Voyage en Polyamorie #18. 12. Éternel recommencement

Nous voilà arrivé·es à l’ultime étape de notre Voyage en Polyamorie (j’ai annoncé 21 jours : les derniers jours seront consacrés à des réflexions plus générales, hors « arche dramatique » de ce voyage).

On est parti·es du monde ordinaire de la Monogamie (#2), rassurante et « normée », où les règles sont implicites le plus souvent (Si on est « ensemble », alors on est exclusifs : je renonce à ma liberté pour toi, en échange de quoi, tu renonces à ta liberté pour moi ; présenté dans des termes plus « positifs », cela donnerait : ma liberté est de te choisir toi et toi exclusivement, ta liberté est de me choisir moi, et moi exclusivement, en échange).

En réalité, la liberté peut faire peur. Car depuis qu’on est tout petit.e, on ne nous a pas souvent donné l’occasion de l’expérimenter.

Combien de parents, par exemple, choisissent pour leurs enfants quels vêtements ils vont porter ? Combien décident de ce qu’ils vont manger ? Et leur laissent-ils le choix de leurs activités extra-scolaires ? Combien d’enfants font du piano ou du violon parce que c’est ce que leurs parents ont choisi pour eux ? Danse classique ou danse moderne ? Judo ou tennis ? Allemand ou espagnol ? Qui choisit, de l’enfant, ou de ses parents, qui « savent mieux que lui ce qui est bon pour lui/elle » ?

Avez-vous lu C’est pour ton bien, d’Alice Miller ? La toute première fois que j’ai découvert Alice Miller, c’était avec Notre corps ne ment jamais. J’en ai sangloté pendant de longues minutes. Tout d’un coup, c’est toute cette « violence éducative ordinaire » (VEO) dans laquelle on a grandi, qui nous apparaît dans toute son évidence.

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La Monogamie est rassurante, voire « reposante » : une fois qu’on a posé ses valises… on n’a plus à se poser de questions. Et même si on a construit soi-même les barreaux de notre cage, on peut aussi choisir de voir la Monogamie comme libératrice : elle nous libère du temps, en effet, et on peut consacrer nos pensées et notre temps à « autre chose » que nos histoires d’amour, de cœur, et de relations.
Et tant pis s’il s’agit d’une sécurité de surface, en apparence seulement, et qu’en réalité, elle cache bien des secrets, des faux-semblants, des masques, des tricheries, mensonges et autres adultères.
De nombreuses personnes préfèrent en effet, et en conscience, vivre dans ce qui est « peut-être » une Hypocrisie, mais dont ils espèrent que, si c’est le cas, elles ne le découvriront jamais.

Certain·es en revanche, ne se satisfont pas, ou plus, de ce monde de faire-semblant.

Cela vous est-il arrivé d’avoir l’impression de vivre comme si on était toutes et tous sur une vaste scène de théâtre ? Un des personnages du dernier film de Woody Allen dit : « La vie est une comédie, écrite par un auteur sadique. » Don Miguel Ruiz, dans Les Quatre Accords toltèques parlent d’un « rêve » que partageraient tous les humains, sauf ceux qui, un jour, se sont soudain réveillés et ont alors compris qu’ils avaient le choix de choisir leur rêve, plutôt que de vivre celui que les générations avant eux ont choisi pour eux.

Sur cette scène de théâtre, chacun·e y joue le rôle qui lui a été distribué, du mieux possible. Une femme, à l’école, joue le rôle de la « bonne mère de famille » ; au bureau, de la « bonne employée » ; dans ses rencontres sexuelles, de la « bonne amante » ; avec ses parents, de la « bonne fille » ; avec la boulangère, de la « bonne cliente souriante et polie » ; et si soudain, cette même « mère-employée-fille-parfaite » a l’idée d’entrer dans des relations BDSM, elle deviendra peut-être une « bonne dominatrice » : les autres n’en reviendraient pas s’ils la connaissaient sous ce jour-là !

