livre et nous nous sommes trouvées bien des points communs. Cela m’a aidée essentiellement à mieux me comprendre et à m’affirmer face à mon psy.
    Cependant, je pense que la personne qui a été vraiment déterminante pour moi, c’est Coral Herrera Gómez. Je l’ai connu par l’intermédiaire d’une amie commune, costaricienne. Je crois que le premier article que j’ai lu d’elle est « Los mitos del amor romántico en la cultura amorosa occidental » [Les mythes de l’amour romantique dans la culture amoureuse occidentale] et il m’a fait l’effet d’une bombe au cerveau. Tout à coup, tout devenait clair ! Je traduis ici directement en français, le premier paragraphe de l’ouvrage :
    « L’amour romantique est un produit culturel. C’est un conglomérat de récits, légendes, mythes, dont la structure se répète dans toutes les sociétés patriarcales quasi invariablement. Les héros et les héroïnes, continuent à être les mêmes : femmes et hommes hétérosexuels qui, après avoir vaincu toute une série d’obstacles, peuvent enfin se réunir avec leur bien-aimé.e. Eux ont certaines caractéristiques, elles sont différentes, de manière à se compléter à la perfection. »
    Comme pour Françoise, je l’ai contactée très rapidement et nous avons commencé à échanger par Internet, sans jamais nous rencontrer IRL, car elle vit au Costa Rica et les rares fois où elle est allée en Espagne, nous n’avons jamais réussi à nous rencontrer. Peu importe, lorsque je lui ai expliqué ma manière de vivre les relations, elle m’a rapidement dit que j’étais « Queer » ! Je ne suis pas certaine que les personnes qui se disent Queer penseraient la même chose et de fait, je ne me reconnais pas vraiment dans la théorie Queer. Quoiqu’il en soit, elle m’a permis de me renseigner, de lire à ce sujet et de me retrouver dans bien des aspects de son « Manifeste des Amours Queer » que j’ai traduit en français.
    Le point 5, notamment, me correspond tout à fait : « Les amants Queer sont dégoûtés par l’enfer de la cohabitation forcée, et refusent l’idéalisation et la déception constante de la famille traditionnelle. Ils ne souhaitent pas poursuivre avec le modèle monogame, reproductif et hétérosexuel que nous imposent les industries culturelles à travers leurs récits.
    Ainsi, les amants Queer ne souffrent pas de la frustration que crée l’amour romantique et aiment profiter de la vie, du sexe et des émotions avec des personnes bien réelles.»
    Par Coral, j’ai également connu Brigitte Vasallo, dont les articles m’ont passionnée, notamment celui-ci, probablement le premier que j’ai lu « Romper la monogamia como apuesta política » (Rompre la monogamie comme pari politique). Avec c’est deux autrices espagnoles j’ai découvert la dimension politique et de changement social qu’implique la non-monogamie et qui me parle, notamment parce que mes choix de vie ne correspondent pas à ceux de la société libérale, capitaliste et patriarcale. J’ai trouvé dans mon pays de naissance, dans ma vie natale, Barcelone, un milieu poly dans lequel je me sens bien, avec un niveau d’analyse et de réflexion qui m’a impressionnée.
    Du côté français, après la lecture de Françoise Simpère, je me suis rendue à un café/goûter poly, à Paris. J’y suis allée pleine d’espoir et j’en suis revenue très déçue. Je ne me suis pas sentie bien dans une atmosphère « très parisienne », où je n’ai été accueillie que par une seule personne et où tout le monde semblait déjà se connaître. J’ai été étonnée par certain.e.s partcipant.e.s qui m’ont paru.e.s être là que pour montrer qu’i.elles étaient « vraiment poly » s’affichant avec plusieurs partenaires et se roulant des pelles à qui mieux mieux. J’ai essayé de m’asseoir à une table et de participer à une conversation dans laquelle je me suis entendu dire que je n’étais pas vraiment « poly ». J’en suis repartie bien dépitée, je l’avoue. J’ai refait une tentative l’an dernier, lors d’un goûter poly au Piston Pélican, alors que je connaissais déjà certaines personnes. J’ai retrouvé cette ambiance qui ne me correspond pas et une nouvelle fois, je ne me suis pas sentie à ma place.
    Après ma désillusion parisienne, j’ai donc voulu tenter ma chance à Barcelone où il y a de nombreux évènements poly, dont des « polibiras » (polybières). Il y a 3 ans, j’ai annoncé dans le groupe Facebook « Poliamor Catalunya », (dans lequel j’ai toujours eu (et je continue à avoir) plaisir à échanger) que j’allais à Barcelone et j’ai ainsi retrouvé certains participants. Ce groupe a vraiment été un grand soutien pour moi car il correspond bien plus à ce que je suis.
    Aujourd’hui, au-delà du fait indéniable qu’il y a une composante culturelle dans laquelle je me retrouve, j’ai compris que, tout comme pour les publications, il y a en Espagne une réflexion sur la non-monogamie qui va bien plus loin que ce que j’ai pu ressentir en France. En fait, les rencontres poly existent depuis plus de dix ans là-bas. « La Salope Ethique » y a été traduit avant qu’en France. Beaucoup de personnes qui forment la communauté poly et notamment ceux.celles qui y sont depuis le début, ont une vraie réflexion sur ce que cela implique, aussi bien au niveau individuel que sociétal. Ce sont des personnes qui lisent beaucoup, qui discutent, qui écrivent des articles, qui échangent entre elles. Une des premières choses que j’ai entendue là-bas, c’est que je devais écrire sur mon expérience, que je devais la transmettre car elle pouvait servir à d’autres. C’est là-bas, grâce à cette communauté, grâce à mes lectures et échanges, qu’est née, entre autres, l’idée d’ouvrir un espace de parole que j’anime depuis maintenant 9 mois. Je l’ai fait notamment parce que j’entends beaucoup de souffrance, beaucoup d’incertitudes, sur le site polyamour.info et dans le groupe Facebook des polylutines dans lequel j’ai pas mal participé. Etre non-monogame, arriver à le vivre bien, avec maturité et réflexion ne peut pas uniquement consister à multiplier les relations dans le consensus, à arriver à maîtriser sa jalousie et faire de grandes déclarations d’intention. Cela implique à mon sens une véritable analyse des schémas sur lesquels nous nous sommes construit.e.s, dont celui des mythes de l’amour romantique. Non, l’Amour n’est pas la solution à tout et ne résout pas tout. Ce n’est pas une formule magique. Il est nécessaire de se connaître, de comprendre comment nous fonctionnons, ce qui nous convient ou pas, de pouvoir le dire à nos partenaires, en parler avec eux.elles dans le respect, l’affection, l’honnêteté et la bienveillance pour avancer ensemble vers une société plus égalitaire, tolérante et inclusive.
    Je crois aux relations sexo-affectives non exclusives consensuelles comme faisant partie d’un changement social à préparer et dans lequel nous avons notre rôle à jouer. Prêt.e.s à assumer ce défi?

