ÉTHIQUE RELATIONNELLE #18. Accueillir les transitions

Mon article #17 présentait une relation éthique comme un contrat librement consenti entre deux personnes autonomes et responsables : un contrat s’applique pour une durée donnée.
Quand on se marie, on signe un contrat censé rester valable « jusqu’à la mort » de l’une des partenaires… sauf qu’aujourd’hui, le divorce est communément admis : le contrat est donc renégociable à tout moment si au moins l’un·e des deux évolue et change d’avis.

Quand je parle d’éthique relationnelle, quand j’insiste sur le fait que l’autre a des droits, des émotions, des besoins, des désirs qui sont autant légitimes que les miens, je pars du principe que tout contrat passé entre deux personnes à un moment donné, qu’il soit formalisé ou pas, est renouvelable et renégociable à tout instant, si ses termes ne conviennent plus à l’une des personnes.

Mais… c’est une chose de le savoir, c’en est une autre de le vivre.

La jalousie est un mot-valise, ou bien encore un mot-parapluie, qui, dès qu’on commence à creuser un peu ce qu’il représente, n’a plus beaucoup de sens en lui-même, et renvoie bien plus sûrement à tout un tas d’émotions primaires telles que : la peur, la colère, la tristesse.

Et tout l’enjeu, une fois de plus, est de faire en sorte d’assumer ses émotions et de ne pas chercher à en rendre l’autre responsable : ce n’est que comme ça, que l’on pourra avancer sur son chemin et grandir, en se connaissant mieux soi-même.

Mais à nouveau… ceci est la théorie, et souvent bien plus facile à énoncer qu’à vivre. L’important alors, est de s’autoriser de tomber, comme un enfant qui apprend à marcher, être indulgent·e avec soi-même (et avec l’autre) : l’intelligence émotionnelle est une qualité mais aussi une pratique, qui se travaille – c’est un apprentissage, et comme tout apprentissage, il prend du temps.


On distingue traditionnellement la jalousie de l’envie :
– quand je suis envieuxe, j’aimerais avoir quelque chose que quelqu’un·e d’autre a ;
– quand je suis « jalouxe », j’ai peur de perdre quelque chose que j’ai, au profit de quelqu’un·e d’autre.

Certain·e·s en concluent donc – un peu rapidement à mon sens – que la jalousie a à voir avec la peur de la perte, et donc (c’est là que je ne suis plus) avec un instinct de possession ou de propriété. Sauf qu’évidemment, je le sais, que l’autre ne m’appartient pas, pas plus que son temps, ou son corps, que ce que l’autre fait de son temps, ou de son corps, ne me regarde pas.

Pour moi, la « jalousie » a au moins autant à voir avec la peur de l’abandon, qu’avec la peur de la perte. Je n’ai pas peur de « perdre » quelque chose que je possède, dans le sens où je sais que je ne « possède » pas mon/ma partenaire et où, philosophiquement, éthiquement, je sais qu’ielle est libre.
Mais à nouveau : le « savoir » est une chose, vivre sereinement les moments où l’autre est avec quelqu’un·e d’autre, en est une autre.

C’est là que souvent, en polyamorie comme dans tout apprentissage, on dit qu’il y a d’un côté, la théorie, de l’autre, la pratique. D’un côté, le savoir « intellectuel », rationnel, la raison, et de l’autre, les émotions. D’un côté, la tête, de l’autre le cœur. Et le cœur semble parfois avoir besoin de plus de temps que de la tête pour bien vivre une situation.

Quand la personne que l’on aime et avec laquelle on vit une relation et un attachement forts, a envie de passer du temps avec une autre personne, on peut avoir peur de perdre ce que l’on a ou avait jusqu’à présent : une connexion émotionnelle forte, des soirées ou des nuits passées ensemble, du temps intime.

Et… cette peur est légitime.
En effet, quand une nouvelle personne entre dans la vie de notre partenaire, il y a des chances qu’ielle entre dans une énergie nouvelle qu’en polyamorie, on appelle l’énergie de nouvelle relation (New Relationship Energy: NRE), qu’ielle y pense souvent, qu’ielle ait envie de passer du temps avec cette personne qu’avant ielle passait avec nous.

Ne pas reconnaître ou admettre cela, vouloir à tout prix se « rassurer » sur le fait que « cela ne va rien changer pour nous« , en se répétant que les amours s’additionnent, que si notre partenaire est heureuxe, alors on va l’être aussi, peut être une manière de ne pas regarder la réalité en face, et… se manger le mur quelque temps plus tard, si on cherche à tout prix à se raccrocher à la forme de la relation telle qu’on l’avait avant… et pour peu que l’on commence à faire des reproches ou des accusations à l’autre.