Une amie me confiait l’autre jour qu’au travail et dans sa vie sociale, elle « jouait » à être cette bonne bourgeoise, pour qui ses enfants et son travail comptent avant tout. Elle se « déguise » pour aller travailler : tailleur, talons, rien ne dépasse. Sauf que de temps en temps, elle sent que ça bout trop à l’intérieur, qu’elle a besoin d’aller explorer d’autres aspects d’elle-même. Et alors elle va écumer les black-rooms des clubs libertins. Où elle peut laisser sortir la partie d’elle qu’elle tient enchaînée et cachée le reste du temps. Elle a deux profils Facebook, comme la plupart des libertin·es, mais aussi des polyamoureuxes, et de nombreuxes explorateurices de la sexualité sortie du contexte de la Monogamie et de l’exclusivité, et qui savent que c’est encore mal vu, mal jugé, par les normo-pensant·es (celleux qui pensent dans la norme : l’expression est de Christel Petitcollin dans Je pense trop).
Cette amie s’interrogeait sur la vie en Polyamorie, se demandant si ça pourrait être une solution pour enfin peut-être pouvoir vivre une seule et même vie, la sienne. 

Quand on choisit de vivre en Polyamorie, on n’est plus obligé·e de « choisir », on peut explorer plusieurs facettes de notre personnalité avec éventuellement plusieurs personnes différentes, tant que toutes les personnes concernées sont au courant et d’accord, tant que chacun·e fait en sorte d’être de respecter les autres, de ne pas les blesser volontairement, d’être à l’écoute des besoins et des désirs des un·es et des autres. Assumer qui on est, au fond, vraiment. Fièrement.

Certain·es, déçu·es, désillusionné·es des hypocrisies et faire-semblant du monde « ordinaire » normo-pensant (#3), choisissent d’écouter leur cœur, leur intuition – ce que j’ai choisi de nommer leur « petite voix intérieure » (#4) – et de se préparer au voyage en Polyamorie (#5). Un jour, ayant accueilli en elleux leurs peurs d’aller contre le courant, contre la « norme », et sachant ce que cela peut représenter de difficultés, ielles ont choisi « d’y aller quand même » et ont franchi le pas (#6).

Ielles naviguent alors en eaux inconnues (#7), et doivent affronter leurs premiers obstacles, qu’ielles peuvent choisir de considérer non comme des « épreuves », mais comme des « opportunités » de grandir et d’apprendre sur eux/elles (#8).
Quand on choisit de porter sur le monde et notre vie un regard positif en toutes circonstances, de se demander en quoi cette nouvelle expérience de vie va nous permettre de mieux nous connaître, d’être plus fort·e, plus solide encore…, alors il n’y a plus d' »échecs », mais en effet, des « expériences« , qui nous rapprochent de nous-mêmes.

Tandis que la part masculine en chacun·e de nous explore le monde supérieur, à la surface de la terre, enchaînant les conquêtes, accumulant des outils, des forces, des richesses, la part féminine en chacun·e de nous descend en elle-même, se dépouillant peu à peu de toutes les protections, toutes les barrières qu’elle a érigées pour se protéger. On apprend à accueillir les peurs en nous, et à les regarder comme des alliées, qui nous informent sur ce qui se passe tout en dessous, sous la surface, à un endroit où jusqu’à présent, on n’était jamais allé·e regarder : précisément parce qu’on en avait peur.

Avez-vous remarqué comment les émotions sont contagieuses ? C’est le principe même du fonctionnement de nos neurones-miroirs. Si tu bailles, je baille. Dans E.T., Eliott comprend que E.T. est intelligent parce que quand il se gratte le nez, E.T. en fait autant.
Si tu as peurj’ai peur. Tes peurs nourrissent les miennes. 

Si on vit au royaume de la Peur, on projette sans cesse sur l’autre, sur l’inconnu·e, on fait des suppositions (3ème accord toltèque : Ne fais pas de suppositions). On n’ose pas poser de questions directes.
Dans le monde normo-pensant, la plupart gens communiquent en communication indirecteJe lui ai dit ça, il m’a répondu ça, que penses-tu que cela signifie ? Réponse : Je ne sais pas, demande-le lui ! 

