21 JOURS pour des relations positives #2. Détournement

Jour 2 de cette nouvelle série d’articles de blog… mais jour 3 d’une formation – formidable ! – que je viens de suivre sur le thème « Cerveau et Apprentissage« , avec l’association L’Atelier des Parents, avec laquelle je prépare une série de vidéos.

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Après trois jours riches et intenses, me voilà donc bien fatiguée… et comme j’ai compris que, pour assimiler de nouvelles connaissances, il fallait surtout bien dormir dans les trois nuits qui suivaient, afin que le sommeil paradoxal puisse faire son travail, je vais me tenir aujourd’hui à un article court… et laisser mon cerveau « digérer » toutes ces nouvelles informations.
J’y reviendrai certainement, et d’autant plus que j’ai compris que, pour bien intégrer de nouvelles connaissances, rien ne vaut de les répéter à d’autres, de les enseigner à son tour, et c’est particulièrement important de le faire dans ce qu’on appelle la « fenêtre d’opportunité » sur laquelle j’avais déjà écrit.

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Cet article va soudain prendre un tour inattendu…: c’est un peu le jeu – et le principe tel que je le comprends – du blog. Car alors que je m’apprêtais à parler de la devise du serment d’Hippocrate : Primum Non Nocere (avant tout, ne pas nuire, ne pas blesser) pour définir les relations positives en commençant par dire ce qu’elles ne sont pas : des relations dans lesquelles on se sent mal… voilà que la vie m’offre une opportunité d’explorer, d’expérimenter, et d’apprendre.

Je viens en effet de recevoir un message particulièrement désagréable d’une personne avec laquelle j’ai – c’est le moins que l’on puisse dire – une relation qui est loin d’être positive.
J’ai eu beau lui demander à plusieurs reprises de respecter mon espace vital en s’abstenant de m’envoyer des textos et de réserver notre communication, quand elle lui paraît « nécessaire », à des mails, voici un nouveau texto violent, agressif et insultant qui vient de m’arriver.
Je ne l’ai pas lu : j’en ai juste malgré moi aperçu les deux premières lignes. Et ça a suffit à mon corps pour réagir, de manière réflexe : rythme cardiaque accéléré, mains moites, raideur dans la nuque, diaphragme bloqué. En un quart de seconde, toutes les manifestations du stress, sous la montée du cortisol envoyé dans mon corps suite à la sensation de la « menace » et du danger.

Voici une des choses que je viens d’apprendre ces quelques jours : même si je le savais déjà, j’ai mieux pris conscience de comment fonctionne notre cerveau quand, dès les premières minutes de la formation, Gervais Sirois et Sylvie Dubé nous ont dit : notre cerveau – qui n’a pas été mis en place au cours de l’évolution pour qu’on « aille à l’école » ! – est un formidable détecteur de menaces et de dangers.
Donc, dès qu’il pressent une menace (réelle ou imaginaire), il lui donne priorité.

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Les informations de nos sens (toucher, ouïe, vue, goûter, plus la proprioception : autrement dit, tous sauf l’odorat), arrivent directement via notre cerveau reptilien au thalamus, qui est un « répartiteur » d’informations (comme une sorte de standard téléphonique).

Si tout va bien, l’information est envoyée au néo-cortex pour traitement (c’est la voie dite « lente ») ; en revanche, si un danger est détecté, l’information emprunte la « voie rapide« , passant directement à l’amygdale qui déclenche alors le système de survie : production d’adrénaline et de cortisol, tandis que le flux sanguin quitte notre cerveau pour affluer vers nos muscles – pour nous permettre de fuir ou d’attaquer (car dans les temps où ce système s’est mis en place, c’est un grizzli que l’on craignait – comme nous l’ont dit nos formateurs venus… de Rimouski au Québec – pas un texto !).
Conséquence immédiate : nos facultés cognitives, notre jugement, nos capacités à réfléchir, à décider… sont amoindries.

Et difficile donc, pour moi, dans cet état-là, de penser à la suite de mon article.

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J’ai pris conscience de mon changement de rythme cardiaque et j’ai aussitôt décidé d’utiliser un des outils disponibles dans ma boîte à outils : une courte méditation guidée de mon amie Elisabeth Allier, tirée de son site Mieux-Être au travail.

En effet, se concentrer sur sa respiration, et donc orienter son attention sur son corps au lieu de subir ses pensées, permet en quelques minutes de retrouver un rythme cardiaque « normal » (c’est ce qu’on appelle la « cohérence cardiaque » : on inspire en comptant jusqu’à cinq, on expire en comptant jusqu’à cinq, et on recommence, pendant quelques minutes ; j’aurais aussi pu choisir un autre outil tel que TIPI – j’y reviendrai).

