21 JOURS de Mindsight #11 : Méditation clitoridienne

Après la méditation sous la douche et le défi de la piscine… la méditation du clitoris !

Certes, le nom officiel et « déposé » de ce dont je veux vous parler aujourd’hui, est « méditation orgasmique », mais non seulement (pour l’instant peut-être) je ne vois pas bien le rapport avec l’orgasme, mais aussi j’avoue que j’aime toujours autant parler directement et sans détour de ce petit organe du corps féminin, le seul qui soit « uniquement dédié au plaisir » – le clitoris. À tel point qu’il y a onze ans, j’en ai fait un film.

Allez, rien que pour le plaisir (le mien en tout cas !), je vous glisse ici la scène du salon de thé avec ces quatre magnifiques vieilles dames que sont Tsilla Chelton, Andrée Damant, Françoise Bertin et Marie Mergey… et mon ami Laurent Lederer en serveur (qui a l’un des rôles principaux dans LUTINE ) :


Tout le plaisir est pour moi
Extrait vidéo

Les dialogues m’en ont été inspirés par les souvenirs de jeunesse de ma grand-mère et de ma grand-tante, et la réplique « Moi, j’ai jamais pris de plaisir. Et ma mère me disait : « Heureusement, sinon tu serais une putain«  » me vient donc tout droit d’une de mes arrière-grands-mères. Autres temps, autres mœurs.

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J’ai pour la première fois entendu parler de « méditation orgasmique » il y a trois ans, et depuis, d’ateliers ou de séances de coaching. Je n’en voyais pas vraiment l’intérêt : en quelques clics sur Internet, on en découvre rapidement les grands principes, et mon aimé et moi (un ami m’a fait remarquer que « mon amoureux » parle au nom de l’autre – celui qui est amoureux de moi – : je dis donc désormais « mon aimé », en « parlant au je ») avons immédiatement « pratiqué ». J’ai trouvé que c’était une manière délicieuse de m’apaiser, de parfois même m’emmener en douceur vers le sommeil. Lui aussi semblait y trouver son compte.

La sensation que j’avais vis-à-vis des ateliers organisés était un peu celle d’une méthode américaine conçue pour « faire des sous », sous un prétexte croustillant. Comme par ailleurs, tout cela semblait très codifié (il « faut » porter des gants, ça « doit » durer 15 minutes précisément…), je bloquais un peu – mon côté rebelle par principe ?

Jusqu’à ce que… nous découvrions parmi les « coachs certifiés » de l’OM (Orgasmic Meditation – j’adopte le OM américain qui « monte », plutôt qu’un « MO » qui descendrait), Laurence Bibas, formatrice et auteur d’un Manuel de Minfdulness, que nous connaissions par ailleurs. Nous avons donc contacté Laurence, et comme rien n’arrive jamais par hasard, notre premier rendez-vous était… cette semaine, au beau milieu de mes 21 jours de mindsight !

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Laurence nous a raconté son parcours, sa découverte de la méditation bouddhique il y a vingt ans, sa rencontre avec Jon Kabat-Zinn et la MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction) qu’elle transmet depuis des années, et enfin sa découverte de l’OM, et depuis, du Tantra – bouclant ainsi la boucle avec le bouddhisme. Tout cela enfin s’incarnait et faisait sens, nous donnant envie de comprendre, de pratiquer et d’expérimenter à notre tour.

Bien sûr, tout cela est codifié, structuré, encadré. Mais j’ai compris pourquoi, au lieu d’être une contrainte à la liberté comme je le vivais jusqu’à présent, cela pouvait en réalité être libérateur pour bien des gens, et sans doute bien des couples.
En effet, toutes les suggestions de communication proposées : « Demande-lui si elle est d’accord pour pratiquer l’OM avec toi « , « Dis-lui si tu es d’accord« , « Demande-lui si tu peux toucher son clitoris« , « Dis-lui si tu es prête… » peuvent paraître aller de sens quand on a pour habitude de communiquer amplement. On peut cependant imaginer que dans certains cas, cela puisse soudain faire bouger les choses en venant rompre des habitudes de non-dit.
On ne le dira jamais assez : le consentement est essentiel !

Petite parenthèse ici pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore cette super petite vidéo sur le consentement : à partager sans modération :

Mais revenons à notre sujet : le clitoris !
Comme toute méditation, il s’agit d’entraîner son attention à rester là où on l’a choisi (que ce soit sur la respiration, le corps dans le scanner du corps, les bruits extérieurs, la douche, voire les pensées… et donc ici : le clitoris).

J’ai déjà noté à plusieurs reprises à quel point c’était plus facile pour moi quand j’ai une voix qui me guide et me rappelle à moi-même : « Si vous remarquez que votre attention s’est éloignée, ramenez-la, doucement. » C’est précisément ce que j’ai trouvé plus difficile sous la douche : de me retrouver seule face à mes pensées qui m’assaillaient, sans ce support de la voix.

De la même manière, j’ai eu un peu de mal à entrer dans la concentration au début de cette « méditation clitoridienne » : d’une part bien sûr sans doute parce que Laurence était là et que la situation était inédite ; mais aussi parce qu’il était 16h30, pile l’heure de sortie des enfants de l’école dans la rue – totalement déconcentrant.

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Rapidement cependant, j’ai réussi à en faire abstraction. Car l’idée là, est de focaliser son attention sur le point de contact entre le bout du doigt et le bout du clitoris, qu’il caresse tout doucement, sans pression. Et sans doute parce que le clitoris est cet endroit extrêmement sensible et innervé du corps, bien sûr aussi parce que le contact est agréable, j’ai finalement trouvé assez facile de me concentrer dessus, et d’y maintenir mon attention.

Quand une première petite cloche a sonné à 13 minutes, indiquant qu’il nous restait 2 minutes seulement pour « revenir », j’ai eu l’impression qu’elles étaient passées incroyablement vite, ces 13 minutes. Et je suis sortie de là étonnamment détendue et reposée, calme et sereine.

À l’arrivée, l’impression que j’en retire est que ça a finalement été très simple pour moi, par rapport aux autres méditations auxquelles je me suis essayée depuis deux semaines, d’entrer dans un état méditatif – non seulement plus simple, mais aussi, bien sûr, agréable.

Quand Laurence nous a proposé de pratiquer plusieurs fois sans elle et de nous revoir dans deux semaines, je n’ai pas hésité. Et je comprends maintenant tout l’intérêt – et le plaisir – de cet accompagnement : il est important de pouvoir en parler et de « débriefer »,  d’apprendre à partager nos expériences respectives – ça aussi, c’est de la « mindsight« . Waouh !

Au plaisir, et hâte de lire vos commentaires !
Isabelle