J’aurais aimé qu’ielle ne læ rencontre jamais. Je voudrais revenir comme avant. Pourquoi ne peut-on pas revenir comme avant ? Tu m’avais promis que cela ne changerait rien entre nous, et on se voit moins qu’avant. 

Mes émotions sont légitimes. L’expression de mes émotions est légitime… tant que je parle de moi, de mes peurs, de mes projections, de ce qui m’appartient.
Les problèmes commencent quand / si j’en fais le reproche à l’autre.

C’est là que les outils relationnels, de communication compassionnelle, d’accueil des émotions, d’intelligence émotionnelle, de mindsight, sont essentiels.

Accueillir, accepter mes émotions pour ce qu’elles sont, parce qu’elles sont là, et qu’elles sont légitimes : ma peur est là, je peux l’accueillir, la regarder en face, mettre des mots dessus.

J’ai peur que tu m’aimes moins qu’avant, j’ai peur d’avoir envie de te voir alors que toi tu en auras moins envie, j’ai peur d’être en manque de toi. Voire J‘ai peur qu’un jour tu me quittes. 

Alors certes, quand on choisit de vivre des relations non-exclusives consensuelles, on se confronte possiblement à des émotions parfois difficiles à gérer, mais précisément : on choisit de les regarder en face, et de les apprivoiser peu à peu.


Car reconnaissons-le par ailleurs : la monogamie – autrement dit : un cadre exclusif mis en place par consentement libre et éclairé au début d’une relation, quand l’un·e et l’autre avaient envie d’y croire, étaient en pleine énergie de nouvelle relation et… ne savaient peut-être pas qu’il était possible de faire autrement – n’a jamais empêché personne d’avoir des relations hors cadre si ielle en avait vraiment envie, et ne protège pas du divorce ou d’une séparation. Bien au contraire.

Quand l’autre est libre de vivre d’autres relations, en effet, et si la relation qu’ielle a avec nous est par ailleurs heureuse, alors ielle n’a pas de raison de vouloir la quitter.
Tandis que quand on vit en monogamie et que l’un·e des deux fait une « entorse au contrat » en trompant son partenaire, il est parfois difficile de rétablir la confiance  quand / si l’adultère est découvert. Et c’est là que, la colère et le sentiment de trahison n’aidant pas, on risque de dire ou faire des choses qu’on regrette ensuite.

Dans tous les cas, le fait de vouloir s’accrocher à la forme qu’avait la relation avant n’aide pas à accepter la réalité et le présent tel qu’il est. Quel que soit l’accord passé entre deux personnes (exclusif ou non), si l’une d’entre elles a envie, un jour, de faire évoluer la relation, voire de la quitter, rien ne l’en empêchera.

Et tandis qu’en polyamorie, plusieurs relations peuvent être complémentaires et s’additionner, en monogamie, quand un adultère est découvert, bien souvent, la personne qui l’a « commis » (tout un vocabulaire !) est « sommée de choisir » entre les deux : c’est souvent la fin de l’une des relations.

En polyamorie, il n’y a plus « besoin » de séparations, de ruptures, de « couples brisés », pour reprendre le titre d’un livre de Christophe Fauré : les relations peuvent être fluides et changeantes, on parle de transitions, d’évolution des relations.

Plus besoin de rassurer læ « prochain·e » candidat·e avec qui on voudrait monter dans l’ascenseur relationnel en lui offrant le cadavre de notre relation précédente : plus besoin de « trancher net », on peut rester proches, quelle que soit la nouvelle forme que prendra notre relation.

Et même si une relation doit effectivement se terminer (ça arrive, quand nos chemins de ne correspondent plus, quand on ne se fait plus de bien), elle n’est pas obligée de se terminer dans la violence ou les rancœurs.

On peut apprendre à gérer des transitions « en douceur » : une nouvelle relation peut s’installer en douceur dans la vie de quelqu’un·e, y trouver peu à peu sa place, tandis que la précédente saura peu à peu transitionner de son côté, de manière à ce que progressivement, dans le respect et la bienveillance mutuelschacun·e des personnes concernées y trouve son bonheur.

Hâte de lire vos commentaires.

Au plaisir,
avec amour et bienveillance,
Isabelle

 

NB. Si vous souhaitez m’encourager à écrire mon livre sur la polyamorie et les relations positives et éthiques, vous pouvez :
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Voyage en Polyamorie #12. 8c. Mindsight