J’ai ensuite choisi de mettre une musique entraînante, qui me donnait envie de chanter et de taper dans mes mains, et je me suis remise à mon article… qui a donc totalement changé de contenu, même si nous sommes resté·es dans le thème des « relations positives », dans une démonstration par l’absurde à laquelle je ne m’attendais pas : voilà en effet typiquement une relation qui n’est pas positive, mais bien toxique, voire même abusive.

À chaque fois que j’aperçois le nom de cette personne sur mon téléphone, mon cerveau se souvient des agressions précédentes et déclenche aussitôt, automatiquement et malgré moi, mon « système de survie« .

Ce qu’elle-même ne sait clairement pas faire ? Gérer ses émotions, et notamment sa colère. En effet, quand quelque chose l’énerve, au lieu de faire ce que la « sagesse populaire » nous a transmis sous la formule : « tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler« , elle éructe des messages écrits d’une absolue violence, agressifs et insultants, tout comme vraisemblablement elle me hurlerait dessus si j’étais en face d’elle.

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Sophie Benkemoun, la créatrice de l’Atelier des Parents, auprès de laquelle j’ai suivi une formation il y a neuf ans, alors que mon fils avait tout juste deux ans, et qui m’a en quelque sorte tout appris (c’est grâce à ma prise de conscience alors de la réalité de la violence éducative ordinaire dans laquelle on a tou·tes baigné dans notre enfance et qui pollue notre société toute entière, que j’ai ensuite lu sur la psychologie et l’éducation positives, sur la communication non-violente, sur la gestion des émotions, et tous ces outils formidables de développement personnel que j’utilise au quotidien et sur lesquels je reviendrai bien sûr, au cours de ces vingt articles) ; Sophie Benkemoun, donc, a une formule que je trouve très parlante : « quand vous êtes en colère, fermez votre bouche ! Car sinon, la seule chose qui en sortira, ce seront des couteaux… et les couteaux, ça blesse. »

Une relation toxique ou abusive… crée ce genre de réactions physiologiques en nous : on se contracte, on est sur la défensive, on craint ce qui pourrait arriver (une nouvelle crise, une nouvelle scène, un mot blessant), on est en permanence sur nos gardes, et en constante vigilance.

Impossible de travailler, de se concentrer, d’apprendre. Impossible de créer. Sentiment de danger, d’enfermement, de piège.

Face à une telle relation qui nous fait du mal, qui non seulement nous empêche d’avancer, mais nous tire en arrière, nous maintient en souffrance, le mieux – quand on le peut bien sûr – est de s’en distancer le plus vite possible. Mais parfois, ce n’est pas si simple.

Alors on peut développer des outils pour s’en protéger et rassurer notre cerveau et notre système de survie : le « danger » est limité, ce n’est après tout qu’un texto – même s’il contient des menaces et des insultes.
Et les insultes n’engagent que la personne qui les profère, qui en réalité, nous parle d’elle : pas de nous.

Reste qu’à chaque fois, le fait que de telles relations entre les humain·es puissent exister… me renvoie à l’ensemble de l’humanité, et à l’absurdité de telles situations.
La vie est un miracle et tient à si peu de choses… et je reviens ainsi à mon point de départ : PRIMUM NON NOCERE.

Au moins ne pas nuire, ne pas faire de mal, ne pas blesser, ne pas heurter. On n’est pas obligé·e d’aimer tout le monde… mais on peut au minimum faire en sorte de ne pas faire de mal. Donc ne pas dénigrer, dévaloriser, critiquer, juger… et bien sûr encore moins menacer, insulter, frapper.
Des mots qui agressent et insultent sont comme des coups portés au cœur et au cerveau. Nous y reviendrons.

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En attendant, je suis fière de moi. Ce texto et ces insultes m’ont certes détournée de mon chemin prévu… mais ne m’ont pas empêchée d’écrire, ni de créer. J’ai réussi à calmer le stress en moi, qui était monté en un éclair, et à rester concentrée sur mon objectif. J’apprends. Chaque jour de mieux en mieux, et pas à pas.

Au plaisir,
avec amour et bienveillance,
Isabelle

13 JOURS… #8 : Ma créativité : réconciliation de mes deux cerveaux

Aujourd’hui, j’avais décidé de vous parler de créativité… et de sa compagne,  la résistance !

