De nos jours, on est tellement constamment sollicité par des informations ou obligations extérieures (travail, enfants, bruits, mails, textos qui interrompent, réseaux sociaux) qu’on en oublie souvent de se réserver du temps pour soi, ce temps que Dan Siegel appelle le « time-in » (par rapport à « time-out« ) : notre capacité à observer et noter comment on se sent à l’intérieur.
Dimanche matin, dans Brainstorm de Dan Siegel, j’ai lu qu’une sensation peut arriver au cerveau par deux moyens :
l’information directe ressentie par le corps (parfois on n’en a pas conscience, mais elle modifie notre perception de la réalité, voire notre comportement) ;
l’observation qu’on en fait, grâce à la capacité de notre esprit (mind) à regarder à l’intérieur de soi.
Intéressant en soi, mais… un peu abstrait, dit comme ça.
Un peu plus tard, j’avais décidé de méditer quelques minutes : prendre un temps pour moi, où je choisirais sur quoi focaliser mon attention.
C’est alors que ma fille a commencé à jouer au piano. Plutôt que de chercher à modifier la réalité, j’ai alors choisi de faire une méditation sur les bruits extérieurs, et je me suis concentrée sur son piano.
Peu après, un de mes chats m’a rejointe sur mon lit. J’ai essayé de me concentrer sur son ronron (je suis fan de ronronthérapie !), mais pas facile avec le piano. Je suis donc retournée au piano.
Mon amoureux a gentiment décidé d’aider ma fille avec son piano : j’ai continué à me concentrer sur les sons – le piano, plus leurs voix. Juste observer, noter, sans jugement.
Sauf que leurs voix ont commencé à s’emballer un peu : ils n’étaient pas d’accord.
Je me suis alors sentie légèrement agacée : allais-je devoir intervenir, alors que j’avais décidé de méditer ? Ils me dérangeaient ! Je me sentais petit à petit sortir de mon état de concentration, comme « en alerte ».
Je me suis interrogée sur cette sensation d’alerte : d’où venait-elle ? Qu’est-ce qui avait changé en moi ? Plutôt que de céder à ma pulsion d’aller leur faire remarquer qu’ils faisaient « trop de bruit »… j’ai choisi de tourner mon attention, non plus sur les sons extérieurs, mais sur mes sensations physiques intérieures.
J’ai alors pris conscience dans mon corps d’une légère tension qui me donnait l’impression d’être agitée, jusque dans mes poignets. J’ai décidé de l’observer, simplement, sans jugement.
Et alors soudain, j’ai compris, physiquement ressenti, ce que Dan Siegel voulait dire par les deux chemins par lesquels une sensation peut arriver à l’esprit : la sensation physique, qui m’informait directement qu’il y avait potentiel « danger » (je me sentais agitée et je sortais progressivement de mon état méditatif) ; et l’observation que je pouvais faire de cette sensation physique, qui lui donnait sens.
Dan Siegel appelle appelle ça : « OWN your sensation » – pour Observe, Witness, Narrate. L’observer simplement, en rendre compte et être capable de la raconter.
J’ai pris conscience de cette sensation de tension intérieure que je ressentais et qui, si je n’avais pas choisi de l’observer et si j’y avais été simplement réactive, aurait pu me conduire à me lever, soudain énervée, et à intervenir dans leur dispute sous prétexte qu’ils avaient interrompu ma méditation. Et on aurait été trois, alors, à être énervés.
Là, j’ai simplement observé, noté… et j’ai continué à me concentrer sur les sons qui me parvenaient du salon et sur mes sensations intérieures. Et tout s’est finalement très bien passé. Waouh !
C’est une chose de lire, c’en est une autre d’expérimenter physiquement.
Aujourd’hui, j’ai fait avec ma fille la grenouille n°1 : « Calme comme une grenouille ».
Où la voix de Sara Giraudeau explique qu’une grenouille, quand ça s’agite autour d’elle, reste calme et parfois ne bouge qu’un œil.
Au plaisir de partager ces expériences avec vous. Hâte de lire vos commentaires, et vos propres expériences.