  2. Waouh ! C’est top ! J’apprends plein de choses ! 😉 Et c’est super en effet que tu traduises ces articles en français pour les pauvres ignares comme moi qui ne parlent malheureusement pas espagnol… Oui, c’est bien ce même besoin que je ressens, d’aller plus loin, de voir les implications politiques et sociales, mais aussi spirituelles, auxquelles nous conduisent nécessairement, ce me semble, les réflexions sur la polyamorie. Et c’est bien aussi ce que j’ai découvert en allant présenter LUTINE à Lisbonne (grâce à toi !) en septembre, puis à Berkeley en février : partout ailleurs qu’en France, les gens réfléchissent, les universitaires écrivent, pensent, publient… sur la polyamorie comme facteur de développement non seulement personnel, mais sociétal… Oui, avançons ensemble, tout reste à faire ici ! 😉

  3. Merci ! Je ne peux qu’éclater de rire quand tu te dis « ignare » car je suis loin de maîtriser l’anglais comme toi ! Nos lectures, comme nos vécus sont différents, c’est tout. J’essaie de traduire dans les deux sens et je l’ai fait pour LUTINE, ton film qui « parle » à tout le monde, je l’ai constaté lors de la projection et du débat à Barcelone.
    Je suis certaine qu’ici et dans le monde francophone, plein de personnes se posent des questions autres qu’individuelles. Je pense que nous avons tout à gagner en établissant des ponts entre communautés poly de différents pays et en tissant des liens. Ce qui se fait grâce à ton film. D’autres espaces sont également à créer comme le mien et celui que tu ouvres la semaine prochaine, pour parler des relations plurielles. Pour ma part, j’y vois un changement autre qu’individuel, le reflet d’une frange de la société qui n’en peut plus de vivre dans l’hypocrisie et les faux-semblants.

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