21 JOURS de Mindsight #21 : Une semaine après…

Me voilà au seuil de mon 21ème jour du défi que je me suis lancé : 21 jours d’affilée d’au moins 5 mn de méditation par jour et d’attention portée à la mindsight, relayées par un article quotidien.
Étonnamment, je n’ai pas « senti passer » ces 21 jours.

En réalité, depuis une semaine, nos sensations, sentiments intérieurs, agendas personnels… ont été bouleversés. Nous sommes passés en mode « réactif », de manière inconsciente, automatique. Que nous nous soyons laissés happer par les informations ou les fils négatifs sur les réseaux sociaux, comme une addiction dont on sait qu’elle est nocive mais à laquelle on n’arrive pas à s’abstraire, ou au contraire que nous ayons choisi d’y échapper pour nous en protéger… depuis une semaine, nous sommes en réaction.

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Quand notre corps a subi une violence, un accident, un coup… on y fait attention, on en prend soin. Ça devrait être la même chose pour notre psychisme. Il est important de ne pas vouloir faire « comme si rien ne s’était passé ».

Affirmer « la vie continue » comme en déni de la violence qui nous a été faite à tous, sans prendre le temps de s’interroger sur nos sensations intérieures, nos ressentis, nos peurs, nos angoisses, c’est prendre le risque qu’ils se réveillent en nous plus tard, et sans que nous ayons alors moyen de les comprendre.

Prendre le temps de s’observer, de s’écouter, de parler, de partager ses émotions et ses ressentis, de pleurer… c’est important. C’est même essentiel.

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À moindre échelle, je me souviens d’une histoire racontée par Isabelle Filliozat dans un de ses livres sur les émotions : l’histoire d’un couple qui avait failli avoir un accident de voiture. Une fois sains et saufs, et le premier choc de sidération passé, la femme avait crié, et beaucoup pleuré. L’homme, lui, lui disait et se disait : « Tout va bien, on est vivants » et ne comprenait pas sa réaction qu’il jugeait « excessive », voire hystérique.

Sauf que voilà… la femme n’a eu aucune séquelle de cet accident, elle avait évacué sur le moment ses émotions de peur et de panique, sa peur rétrospective que ça aurait pu être infiniment plus grave (je crois qu’un camion leur avait foncé dessus sur une petite route au bord d’un précipice). Tandis que l’homme, lui, a continué à faire des cauchemars et des insomnies, n’arrivait plus à travailler, ni à se concentrer… et a fini par débarquer en détresse dans le cabinet d’Isabelle Filliozat quelques mois plus tard.

Parlant, non ?

Dans le même ordre d’idée, je me souviens, il y a quelques années, de la réponse que m’avait faite ma psy, Christel Petitcollin, spécialiste des violences psychologiques, à qui j’avais demandé : « Comment ça se fait que je ne m’habitue pas, qu’à chaque parole agressive ou méprisante, j’en souffre toujours autant ? » Elle m’avait répondu :

« Quand on reçoit un coup comme un coup de poing, un choc physique, on a mal : notre corps ne s’habitue pas. Une violence verbale, un choc émotionnel… c’est comme un coup de poing que reçoit notre psychisme. C’est normal d’en être affecté.e. Même si, vous verrez, mieux vous irez, plus vite vous vous rétablirez à chaque fois. »
C’est cela qu’on nomme résilience.

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La résilience est un apprentissage. Nous ne sommes pas toutes et tous égaux devant elle. Celles et ceux d’entre nous qui ont un attachement sécure à leurs parents, dont les parents ont répondu aux besoins émotionnels dans leur enfance, en les écoutant, en accueillant les émotions et en mettant des mots dessus… ont acquis ces mécanismes d’auto-protection et se remettent mieux d’un choc.

Celles et ceux d’entre nous, en revanche, qui ont eu ce qu’on appelle un attachement « insécure » (évitant, ambivalent ou désorganisé), dont les parents n’ont pas su ou pas pu accueillir les émotions quand ils étaient en détresse enfants, voire ont provoqué ces sentiments de détresse chez eux… ne savent pas s’auto-apaiser : chaque choc, chaque violence, sont susceptibles de les mettre en difficulté. Et ils mettront plus de temps à s’en remettre. Voire resteront traumatisés.

images-1Voilà pourquoi il est important de répondre à la détresse de nos enfants, et d’être attentif/ve à la nôtre. Quand un enfant, par exemple, fait une « crise », lui dire : « Calme-toi ! Tant que tu ne seras pas calmé, je ne te parlerai pas« , c’est rajouter de la violence et de la rupture là où il est déjà en grande difficulté, et qu’il se sent déjà mal d’être mal, et de faire une crise.

C’est plus encore quand ils sont en crise que quand ils vont bien, que nos enfants ont besoin de nous : accueillons leurs émotions, leurs failles, sachons répondre à leurs besoins (« besoins » n’est pas « caprices »). Quand un.e enfant est en crise, sur la « low road« , victime de son « cerveau du bas », connectons-nous à lui/elle émotionnellement, ne crisons pas nous-mêmes à notre tour et au contraire restons calme et connecté.e : prenons-le/la dans nos bras.