Vous savez ce que l’on dit ? Qu’on enseigne ce que l’on a soi-même besoin d’apprendre… Comme depuis quelques mois, je lis des livres sur le cerveau, j’ai pensé qu’il était temps de partager ce que j’en avais compris et retenu… histoire aussi de voir ce qui n’est peut-être pas encore assez clair pour moi et de continuer à travailler le sujet.
Commençons par le début : le modèle du cerveau dans la main, tel que le propose Dan Siegel :
Ouvrons notre main, paume face à nous. Replions notre pouce : il représente notre « cerveau d’en bas« , notre cerveau limbique, là où se trouvent l’amygdale et l’hippocampe, qui gèrent nos émotions, notamment la peur et la colère, et que nous partageons avec tous les mammifères.
Replions nos autres doigts par-dessus : ils représentent notre « cerveau d’en haut« , le néo-cortex, qui fait de nous des humains, différents des autres mammifères : celui qui fait que nous pouvons imaginer, projeter, modéliser, penser abstrait. Notre cerveau rationnel reçoit des informations de toutes les parties du cerveau, peut analyser les informations en provenance du cerveau reptilien (notre poignet) et de notre cerveau limbique, le cerveau des émotions.
Mais parfois, la communication entre eux est coupée : comme si nous dépliions nos doigts. Et comme dans Inside out, la peur et la colère sont aux commandes. On pense qu’on agit rationnellement, mais en réalité, on est mu par notre cerveau en mode « survie » : il a détecté un « danger » et y fait face, de manière instinctive.
On a alors trois options, que les Américains nomment les 3F : Flight / Fight / Freeze. Soit on fuit ; soit on ne peut pas fuir ou on pense qu’on a une chance de remporter la bataille, alors on attaque ; soit on ne peut ni l’un ni l’autre, et alors on fait le mort, on se replie sur soi. Il ne sert pas à grand-chose de chercher à raisonner avec nous, comme avec un enfant en crise : le cerveau rationnel n’est plus guère atteignable. C’est ce que Dan Siegel appelle emprunter la « low road« .
Ici une petite animation en français illustrant ce modèle du cerveau dans la main, pour les enfants (et les grands enfants que nous sommes) :
Et pour celles et ceux d’entre vous qui parlez anglais, voici l’original : Dan Siegel lui-même. http://www.youtube.com/watch?v=qFTljLo1bK8&sns=em
Dan Siegel utilise une autre image, que je trouve très parlante : celle d’une maison avec un étage. Au rez-de-chaussée, les fonctions vitales : la cuisine, la salle de bains, la salle à manger, la chambre à coucher. À l’étage, les fonctions plus « nobles » de notre condition humaine : le bureau, le salon, la bibliothèque. Entre les deux, un escalier, ou une échelle, qui leur permet de communiquer.
Quand le cerveau du bas détecte un danger, il prend les commandes… et bloque l’accès à l’étage, ou descend l’échelle ! Plus de communication entre le bas et le haut !
On croit qu’on est rationnel parce qu’on parle avec des mots… mais on ne l’est plus ! Il faut alors attendre que l’alerte soit levée pour pouvoir espérer recommuniquer de manière calme et cohérente, « intégrée ».
Quand on comprend comment fonctionne le cerveau, alors on peut apprendre, petit à petit, à se regarder fonctionner. Quand on est en colère, par exemple, on peut apprendre à se dédoubler : à la fois, bien sûr, on est en colère (la colère est une réaction de protection saine et positive à la base), mais en même temps, on peut se voir en colère, s’en rendre compte, mettre des mots sur cette colère. Et on peut apprendre à la canaliser, à l’exprimer avec des mots qui nous permettent de nous faire entendre, plutôt qu’avec des cris ou des actions que l’on regrettera à l’instant où on aura « repris nos esprits », et qui ont pour effet que l’autre en face aura tendance soit à fuir, soit à contre-attaquer, soit à attendre que ça passe, se fermant dans tous les cas à toute communication positive.