Après souvent des années passées en Monogamie (réelle ou théorique) – ou non – (#2), on s’est rendu compte que l’hypocrisie générale dans laquelle vit la société, qui veut nous faire croire à ce que mon amie Elisende Coladan, anthropologue et sexothérapeute, a appelé dans son article #8, le « mythe de l’Amour romantique », ne nous correspondait plus (#3) et on a eu envie de suivre notre petite voix intérieure qui nous dit qu’une autre manière de vivre ses relations amoureuses – et peut-être ses relations tout court – est possible (#4) : en conscience, avec bienveillance, tolérance, et dans une communication compassionnelle. On a donc commencé à se préparer (#5), en en parlant autour de nous, voire avec notre partenaire, et en lisant quelques livres ou articles, puis, convaincu.e que rien ne vaut l’expérience, on s’est lancé dans l’inconnu (#6) en bravant nos peurs qui, malgré tout, nous disaient qu’on risquait peut-être gros. Partir à l’aventure comme ça dans des contrées dans lesquelles on n’a plus aucun repère, ni aucun soutien de notre entourage proche, demande beaucoup de courage (#7) et on fièrement franchi les premiers obstacles, les premiers doutes (#8) : Mon mari s’est inscrit sur Okcupid, écrivait l’une des contributrices dans les commentaires il y a deux jours, et je me suis réveillée avec la sensation d’une forte angoisse dans la poitrine. Mais voilà, maintenant elle est passée et aujourd’hui, on en rit.
Les expériences sont toutes nouvelles et on ne peut pas se rapporter à ce qu’on a déjà vécu auparavant, ni aux films qu’on a vus ou aux romans qu’on a lus : on a perdu tous nos repères, et c’est très déstabilisant.

N’empêche, on est drôlement content.e de nous, parce qu’on s’en sort quand même pas mal dans l’ensemble. On commence à vivre de vrais moments chouettes, et si on est en couple, on a vraiment la sensation que l’amour que l’on partage, la confiance, sont renforcés. Parce que si l’autre va parfois voir « ailleurs », ielle « revient ». Et que ce qui compte, c’est précisément ce moment où ielle revient, par choix, par plaisir d’être avec nous, et non par contrainte ou obligation. Et que quand ielle revient, ielle nous dit : j’ai suivi mon désir et tu ne t’es pas senti.e rejeté.e ni nié.e, je sais que ça n’a pas nécessairement été facile pour toi, et je t’en remercie, car j’ai le sentiment que je peux explorer qui je suis, tout en gardant mon havre de sécurité auprès de toi – comme un enfant avec un attachement sécure – et je t’en aime d’autant plus. Je peux vivre ce que j’ai moi, à vivre, indépendamment de toi, parce que je suis moi et que je ne suis pas que la personne que je suis quand je suis en relation avec toi, et je peux explorer différentes facettes de ma personnalité, et je suis heureux.se que cela ne remette en rien en cause la relation que l’on a tous les deux. Je peux avoir une relation amoureuse avec toi, ET avoir une relation, possiblement aussi amoureuse – mais pas non plus nécessairement – avec quelqu’un d’autre. Comme on a plusieurs ami.e.s, ou comme on aime – différemment – chacun de nos enfants.

On commence à apprécier ce mode de vie, on avance pas à pas, étape par étape. Et puis à un moment, alors qu’on ne l’a pas vu venir, un tourbillon nous entraîne soudain vers les profondeurs. C’est la panique. (#9) Pourquoi cette personne-ci semble-t-elle nous insécuriser, alors qu’avec la précédente, tout s’était passé comme sur des roulettes ?

Parfois, cela tient à nous : on est dans une période un peu plus compliquée, professionnellement, ou avec notre ex, ou on est fatigué.e, malade… et soudain, plus sensible, plus fragile aussi, et on aurait besoin de voguer sur des eaux paisibles, plutôt que de repartir en remous. Sur une échelle émotionnelle de 1 à 10, on est déjà à un 5, par exemple. Et alors, au lieu de se laisser porter par le courant, on tente de résister… Et quand on résiste au courant, on s’épuise vite.

La Rivière du bien-être Parfois cela tient à notre partenaire : lui-même est dans une période différente, et pour des raisons qui lui sont propres, ielle a besoin d’un peu plus d’espace, d’intimité, ielle voudrait se ménager un jardin secret – et comme on ne fonctionnait pas comme ça jusque-là, cette situation nouvelle nous insécurise – comme toute situation nouvelle. On ne comprend pas pourquoi ielle, soudain, ne nous raconte plus comme ielle nous racontait avant. Alors on projette, on imagine, on anticipe… C’est toujours une mauvaise idée de « faire des suppositions » (Accord toltèque #3).
Parfois aussi, cela tient à la tierce personne : la précédente relation, tout roulait, la communication était fluide, un rendez-vous était pris, et tenu, le cadre pré-défini était clair pour tout le monde, et respecté par tout le monde, pas de débordement, on se sentait en sécurité. Et puis là, par exemple, alors qu’on a précisé que, pour se sentir en sécurité, on aimerait être tenu.e au courant d’un rendez-vous au moins trois jours avant, voilà que systématiquement, ielle propose un rendez-vous quasiment du midi pour le soir même. On n’a pas le temps de se poser la question si ça nous va ou pas, on doit répondre, là, maintenant, tout de suite. Et l’excitation, la spontanéité de la troisième personne, deviennent pour nous source de stress et de précipitation. Je dois donner une réponse là tout de suite ? Eh bien, alors, c’est non. Et si tu me poses la question, alors même que j’avais demandé trois jours d’anticipation et que donc tu sais d’avance que ça va faire monter d’un cran mon baromètre intérieur, c’est donc que c’est plus important pour toi que ce que tu veux bien me dire. Donc ça m’angoisse. Et je me sens coupable de ressentir au fond de moi cette angoisse. Et donc je lutte contre. Et donc elle redouble. Et donc… eh bien me voilà dans la spirale négative, entraîné.e vers le bas, et je ne sais plus comment m’en sortir. 