De même que quand un.e enfant s’est fait mal physiquement, on le/la soigne ; quand un.e enfant est en détresse psychique, accueillons sa détresse. Prenons-le/la dans nos bras.

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Soyons notre propre parent bienveillant, traitons-nous nous-même comme si nous étions notre meilleur.e ami.e.

La violence qui nous a été faite à toutes et à tous la semaine dernière, quel que soit le degré auquel on a été ou non touché.e personnellement, est une violence psychique terrible. On a soudain été confronté.e à la mort, à la conscience de notre mort un jour, et de celle de nos proches, à cette conscience qui, en temps normal et pour nous en protéger, reste inconsciente.

imagesSoyons indulgent.e, bienveillant.e, accueillant.e envers nous-même.
La résilience est un apprentissage. Et la bonne nouvelle que nous transmettent les neuro-sciences, c’est que : on peut apprendre à tout âge.

imagesAvec amour, bienveillance et compassion,
à demain.

Isabelle

 

13 JOURS… #20 : Que se passe-t-il en moi ?

Aujourd’hui, je fais face à un défi particulier : la douleur ou le mal-être physique.

J’ai parfois la sensation d’avoir une vertèbre « coincée » qui en réaction, me bloque la respiration… et c’est un cercle vicieux : je me replie sur moi-même, je ne me sens pas capable de faire telle ou telle chose, je vois tout en noir… – la fameuse spirale descendante des « pensées négatives ».

Sauf qu’aujourd’hui… au lieu de les croire, ces pensées négatives, je les ai repérées et même observées avec intérêt : j’ai pris conscience du phénomène. Et ça… c’est positif ! 😉

Ça fait longtemps – des années – que j’ai cette douleur récurrente, longtemps aussi que je l’ai associée au stress… tout en pensant que je n’avais aucun pouvoir sur elle : quand j’ai cette « vertèbre coincée », je file voir l’ostéo. Jusqu’à il y a peu.

Tout a commencé avec la lecture en juin de Pouvoir illimité de Anthony Robbins, conseillé par mon amie Nadia Akkari : une première approche de la PNL (programmation neuro-linguistique) et du pouvoir que l’on peut exercer sur nos pensées.

Et puis dans Que se passe-t-il en moi ? d’Isabelle Filliozat, j’ai lu ceci :
 » Êtes-vous conscient de vos stratégies de prédilection pour ne pas sentir ? (…) Le processus est : je me donne une stimulation pour distraire mon attention, je dérive l’énergie. (…)
Pour stopper le flux de nos émotions, nous cessons de respirer naturellement (…) en bloquant tout simplement le diaphragme, comme si nous faisions un nœud au niveau du plexus. On sent bien ce verrou dans le dos, à la hauteur de l’attache du soutien-gorge pour les femmes. (…) La tension est là, témoin du blocage de la respiration. »

Ce paragraphe a fait « tilt » : c’est ça, c’est exactement ça !

J’en ai parlé à mon ostéo qui m’a confirmé que la douleur – bien réelle – que je ressentais ce jour-là venait de… mon cerveau (car elle ne trouvait rien de mécanique) : la « sensibilisation centrale » envoyait un message de douleur physique à l’endroit où elle en avait le plus l’habitude. Autrement dit : pour ne pas faire face à une émotion trop pénible, mon cerveau la « dérivait » en douleur physique. Dingue, non ?

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Cette semaine, je pense avoir repéré « l’origine » du problème : un rendez-vous éprouvant lundi matin, dont je suis sortie avec le nœud à l’estomac et la poitrine serrée. Comme par hasard, ce jour-là, je n’ai pas pris le temps d’écouter ma cloche de pleine conscience, ni de faire de la méditation : j’avais déjà « perdu assez de temps comme ça« , et j’ai enchaîné avec ma journée de travail. Et depuis… ma vertèbre est « coincée » !

Le côté positif de tout ça, c’est qu’aujourd’hui, j’en prends conscience. Je sais désormais que j’ai le pouvoir de choisir mes pensées. Et c’est précisément quand je me sens mal… que je VEUX avoir ce réflexe de respirer en pleine conscience.

La méditation, la respiration, le contrôle de ses pensées… c’est comme tout : c’est un apprentissage, et ce n’est pas quand tout va bien qu’on en a le plus besoin : c’est au contraire pour avoir le réflexe d’y avoir recours quand ça va mal… qu’on choisit de pratiquer quand tout va bien…;-)

Alors aujourd’hui… j’ai fait une méditation sur mes zones de douleur et je me suis arrêtée régulièrement pour respirer en écoutant la cloche de pleine conscience. Et déjà, ça va mieux… Waouh ! 😉

Et vous, que faites-vous quand ça va mal ? L’espace des commentaires ci-dessous est pour vous : vous y êtes plus que les bienvenu(e)s ! 

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Au plaisir et à demain !

Isabelle