C’est cela, en partie, la « mindsight » : la capacité du cerveau à se voir fonctionner. Apprendre par exemple à repérer qu’on agit, pense ou parle sous le coup d’une émotion. À nommer cette émotion pour mieux l’apprivoiser, et non être dirigé par elle malgré nous, sans même en avoir conscience, selon l’expression de Dan Siegel : « Name it to tame it ».
Les émotions, naturelles et biologiques, sont là pour nous aider, nous protéger, ce sont des signaux d’alerte que nous envoie notre corps. Apprendre à les repérer est essentiel pour ne pas être agis par elles à notre insu, mais au contraire, en faire nos alliées.
Et les différentes pratiques de mindsight nous permettent notamment d' »intégrer » notre cerveau – par exemple apprendre à relier notre cerveau du haut à notre cerveau du bas quand la communication entre eux a été coupée.
Aujourd’hui, j’ai fait deux courtes séances de pleine conscience : l’une à l’aide d’une méditation enregistrée par mon amie Elisabeth Allier sur sa page Facebook Mieux-être au travail(« Respiration et visualisation en pleine conscience »), l’autre avec ma fille de 6 ans, la « grenouille » n°10 (« Le Secret de la chambre du cœur ») sur le CD enregistré par Sara Giraudeau pour le livre Calme comme une grenouille.
N’hésitez pas à réagir sur l’espace des commentaires ci-dessous, et à partager vos propres expériences de méditation et / ou de mindsight.
Il y a tout juste un an, je me lançais ce défi de 13 jours, devenus 21 jours de pensée positive – qui m’ont nourrie toute l’année. J’ai ensuite publié des articles, à raison d’un par mois environ, à l’occasion d’événements ou de lectures inspirants.
Depuis cet été, je n’avais rien écrit : certes, j’étais très occupée à finir mon film LUTINE, mais aussi, après la révélation de Inside Out(voir mon article « Nos émotions au cinéma« ),
… je découvrais et dévorais de nouveaux livres sur le cerveau – notamment ceux de Daniel J. Siegel – et sans doute, j’avais besoin de digérer ces nouvelles idées avant de pouvoir envisager de les partager avec vous.
La semaine dernière, alors que plusieurs jours, je me sentais tendue, énervée, pas en place, pas « alignée », je suis tombée (par hasard ?) sur un nouveau défi de Christine Lewicki : « 21 jours de méditation« . J’ai aussitôt décidé – comme une évidence – de lui emboîter le pas : c’était l’occasion de m’astreindrequotidiennement à cette pratique, afin que ça devienne une habitude et un plaisir, voire un besoin.
Car si depuis un an, je suis convaincue des bienfaits de la méditationet de la pleine conscience, je ne suis pas parvenue (en dehors de la cloche de pleine conscience, que j’ai complètement intégrée à mon quotidien) à me tenir à une discipline qui me la ferait adopter comme un réflexe d’hygiène naturel tel que se brosser les dents : une « hygiène du cerveau« , pour se sentir en meilleure forme, plus « centré », plus soi-même.
Je me suis dit que Christine Lewicki avait raison : raconter et partager ses 21 jours d’apprentissage est une façon idéale d’ancrer cette pratique en soi, de s’observer, d’apprendre sur soi-même.
C’est alors que tout s’est mis en place, comme les pièces d’un puzzle : les 21 jours, la date anniversaire du 1er novembre, les livres sur le cerveau de Dan Siegel… et que s’est imposée à moi cette idée de « 21 jours de mindsight » : 21 jours pour ingérer, digérer, intégrer et surtout partager tout ce que j’ai appris, découvert, compris, sur le cerveau et l’intégration depuis quelques mois…
Et pour être sûre de me pas me défiler, j’ai fait comme le conseille Florence Servan-Schreiber dans ses 3 Kifs par jour : j’ai « lancé mon sac par-dessus le muret« , et annoncé ici-même et dans ma newsletter ce nouveau défi ! Et maintenant… yapluka !