Apprenons à communiquer directement : nos désirs, nos besoins, nos demandes. Et apprenons aussi à être capable de recevoir les désirs, besoins et demandes de l’autre… sans le « prendre personnellement », et sans « faire de suppositions ».

Bon. C’est bien beau tout ça, et ça fait rêver. Mais euh…  c’est de la théorie, de la fiction, une construction narrative, écrite pour donner du sens à la vie, qui sinon, n’en a pas.

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Dans la vraie vie, on a souvent d’un côté le discours rationnel, les pensées, les paroles, les « Je voudrais tant être comme ça et lâcher prise, vraiment », et de l’autre, les émotions, qui parfois nous submergent : Je t’ai dit que tu étais libre, que veux-tu que je te dise de plus ? Que je te donne ma bénédiction, en plus ? Que je me réjouisse pour toi que tu passes la nuit avec un·e autre ? Si je pense à toi comme à un personnage de fiction, si j’entre en empathie, alors oui, je suis contente pour toi, et la compersion est quelque chose de top !  Mais dans la vraie vie, j’ai mal au ventre et j’ai l’impression que je vais mourir ! 

Que faire dans ces moments-là ? Savoir, au fond de soi que, bien qu’elles paraissent dévorantes et qu’on a l’impression qu’on va mourir… ce n’est qu’une impression ! C’est une pensée, générée par notre cerveau, alimentée par des sensations physiques désagréables. Et c’est une spirale négative et descendante. Les sensations créent des pensées, qui génèrent à leur tour des sensations désagréables, qui produisent des pensées… On est happé·e dans le tourbillon, c’est la chute.
Et plus on a des espoirs, des attentes, des enjeux forts… plus on a à perdre, et plus la descente est douloureuse.
C’est là qu’on se retrouve dans ce que j’ai appelé le « ventre de la baleine », ou le fond de la grotte, de la caverne, voire le fond du gouffre (#9).

C’est là aussi que nous servent les œuvres de fiction que les auteurices inspiré·es, qui sont passé·es par là avant nous, ont choisi de nous transmettre, parce qu’ielles voulaient transcender leur souffrance du moment, ou bien alors lui donner un sens, positiver leur expérience pour qu’elle puisse leur servir de leçon pour la prochaine fois, ou servir à d’autres…
Quand on traverse une épreuve douloureuse, si on garde en tête ce parcours du héros et de l’héroïne… alors on sait que quand on est au plus bas, on va trouver une façon de remonter, sans doute à laquelle on ne s’attendait pas. Là en bas, tout en bas, quelqu’un·e va nous tendre la main, et nous aider à remonter.

Mais en attendant, quand on est tout au fond du ventre de la baleine, on est confronté·e à notre plus grande peur, à notre monstre intérieur, la Grande déesse dévoratrice.
Ça peut être intéressant, quand on est face à ielle, de læ visualiser, voire de læ dessiner, et de lui donner un nom. Comme ça, la prochaine fois qu’on læ verra en face de nous, on læ reconnaîtra et on pourra se souvenir que la première fois, on n’est pas mort·e. Et si on n’est pas mort·e la première fois, alors on peut aussi s’en sortir la deuxième, et puis la troisième et puis, petit à petit, on aura moins peur.

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Mais là, on y est, tout au fond de la caverne, face à notre plus grande peur. Elle nous domine, elle nous terrifie. On lâche prise. On s’avoue vaincu·e. S’il le faut, on renonce même à la relation, ou en tout cas dans la forme qu’elle avait jusque-là.

De toute façon, on le sait, quand bien même on aurait la tentation de se battre… on n’a de prise que sur notre propre moitié de la relation, pas sur la moitié de notre partenaire.
Et si ielle, a envie de faire évoluer la relation, d’aller vers quelqu’un·e d’autre, à partir du moment où on a choisi de communiquer de manière compassionnelle (#13), dans l’attention, l’écoute, l’empathie, et qu’on se refuse, par principe, par philosophie, à l’expression de toute contrainte d’une manière ou d’une autre (ni conditions sine qua non, ni chantage, ni menaces, ni mesures de rétorsion… On a renoncé à la violence quotidienne ordinaire, celle qui prolonge la violence éducative ordinaire : ce n’est pas pour y retourner à la première bourrasque venue !), si ielle, a envie de vivre autre chose, d’avancer sur le chemin de sa vie d’une manière qui vous, ne vous convient pas… vous n’y pourrez rien : c’est sa vie, son chemin. Alors autant lâcher, et le plus tôt sera le mieux.

Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire, et je suis bien placée pour le savoir, dit une personnage dans LUTINE.
Mais on assume : c’est dans cette direction-là qu’on veut aller, qu’on a choisi d’aller. On garde le cap, comme je disais à une amie l’autre jour, parce qu’on le sait : une relation équilibrée, saine, ne peut de toute façon exister qu’entre deux partenaires égalitaires et mutuellement respectueuxes, et que l’un·e et l’autre désirent aller dans la même direction. Rien ne sert de tirer dans un sens… si l’autre tire dans un autre. On ne peut que se faire du mal.

Au moment même où on lâche prise, où on est humble, petite chose fragile, retour à l’humilité du nourrisson à la merci de la mère dévoratrice… on aperçoit une lumière, et le chemin de la remontée. On est homme parmi les hommes, femme parmi les femmes, humain parmi les milliards d’humains qui peuplent cette terre, et toutes celles et tous ceux qui nous ont précédé·e : on n’est plus seul·e, on participe de l’aventure humaine. Et d’autres, là, nous tendent la main, sans nous juger, juste en étant là, pour nous accueillir dans notre humilité et notre humanité (#14). Ielles sont passé·es par là avant nous, et nous guident.

On savoure notre victoire. On est heureuxe. On est en vie. On n’est pas mort·e noyé·e dans la cale du Titanic, on a réussi à monter sur un canot de sauvetage, et on découvre qu’autour de nous, il y a plein d’autres rescapé·es. (#15) Et notre partenaire est là, ielle aussi, dans le même canot. On rit, on s’embrasse, on verse des larmes d’émotion. On va toujours en Polyamorie, plus que jamais, pas question de revenir en arrière : on ne pourrait plus vivre en Hypocrisie.

Et là, sans qu’on ne l’ait vue venir :  la tempête, la grosse, le cyclone. Il renverse tout sur son passage, envoie les embarcations valdinguer, les vagues nous submergent, on étouffe, on se noie : cette fois-ci, c’est sûr, on ne s’en sortira pas. On lâche prise. Dans l’œil du cyclone, tout est calme. On est serein·e. On va mourir, et on est ok avec ça (#16). C’est ce que Kim Hudson, dans The Virgin’s Promise, appelle Kingdom in Chaos. Le chaos, le vrai.
Son étape #10, elle l’appelle Wanders in Wilderness. C’est le moment où l’héroïne, ne pouvant plus revenir en arrière, et son royaume étant sens dessus-dessous, ne sait plus où aller, et erre comme une âme en peine. Elle regrette, tout, elle aurait aimé ne jamais entamer ce voyage, elle ne sait plus qui elle est, elle a tout perdu, elle n’a plus rien. Elle accepte la vie comme elle vient, elle se laisse porter par les flots, elle ne lutte plus contre le courant : elle accepte que la vie soit changement, mouvement, imprévisible, et elle n’est qu’une malheureuse accrochée à un bout de bois qui dérive sur l’océan.

Que va-t-elle devenir ? Couler au fond de l’océan ? Se faire dévorer par un requin ?

Soudain, elle aperçoit, au loin, les rives de la Polyamorie. Et elle réalise que… elle sait nager !!! Ce que Kim Hudson appelle « Chooses Her Light ». Elle se connecte à la Grande Déesse en elle, à sa confiance intérieure, sa petite lumière, sa boussole, sa voix qui lui parle de temps en temps et qu’elle sait reconnaître : c’est la voix de son désir profond, de son être profond. Si elle est connectée à lui, elle peut être abandonnée par toutes et tous, y compris par celles et ceux qui comptent le plus pour elle, elle s’en sortira toujours, d’une manière ou d’une autre. C’est son Higher Self, sa « source » : chaque auteur a son propre mot pour parler de cette intuition fondamentale en chacun.e de nous, qui nous maintient en vie – notre pulsion de vie – quelles que soient les circonstances extérieures.