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Ce dispositif – moi, l’autre, la relation – est aussi celui que propose comme cadre de travail Daniel Siegel dans tous ses livres sur ce qu’il a appelé la mindsight. J’ai écrit un article par jour sur la mindsight et la méditation de pleine conscience pendant 21 jours, du 1er au 21 novembre 2015, et je ne peux que vous encourager à aller lire quelques articles.
L’idée est que nous apprenions à prendre conscience du fonctionnement de notre cerveau (insight), de celui de l’autre avec le/laquelle nous sommes en relation (empathie) et que nous en tirions des conséquences pour les relations que nous souhaitons entretenir – ce qu’il appelle « moralité », mais que nous pourrions appeler, nous, des relations éthiques et en conscience. 

Si je tente d’en résumer en quelques lignes les grands principes : il s’agit dans tous les cas, de connexion, de ce qu’il appelle « intégration« , entre les différentes parties de notre cerveau : maintenir la connexion entre notre cerveau du bas émotionnel, et notre cerveau du haut rationnel, comme on l’a vu dans notre article sur les émotions ; maintenir aussi la connexion entre notre cerveau droit plus intuitif, et notre cerveau gauche plus logique ; naviguer sur ce qu’il appelle la « rivière du bien-être« , entre la rive droite du chaos (quand on part en vrilles émotionnelles) et la rive gauche de la rigidité (quand on se tient à de grands principes, sans laisser la place à l’imprévu de la vie, au point où on en devient « psycho-rigide »). Dans tous les cas, maintenir le lien.
Si on bascule d’un côté ou de l’autre (trop rationnel ou trop émotionnel, trop logique ou trop intuitif, trop chaotique ou trop rigide), on n’est plus en lien avec la fluidité de la vie, et nos relations avec les autres se grippent.

Le Cerveau dans la main

Pour apprendre à repérer comment fonctionne notre cerveau, rien de tel que de l’observer. Et pour cela, apprendre à maintenir notre attention avec intention : sur quoi je décide de focaliser mon attention, et est-ce que j’y parviens ? Cela peut être sur mes sensations intérieures (et on rejoint la méthode Tipi par exemple), sur les bruits extérieurs, sur la sensation de la douche sur mon corps ; ça peut être de manger un carré de chocolat en pleine conscience, ou… pratiquer la méditation orgasmique !

Dans tous les cas, l’enjeu de l’exercice n’est pas « d’y parvenir », mais bien d’apprendre à repérer le moment où on décroche, et de ramener notre attention sur ce sur quoi on l’avait préalablement décidé. On entraîne ainsi petit à petit notre cerveau, et surtout on apprend à repérer ses chemins habituels. Ce qui fait que quand on part en vrilles, on ne peut pas nécessairement arrêter la vrille (si on ne s’en est pas rendu compte à temps), mais au moins, on peut avoir conscience qu’on est en vrilles, et donc plus du tout en état de discuter de manière rationnelle.

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J’ai assisté il y a quelques jours à une conférence de l’Atelier des parents donnée par Sophie Benkemoun qui donnait comme image que quand on était en colère, la seule chose qui allait sortir de notre bouche, c’était non pas des mots, mais des couteaux : et que les couteaux, ça coupe, ça fait mal, ça fait des dégâts.
Et elle proposait donc comme option, quand on est en colère et au moment où on en prend conscience, de « fermer notre bouche ».
Thich Nhat Hanh, l’auteur de La Colère, ne dit pas autre chose quand il propose, pour mieux avoir prise sur son comportement quand on sent qu’on est en colère, quand ce n’est plus nous qui parlons, mais la voix de la colère en nous, de (au choix) : s’éloigner, faire quelques mètres en marchant, boire un verre d’eau, faire 5 minutes de respiration en conscience.

518k9cxo4aL._SX303_BO1,204,203,200_Si vous comptez jusqu’à 5 en inspirant, puis jusqu’à 5 en expirant, et ainsi de suite pendant 3 minutes, vous pratiquez ce qu’on appelle la cohérence cardiaque. Ça vous remet rapidement d’aplomb.