Pour vous mettre en appétit, un mot sur ce que Daniel Siegel appelle « mindsight« , et que je n’ai pour l’instant pas réussi à traduire : c’est la capacité de l’esprit à se voir fonctionner.
Vous est-il arrivé, par exemple, alors que vous êtes en colère, de vous voir et entendre dire des choses que vous regrettez à la seconde même où vous les prononcez… et pourtant de continuer ? Comme si vous étiez double, à la fois cette personne en colère, et cette personne qui vous observe de l’extérieur ? Vous changez de pièce, vous vous dites « c’est stupide, il faut que j’arrête »… et pourtant vous y retournez, encore plus énervé(e) ? Si ça ne vous est jamais arrivé… vous avez bien de la chance !
La vision d’Inside Out et la lecture des livres de Dan Siegel ont été des révélateurs pour moi : comprendre les émotions, c’est une chose ; savoir s’en faire des alliées au lieu de les craindre, c’en est une autre. Et ce que nous apprend Dan Siegel avec le concept de mindsight, c’est qu’on peut renforcer son cerveau, apprendre à s’observer et à naviguer sur des eaux calmes plutôt qu’être le jouet de ses émotions – ou bien alors tant les réprimer au contraire qu’on se coupe de soi-même : et ceci, grâce à de nombreux outils parmi lesquels bien sûr la méditation de pleine conscience joue un rôle central.
Je ne sais pas encore ce que j’écrirai ici dans les 20 jours prochains. Je sais que je veux vous parler de ce que j’ai compris sur le fonctionnement du cerveau et des émotions, rendre compte de mes observations, et de comment je vis au quotidien la pratique de la méditation. J’avance… au jour le jour, et pas à pas.
N’hésitez pas à vous lancer avec moi dans ces 21 jours de méditation et de mindsight, et à réagir, si vous le souhaitez, dans les commentaires ci-dessous ou sur la page Facebook de Lutine & Cie.
Au plaisir de partager cette expérience avec vous.
Isabelle
Peut-être vous êtes-vous demandé pourquoi j’avais été si silencieuse ces derniers mois ? Sans doute je mûrissais la nouvelle série d’articles que je m’apprête à nouveau à publier à partir du 1er novembre, comme l’an passé mon défi de 13 jours de pensée positive devenus 21.
En effet, emboîtant le pas à Christine Lewicki qui a lancé 21 jours de méditation, je m’embarque pour un voyage de « 21 jours de mindsight » (je vous expliquerai…). Rassurez-vous, je ne vous inonderai pas de newsletters : vous pourrez suivre mes articles sur mon site et sur ma page Facebook.
Ces derniers mois, j’ai aussi terminé mon film LUTINE ! Waouh !
LUTINE ne parle pas seulement de polyamour – je m’en rends compte aujourd’hui : c’est aussi une déclaration d’amour au cinéma.
J’y joue le rôle principal, flirtant avec l’ambiguïté de l’auto-fiction et assumant la comédie à mes dépens : me voilà donc exposée au grand jour et je comprends différemment, de l’intérieur, cette expérience que vous vivez d’être « devant la caméra« . Chouette ! J’ai hâte de la partager avec vous !
J’ai aussi besoin de vous : car pour faire exister ce bébé au monde, il ne suffit pas de l’avoir fabriqué, encore faut-il l’accompagner dans ses premiers pas. Pour cela, nous avons pour objectif la fabrication d’un DCP, qui permettra de le projeter dans de vraies salles de cinéma.
En échange de votre participation (à partir de 1€, car « les petits ruisseaux…. », vous connaissez le proverbe !), le site Touscoprod propose des contreparties réjouissantes : surtout, n’hésitez pas à suivre ce lien et à le partager le plus largement possible : www.touscoprod.com/lutine.
Merci d’avance, et au plaisir,
Isabelle
PS. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, CECI EST MON CORPS, aussi incroyable qu’il y paraisse, est encore à La Clef, presque un an après sa sortie : nouvelle projection lundi 2 novembre à 20h, en présence de Jérôme Soubeyrand, projection à Bordeaux le 5 novembre, lancement du DVD le 13 décembre. C’est une aventure merveilleuse et inspirante.