Je ne dépends pas de l’autre. Ce qui fait que je suis vivant·e, c’est que je suis moi, unique au monde, et libre, intrinsèquement libre, de choisir ma vie. La Grande Déesse en moi me permet de rayonner, à l’extérieur comme à l’intérieur, en étant réconcilié·e avec moi-même : même si la chose que l’on redoute le plus devait arriver, même si l’autre devait nous quitter, ou nous, si on sentait que notre vie était en danger, même…  on n’en « mourrait » pas. Car on est là, bien vivant·e. Et quoiqu’il arrive, on fera face.
Whatever happens, I’ll handle it, écrit Susan Jeffers. Confiance en la vie et en nous : tant qu’on est en vie.

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Dire oui à l’univers. Alors, et alors seulement, on peut être heureuxe, dans le temps présent, ici et maintenant.

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Le héros a quitté son village et sa communauté qui étaient en danger, pour aller chercher l’elixir, défendu par un dragon, tout au fond de la caverne. Il vaincu le dragon et est reparti sur son chemin du retour, quand il a été assailli par un ennemi plus grand encore, qu’il a réussi à vaincre, grâce à l’élixir. Il peut rentrer à son village, où toutes et tous l’accueillent en héros : il s’est battu pour eux, et revient en vainqueur. Happy end. C’est un voyage linéaire, avec un début, un milieu, une fin.

L’héroïne, elle (entendre : la part féminine en chacun·e de nous) s’est connectée à sa brillance intérieure et a décidé de suivre la voie que celle-ci lui indiquait, contre l’avis de sa famille qui a tout fait pour la retenir et maintenir dans la voie qu’ils avaient décidée pour elle, sans même la consulter. Ce faisant, elle a petit à petit lâché toutes les défenses qui la protégeaient depuis sa tendre enfance et s’est confrontée à sa plus grande peur, en étant totalement nue, et sans plus rien. Et puis elle a entrevu la lumière, sa lumière, s’est reconstruit une communauté, une famille qu’elle s’est choisie, et elle remonte, pour guider à son tour celles et ceux qui, comme elle, voudraient vivre leur vie. C’est un voyage initiatique cyclique, circulaire. Un éternel recommencement. Le cycle de la vie. À chaque nouvelle génération, de nouvelles personnes partent à l’aventure de la découverte de leur moi intérieur.

La polyamorie nous entraîne dans ce voyage à la découverte de nous-même. Qui est-on vraiment ? Qu’attend-on de la vie et de nos relations ? Qu’est-ce qui compte pour nous ? Souhaite-t-on vivre dans le royaume de la Peur, ou dans l’Amour, la confiance et le respect ?
Oh, ce n’est pas facile, et à chaque fois qu’on se croit arrivé·e, il faut recommencer, enlever de nouvelles couches, découvrir de nouvelles peurs. On grandit, on mûrit, on vieillit. On n’est jamais arrivé·e. Ou alors, c’est qu’on est arrivé·e à la toute dernière porte, celle qu’on ne peut franchir que dans une seule et même direction…

Je veux croire qu’avec l’expérience, les peurs s’apaisent, les descentes sont moins violentes, les remontées encore plus joyeuses et libératrices. Je choisis de vivre au royaume de l’Honnêteté, pas en Hypocrisie. Je choisis l’Amour, plutôt que la peur. Je suis libre, je veux rester libre. J’aime l’autre, aussi libre, d’aller et venir, de suivre son chemin, qui est parfois parallèle au mien, parfois peut s’en éloigner. Je fais le choix de la confiance, du respect, et de la communication compassionnelle.

Et vous, où en êtes-vous de votre voyage ? Hâte de lire vos témoignages : l’espace des commentaires ci-dessous vous est réservé.

À demain, avec amour et bienveillance,
Isabelle

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