Souvent, le simple fait de « reconnaître » qu’on est en train de partir en vrilles (la spirale négative de la descente dans le ventre de la baleine) nous permet déjà de prendre du recul… et de nous apaiser un peu. Parce que c’est le cerveau émotionnel (celui du bas) et le cerveau intuitif (le côté droit), qui basculent du côté de la rive du chaos, et rien que le fait de mettre des mots « logico-rationnels » dessus… permet de recréer la connexion entre les différentes parties de notre cerveau. 

Un des outils que propose Dan Siegel et dont je n’avais finalement pas pris le temps de parler pendant mes 21 jours de mindsight (qui avaient été assez colonisés, à partir du 13 novembre, par les émotions post-attentats) est ce qu’il appelle la roue de la conscience. Il en parle comme d’une roue de vélo, mais j’aime assez, moi, visualiser plutôt une horloge. Quand on prend conscience, par exemple, qu’on tourne en rond sur des pensées négatives, qui, petit à petit, nous entraînent de manière mécanique dans une spirale descendante, on peut imaginer qu’on est resté.e bloqué.e sur le 12 par exemple. Et alors, on peut choisir de focaliser notre attention sur le 3 ou le 4 : quand on a pris l’habitude de pratiquer des moments de pleine conscience, où on observe le fonctionnement de notre cerveau et où on ramène consciemment notre attention là où on l’avait décidé, il est plus facile de le faire quand on est en crise.
La Roue de la conscience C’est là que quand on se surprend par exemple à penser (notre cerveau, sur pilote automatique et ayant basculé en réactivité émotionnelle, s’engouffrant dans les schémas habituels du mythe de l’amour romantique) que s’ielle « préfère » passer cette soirée avec un.e autre plutôt qu’avec nous, c’est qu’ielle nous aime peut-être moins qu’avant (attention, mantra : Toute comparaison est toxique !), on peut décider de changer de braquet et de nous focaliser sur à quel point on est heureux qu’ielle soit dans notre vie depuis si longtemps, et de penser qu’ielle choisit en toute liberté de revenir nous voir après : c’est choisir en conscience la bouteille à moitié pleine plutôt que la bouteille à moitié vide dont je parlais dans l’article #11.

Un des articles que j’ai pu écrire en novembre et qui me paraît le mieux expliquer en réalité les enjeux de la mindsight est celui où mon fils de 10 ans 1/2 alors, m’a donné une leçon d’intelligence émotionnelle. Je vous invite à le lire.

Et vous, pratiquez-vous d’une manière ou d’une autre la méditation de pleine conscience ? La mindsight de Daniel Siegel vous inspire-t-elle ? Hâte de lire vos réactions et témoignages dans les commentaires ci-dessous.

Au plaisir et à demain,
avec amour et bienveillance,

Isabelle

21 JOURS de Mindsight #5 : Faire attention à son attention

Depuis plus d’un an, peut-être deux, j’avais lu plusieurs livres parlant de méditation de pleine conscience – de « mindfulness« , comme on dit en anglais. J’avais aussi essayé plusieurs méditations accompagnées par des voix : Bernard Giraudeau d’après Jon Kabat-Zinn, Christophe André, Laurence Bibas…

« Être présent« , « vivre l’instant présent », « ici et maintenant« , « être à 100% » dans ce qu’on fait : autant d’expressions avec lesquelles je me suis familiarisée progressivement. Je pratique aussi « la grenouille » avec mes enfants depuis un an et demi – plus par périodes que de manière régulière. Et j’ai eu le plaisir d’apprendre par la maîtresse de ma fille qu’elle leur faisait « faire des grenouilles » en classe, et que ma fille parvenait assez rapidement, par rapport aux autres enfants qui en avaient moins l’habitude, à entrer dans des états de calme intérieur profond.

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J’ai eu un déclic, ensuite, il y a tout juste un an, grâce à mon amie Elisabeth Allier et à ses très courtes méditations sur sa page Facebook Mieux-être au travail : ses 2 ou 3 mn me paraissaient soudain moins insurmontables que les 10 ou 20 mn que proposent souvent les CD.
C’est aussi grâce à Elisabeth que j’ai découvert la cloche de pleine conscience inspirée par l’enseignement du moine vietnamien Thich Nhat Hanh, et que j’ai depuis intégrée à mon quotidien : sur le site fungie.info, on peut programmer les intervalles réguliers auxquels on souhaite que la cloche sonne… et elle nous ramène à nous même, nous rappelle de respirer, et de nous poser la question : suis-je bien en train de faire ce que j’avais décidé de faire ? La première fois que je l’ai entendue, j’ai sangloté longtemps… preuve s’il en est que j’en avais besoin !