Mais en écrivant ces mots, j’ai soudain eu comme un « insight » (un flash) : cette lutte entre la créativité et « la Résistance », comme l’appelle Steven Pressfield dans The War of Art  (vous savez, ces petites voix intérieures qui vous poussent à faire tout sauf ce que vous avez décidé de faire et qui pourtant vous aiderait à vous sentir bien (écrire un scénario ou un roman, créer votre site Web, faire un régime, arrêter de fumer, vous mettre au sport…)) n’est-elle pas au fond une lutte entre notre cerveau droit, celui qui est en communication directe avec notre subconscient, notre imagination, qui nous parle en images, et notre cerveau gauche : qui nous parle avec des mots, des pensées prétendument « rationnelles » et logiques, et marche souvent comme un censeur intérieur ?

Si je veux être en état de créativité, l’idée n’est-elle pas tout simplement de :
1) faire taire mon censeur, le cerveau gauche
2) afin de libérer mon ami, le cerveau droit ?

J’ai toujours pensé que j’étais ce qu’on appelle une « intellectuelle » : à l’école, j’étais la « bonne élève » (vous savez, genre Agnan dans Le Petit Nicolas : avec des lunettes, nulle en sport, et en plus, en ce qui me concerne, avec un corset (ce qui n’a rien arrangé au moment de mon adolescence, vous pouvez me croire !)

Bref, j’ai toujours su que j’étais « intelligente » parce que j’étais « bonne à l’école », mais je pensais que mon intelligence était « seulement scolaire » (donc cerveau gauche), quand par ailleurs, je me sentais « infoutue » de fonctionner dans la société (donc pas du tout « cerveau droit »).

Je sais bien sûr maintenant que c’était ce qu’on appelle une « croyance limitante » héritée de mon enfance et de mon sentiment d’inadéquation et d’imposture permanent.

Je vous en donne un exemple ? Vous verrez, il est édifiant !

Après des études classiques brillantes, je suis entrée à la FEMIS, l’école nationale supérieure du Cinéma en France. Croyez-vous que pour autant, j’avais confiance en moi ? Que nenni !

Pendant les quatre ans qu’ont duré mes études, à chaque fois (oui, oui, vous avez bien lu : à chaque fois) que je recevais une lettre de la FEMIS, j’avais comme une décharge d’adrénaline en ouvrant l’enveloppe : je craignais qu’on ne m’annonce qu’il y avait eu une erreur dans la correction du concours, et qu’en réalité, je ne faisais pas partie des élèves.

C’est en conscientisant cette peur panique en me disant un jour :  » Mais puisque mon film de fin d’études est terminé et que je suis diplômée : ils ne peuvent plus me virer ?!  » que j’en ai pris la mesure et que j’ai cessé de trembler à chaque fois que je recevais un courrier de la FEMIS…

Incroyable, non ? Mais vrai ! 😉

Alors aujourd’hui, si vous aussi vous vous êtes senti(e) toute votre vie « vilain petit canard« , avec un sentiment d’inadéquation et d’imposture dans cette société, j’ai un cadeau pour vous : je veux vous parler du livre qui m’a ouvert les portes de mon cerveau droit et m’a réconciliée avec moi-même.

Ce livre qui a changé ma vie, qui a fait qu’au lieu de me sentir « vilain petit canard » comme depuis toujours, j’ai réalisé que j’étais un cygne… c’est Je pense trop, de Christel Petitcollin.

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Christel, si vous me lisez… je vous suis pour toujours reconnaissante de tout ce que vous m’avez donné et apporté.

J’ai depuis découvert en complément les livres de Elaine N. Aron sur l’hypersensibilité, qui m’ont à leur tour permis de mieux comprendre qui je suis.

Aujourd’hui, je m’accepte telle que je suis : différente, et riche de ma différence.

C’est tout ce chemin, en passant par les 3 Kifs par jour de Florence Servan-Schreiber et les lectures inspirantes sur la piste desquelles elle m’a mise, qui m’a amenée à la pensée positive.

Aujourd’hui, avec la découverte du Goal Mapping que je vis comme la réconciliation entre mon cerveau gauche et mon cerveau droit, j’ai l’impression que la boucle est bouclée, et que j’ai maintenant à ma disposition tous les outils dont j’ai besoin pour me réaliser et avancer sur le chemin de ma créativité !

Et vous, quels sont les livres qui ont révolutionné votre vie et votre manière de penser ?
L’espace des commentaires ci-dessous… est pour vous !

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Au plaisir de vous y retrouver !

Isabelle

En cadeau BONUS, la bande-annonce du Vilain Petit Canard réalisé par Garri Bardine, qui est une merveille que je vous encourage à découvrir avec vos enfants si vous en avez !

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