- site en anglais pour des films « estampillés poly » et commentés : polyishmoviereviews et sur FB
- la liste d’OpenLove NY
- une liste toute faite sur imdb : je n’en connais pas la moitié, curieuse d’avoir vos retours !
- une autre en italien sur poliamore.org
- one article with links to movies: How Movies Brought Polyamory into the Mainstream
Évidemment, le thème des amours plurielles a depuis toujours tenté les scénaristes et auteurs de fiction, dans la lignée des vaudevilles et autres histoires classiques d’adultère. Peu mettent en scène en revanche des histoires de non-monogamie éthique, où tout le monde serait au courant de l’existence des autres et surtout… d’accord !
Souvent traité dramatiquement (et qui se termine mal), rarement sur le ton de la comédie (Lubitsch), l’enjeu du « contrat » passé entre les différents partenaires n’est que rarement le sujet même d’un film : les relations non-exclusives sont plus souvent vues comme « un problème à traiter » que comme un objectif idéal à atteindre.
Qui plus est, en faisant le tour de tous ces films, je me rends compte d’une sorte de « constante » : il y est bien plus souvent question d’un « trio » (souvent une femme et deux hommes, parfois deux femmes et un homme) que de relations non-exclusives consensuelles de manière plus générale et réellement de polyamorie.
« Le » grand classique selon moi, indémodable : DESIGN FOR LIVING (Sérénade à trois)(1933), du grand, de l’immense Ernst Lubitsch. Je ne m’en lasse pas !
EXTRAIT :
TOM : That’s one way of meeting the situation. Shipping clerk comes home, finds missus with boarder. He breaks dishes. It’s pure burlesque. Then there’s another way. Intelligent artist returns unexpectedly, finds treacherous friends, both discuss the pros and cons of the situation in grownup dialogue. High-class comedy, enjoyed by everybody.
GEORGE: There’s a third way. I’ll kick your teeth out and tear your head off and beat some decency into you!
TOM: Cheap melodrama. Very dull.
L’autre grand classique, évidemment, c’est JULES ET JIM (1961) de François Truffaut.
… sauf que (attention, SPOILER) : ça se termine mal, comme la plupart des films qui mettent en scène des histoires d’amour plurielles.
Plus réellement ouvert et surtout optimiste que son film le plus souvent cité, VICKY CRISTINA BARCELONA (2008), WHATEVER WORKS (2009), de Woody Allen :
En films français, POURQUOI PAS ? (1977) de Coline Serreau,
LE BONHEUR (1965) d’Agnès Varda :
… mais surtout le génialement drôle et hilarant GAZON MAUDIT (1995) de Josiane Balasko. (Tiens, que des femmes ? Un hasard ?!)
Plus récemment, il y a bien À TROIS ON Y VA (2014), de Jérôme Bonnell, qui a fait couler beaucoup d’encre sur le thème des amours plurielles, et un très joli film… si on fait abstraction des dernières minutes, où malheureusement on a l’impression que le réalisateur a voulu « sauvegarder » la morale consensuelle de la monogamie. Snif.
Plus réussi, selon moi, en termes de cinéma, bien que, comme d’habitude, la fin nous ramène à une morale tristement consensuelle, HAPPY FEW (2010), d’Anthony Cordier :
J’ai beaucoup aimé et trouvé incroyablement moderne ce film de Paul Mazursky de 1969 : Bob and Carole and Ted and Alice.
La communauté poly internationale dit beaucoup de bien de EL SEXO DE LOS ANGELES (2012) et de DREI (2010), que je n’ai pas encore vus : dans les deux cas, une histoire de trio où les deux membres d’un couple hétéro tombent amoureux d’un même homme. Et vous remarquerez à quel point les comédiens sont… jeunes !
On parle également beaucoup de deux séries actuelles, que je n’ai pas (encore) vues :
– You, Me, Her
– She’s Gotta Have It, adapté du long-métrage de Spike Lee : Nola Darling n’en fait qu’à sa tête.