J’ai alors accepté l’idée qu’il valait mieux faire tous les jours une courte méditation, que de se fixer d’en faire une plus longue mais… ne pas la faire ! C’est comme avec l’exercice physique : on conseille 3 fois 45 mn par semaine, idéalement au moins 30 mn par jour. Certes. Mais mieux vaut faire parfois 10 ou 20 mn que… rien du tout ! C’est le fameux « le mieux est souvent l’ennemi du bien ». Et, au risque de me répéter, L’Apprentissage de l’imperfection est devenu un de mes mantras, qui m’a en particulier permis de me lancer dans l’aventure de LUTINE, puis dans celle de ce site… en décidant que ça ne serait pas parfait, mais qu’au moins, ça « serait » – l’essentiel étant précisément de faire.

J’ai cependant le sentiment que, jusqu’à ma lecture des livres de Dan Siegel sur le cerveau et la « mindsight » – cette pratique qui permet d' »intégrer » les différentes fonctions et parties de notre cerveau – j’avais « entendu » que la méditation de pleine conscience était bénéfique, mais la pratiquer au quotidien restait un vœu pieu, peut-être parce que je n’avais pas « compris » comment ça fonctionnait.

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Qu’a donc écrit Dan Siegel qui a eu sur moi cette effet de révélation ? D’abord, il s’appuie sur des recherches scientifiques, pas seulement des pratiques empiriques ancestrales. Et ça rassure mon esprit cartésien.

Ensuite, il insiste beaucoup sur les différences – et la complémentarité – entre notre cerveau gauche (logique, linéaire, littéral, langagier) et notre cerveau droit (intuitif, créatif, émotif, global) : depuis Je pense trop de Christel Petitcollin, qui me les a fait découvrir, ces notions m’aident au quotidien depuis quelques années.

Il parle aussi beaucoup des émotions, et de la manière de les apprivoiser pour s’en faire des alliées, et non chercher à les « contrôler » ou les « gérer » : là encore, voilà des années que j’y travaille, notamment depuis ma lecture de L’Intelligence émotionnelle et du Crocodile de Catherine Aymelet-Perrissol.

Il se réfère souvent aussi au transgénérationnel, à partir de la théorie de l’attachement, développée par Bowlby… et pour celles et ceux d’entre vous qui avez suivi à quel point, depuis que j’ai vu Ceci est mon corps de Jérôme Soubeyrand, ça a pris une importance dans ma vie, vous comprendrez que j’y ai été particulièrement sensible.

Enfin, mon point d’entrée dans les recherches de Dan Siegel a été son livre sur le cerveau des enfants : là aussi, voilà des années que je m’intéresse à la pédagogie bienveillante ou positive, par opposition à la violence éducative ordinaire.

Bref, Dan Siegel embrasse dans chacun de ses livres tous ces domaines de réflexion et de recherche sur lesquels je travaille moi-même de mon côté depuis des années. Pas étonnant qu’il m’ait autant accrochée…

Mais j’en viens au fait : qu’explique-t-il donc sur la méditation de pleine conscience qui a fait que lui, enfin, m’a convaincue de l’intégrer à mon quotidien comme une hygiène du cerveau, au même titre qu’on se brosse les dents sans plus se poser de questions ?

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Avant de m’interroger sur cette pratique, je croyais que méditer, c’était « vider son cerveau », ne penser à rien : ce que je me suis toujours sentie incapable de faire… Depuis un ou deux ans, j’avais bien compris qu’il ne s’agissait pas de « ne penser à rien », mais de focaliser son attention sur – par exemple – sa respiration, ou des parties de son corps (comme dans le « scanner du corps »). Je pensais que l’objectif était d’y « parvenir ». Et je trouvais ça difficile, je n’y « arrivais » pas vraiment, ma pensée s’échappait constamment.

J’avais bien entendu qu’à chaque fois, les voix enregistrées nous disaient : « Si vous remarquez que votre esprit s’est échappé, ramenez-le doucement, lentement, sans jugement ». Je le voyais un peu comme un chien fou, qui échappait à notre contrôle, et qu’il fallait « maîtriser » et « contraindre ».
Or ce que j’ai compris grâce à Dan Siegel, c’est que c’est précisément ces moments où la pensée nous échappe qui font l’objet de la méditation : l’enjeu n’est pas d’être parfait (!), mais d’exercer notre attention, comme on le ferait avec un muscle. Quand on fait un entraînement physique, on contracte son muscle, on le relâche, on le contracte, on le relâche… et c’est cette alternance qui le muscle. Avec la méditation, l’enjeu est d’apprendre à ramener son attention sur ce sur quoi on a décidé d’être attentif.

Les moments où nos pensées nous échappent ne sont donc pas un signe d' »échec », mais l’occasion, au contraire, d’apprendre à nous rendre compte qu’elles sont là, à être présent à nous-mêmes… et choisir de focaliser notre attention là où on l’a décidé : sur la respiration si on a choisi la respiration, sur le corps si on a choisi le corps, sur les sons si on a choisi les sons, voire sur nos pensées si on a choisi nos pensées. Waouh !

Aussi un des éléments cruciaux sur lesquels insiste Dan Siegel est ce que les neurosciences appellent désormais communément la plasticité du cerveau : le fait qu’il n’est jamais trop tard pour avancer, progresser, et intégrer les différentes parties de notre cerveau. La méditation de pleine conscience est un des exercices pratiques que propose Dan Siegel pour avancer sur le chemin de notre vie en étant plus présent à nous-mêmes, en apprenant à mieux nous connaître, mieux nous comprendre, mieux vivre nos propres émotions et mieux déchiffrer celles des autres, et par là-même, vivre de meilleures relations avec les gens qui nous entourent. Ceci est le début de mon voyage. Pas à pas, et chaque jour de mieux en mieux.

Au plaisir de lire vos commentaires, et à demain,
avec amour et bienveillance,

Isabelle

 

21 JOURS de Mindsight #3 : Sensation et Observation

De nos jours, on est tellement constamment sollicité par des informations ou obligations extérieures (travail, enfants, bruits, mails, textos qui interrompent, réseaux sociaux) qu’on en oublie souvent de se réserver du temps pour soi, ce temps que Dan Siegel appelle le « time-in » (par rapport à « time-out« ) : notre capacité à observer et noter comment on se sent à l’intérieur.

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Dimanche matin, dans Brainstorm de Dan Siegel, j’ai lu qu’une sensation peut arriver au cerveau par deux moyens :

  • l’information directe ressentie par le corps (parfois on n’en a pas conscience, mais elle modifie notre perception de la réalité, voire notre comportement) ;
  • l’observation qu’on en fait, grâce à la capacité de notre esprit (mind) à regarder à l’intérieur de soi.

Intéressant en soi, mais… un peu abstrait, dit comme ça.

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Un peu plus tard, j’avais décidé de méditer quelques minutes : prendre un temps pour moi, où je choisirais sur quoi focaliser mon attention.
C’est alors que ma fille a commencé à jouer au piano. Plutôt que de chercher à modifier la réalité, j’ai alors choisi de faire une méditation sur les bruits extérieurs, et je me suis concentrée sur son piano.
Peu après, un de mes chats m’a rejointe sur mon lit. J’ai essayé de me concentrer sur son ronron (je suis fan de ronronthérapie !), mais pas facile avec le piano. Je suis donc retournée au piano.

Mon amoureux a gentiment décidé d’aider ma fille avec son piano : j’ai continué à me concentrer sur les sons – le piano, plus leurs voix. Juste observer, noter, sans jugement.
Sauf que leurs voix ont commencé à s’emballer un peu : ils n’étaient pas d’accord.

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Je me suis alors sentie légèrement agacée : allais-je devoir intervenir, alors que j’avais décidé de méditer ? Ils me dérangeaient ! Je me sentais petit à petit sortir de mon état de concentration, comme « en alerte ».

Je me suis interrogée sur cette sensation d’alerte : d’où venait-elle ? Qu’est-ce qui avait changé en moi ? Plutôt que de céder à ma pulsion d’aller leur faire remarquer qu’ils faisaient « trop de bruit »… j’ai choisi de tourner mon attention, non plus sur les sons extérieurs, mais sur mes sensations physiques intérieures.

J’ai alors pris conscience dans mon corps d’une légère tension qui me donnait l’impression d’être agitée, jusque dans mes poignets. J’ai décidé de l’observer, simplement, sans jugement.

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Et alors soudain, j’ai compris, physiquement ressenti, ce que Dan Siegel voulait dire par les deux chemins par lesquels une sensation peut arriver à l’esprit : la sensation physique, qui m’informait directement qu’il y avait potentiel « danger » (je me sentais agitée et je sortais progressivement de mon état méditatif) ; et l’observation que je pouvais faire de cette sensation physique, qui lui donnait sens.

Dan Siegel appelle appelle ça : « OWN your sensation » – pour Observe, Witness, Narrate. L’observer simplement, en rendre compte et être capable de la raconter.

J’ai pris conscience de cette sensation de tension intérieure que je ressentais et qui, si je n’avais pas choisi de l’observer et si j’y avais été simplement réactive, aurait pu me conduire à me lever, soudain énervée, et à intervenir dans leur dispute sous prétexte qu’ils avaient interrompu ma méditation. Et on aurait été trois, alors, à être énervés.

Là, j’ai simplement observé, noté… et j’ai continué à me concentrer sur les sons qui me parvenaient du salon et sur mes sensations intérieures. Et tout s’est finalement très bien passé. Waouh !

C’est une chose de lire, c’en est une autre d’expérimenter physiquement.

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Aujourd’hui, j’ai fait avec ma fille la grenouille n°1 : « Calme comme une grenouille ».
Où la voix de Sara Giraudeau explique qu’une grenouille, quand ça s’agite autour d’elle, reste calme et parfois ne bouge qu’un œil.

Au plaisir de partager ces expériences avec vous. Hâte de lire vos commentaires, et vos propres expériences.

Isabelle

 

 

 

21 JOURS de mindsight #1 : Cerveau et Méditation

Il y a tout juste un an, je me lançais ce défi de 13 jours, devenus 21 jours de pensée positive – qui m’ont nourrie toute l’année. J’ai ensuite publié des articles, à raison d’un par mois environ, à l’occasion d’événements ou de lectures inspirants.

Depuis cet été, je n’avais rien écrit : certes, j’étais très occupée à finir mon film LUTINE, mais aussi, après la révélation de Inside Out (voir mon article « Nos émotions au cinéma« ),

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… je découvrais et dévorais de nouveaux livres sur le cerveau – notamment ceux de Daniel J. Siegel – et sans doute, j’avais besoin de digérer ces nouvelles idées avant de pouvoir envisager de les partager avec vous.

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La semaine dernière, alors que plusieurs jours, je me sentais tendue, énervée, pas en place, pas « alignée », je suis tombée (par hasard ?) sur un nouveau défi de Christine Lewicki : « 21 jours de méditation« . J’ai aussitôt décidé – comme une évidence – de lui emboîter le pas : c’était l’occasion de m’astreindre quotidiennement à cette pratique, afin que ça devienne une habitude et un plaisir, voire un besoin.

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Car si depuis un an, je suis convaincue des bienfaits de la méditation et de la pleine conscience, je ne suis pas parvenue (en dehors de la cloche de pleine conscience, que j’ai complètement intégrée à mon quotidien) à me tenir à une discipline qui me la ferait adopter comme un réflexe d’hygiène naturel tel que se brosser les dents : une « hygiène du cerveau« , pour se sentir en meilleure forme, plus « centré », plus soi-même.

Je me suis dit que Christine Lewicki avait raison : raconter et partager ses 21 jours d’apprentissage est une façon idéale d’ancrer cette pratique en soi, de s’observer, d’apprendre sur soi-même.

C’est alors que tout s’est mis en place, comme les pièces d’un puzzle : les 21 jours, la date anniversaire du 1er novembre, les livres sur le cerveau de Dan Siegel… et que s’est imposée à moi cette idée de « 21 jours de mindsight » : 21 jours pour ingérer, digérer, intégrer et surtout partager tout ce que j’ai appris, découvert, compris, sur le cerveau et l’intégration depuis quelques mois…

Et pour être sûre de me pas me défiler, j’ai fait comme le conseille Florence Servan-Schreiber dans ses 3 Kifs par jour : j’ai « lancé mon sac par-dessus le muret« , et annoncé ici-même et dans ma newsletter ce nouveau défi ! Et maintenant… yapluka !

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Pour vous mettre en appétit,
un mot sur ce que Daniel Siegel appelle « mindsight« , et que je n’ai pour l’instant pas réussi à traduire : c’est la capacité de l’esprit à se voir fonctionner.

Vous est-il arrivé, par exemple, alors que vous êtes en colère, de vous voir et entendre dire des choses que vous regrettez à la seconde même où vous les prononcez… et pourtant de continuer ? Comme si vous étiez double, à la fois cette personne en colère, et cette personne qui vous observe de l’extérieur ? Vous changez de pièce, vous vous dites « c’est stupide, il faut que j’arrête »… et pourtant vous y retournez, encore plus énervé(e) ? Si ça ne vous est jamais arrivé… vous avez bien de la chance !

La vision d’Inside Out et la lecture des livres de Dan Siegel ont été des révélateurs pour moi : comprendre les émotions, c’est une chose ; savoir s’en faire des alliées au lieu de les craindre, c’en est une autre. Et ce que nous apprend Dan Siegel avec le concept de mindsight, c’est qu’on peut renforcer son cerveau, apprendre à s’observer et à naviguer sur des eaux calmes plutôt qu’être le jouet de ses émotions – ou bien alors tant les réprimer au contraire qu’on se coupe de soi-même : et ceci, grâce à de nombreux outils parmi lesquels bien sûr la méditation de pleine conscience joue un rôle central.

Je ne sais pas encore ce que j’écrirai ici dans les 20 jours prochains. Je sais que je veux vous parler de ce que j’ai compris sur le fonctionnement du cerveau et des émotions, rendre compte de mes observations, et de comment je vis au quotidien la pratique de la méditation. J’avance… au jour le jour, et pas à pas.

N’hésitez pas à vous lancer avec moi dans ces 21 jours de méditation et de mindsight, et à réagir, si vous le souhaitez, dans les commentaires ci-dessous ou sur la page Facebook de Lutine & Cie.

Au plaisir de partager cette expérience avec vous.
Isabelle