Autre film merveilleux et inspirant ces jours-ci : EDMOND, UN PORTRAIT DE BAUDOIN. C’est à un voyage que vous invite mon amie Laetitia Carton, une danse, une poésie, une déclaration d’amour à la vie et à la création, une expérience sensuelle extraordinaire, une ode à la liberté. Foncez-y ! Projection (peut-être la dernière sur Paris) mardi 27 octobre à 18h55 à l’Espace Saint-Michel.
Enfin, HARAMISTE de mon ami Antoine Desrosières continue lui aussi une magnifique carrière, en 5ème mois d’exploitation à Paris, à raison de deux séances accompagnées de débats par semaine à l’Accatone : vive le cinéma libre et les réalisateurs engagés ! Prochaine séance : samedi 31 octobre à 19h30.
J’aurais bien aussi pu intituler cet article : « Ce que je comprends de la (sur)douance, surefficience, ou zébritude« , néologisme créé à partir du fait de ce que les enfants ou les adultes doué·es, ou surdoué·es, ont été appelé·es des « zèbres » par Jeanne Siaud-Facchin dans ses livres (qui ne sont pas parmi mes préférés sur la question).
Après avoir lu et entendu des dizaines de livres et émissions sur la question, décrit le phénomène à des dizaines de personnes autour de moi, et observé tout autant mes ami·es que leurs enfants… j’éprouve aujourd’hui le besoin, avant tout pour moi-même, de faire le point sur ce que je comprends de ce sujet délicat.
Qu’est donc un·e « zèbre » ? Pourquoi dit-on de certain·es enfants qu’ils sont « surdoué·es » ou « précoces » ? On parle aussi de « HP » pour « haut potentiel », de « EIP » (enfants intellectuellement précoces », de « HQI » pour « haut quotient intellectuel ». Depuis ma lecture du livre Je pense trop, de Christel Petitcollin, je parlais moi, comme elle, de « surefficient·es ». Mais je réalise aujourd’hui que probablement, on ne parlait pas tout à fait de la même chose.
En effet, après avoir (presque) tout lu ce qui était disponible en français sur le sujet, j’ai attaqué les livres en anglais, et notammentThe Highly Sensitive Person de Elaine N. Aron, qui m’a ouvert de nouvelles perspectives.
Il semblerait que l’on appelle aujourd’hui indifféremment « doué·es », « surdoué·es », « zèbres », « EIP », « HP » ou « HQI », toutes celles et ceux, adultes et enfants, dont le QI serait au-delà de 130 (pour faire partie de l’association MENSA, il faut un test au-delà de 131). Point. Ce qui représenterait environ 2% de la population.
Sauf que quand on lit Je pense trop ou les travaux de Elaine N. Aron, il serait question plutôt de 15 à 20% de la population, plus sensibles, sensitif·ves, hyper-esthésiques, intuitif·ves, qui fonctionneraient avec un cerveau droit dominant (intuitif, imaginatif, créatif) et une pensée en arborescence. Quid, alors ?
Alors voilà mon intuition à moi – elle vaut ce qu’elle vaut : une intuition, rien de plus, rien de moins, rien de scientifique, loin s’en faut, mais malgré tout, ce que je me raconte moi, pour m’y retrouver dans toutes ces publications qui pourraient sembler incohérentes les unes avec les autres, et au contraire, y trouver de la cohérence et faire le lien entre elles…
J’ai la sensation qu’on désigne en réalité par le vocable « zèbres »… une partie seulement de la population des forts QI : celles et ceux qui, « en plus » de leur QI au-delà de 130, sont « cerveau droit dominant », celles et ceux que Christel Petitcollin nomme les « surefficient·es » et Elaine N. Aron les « HSP » (Highly Sensitive Persons).
Partons du principe qu’en effet, 2% seulement de la population a un QI au-delà de 130 (les tests de QI, établis par des cerveaux gauches pour des cerveaux gauches, sont conçus pour que leurs résultats s’affichent sous forme de courbe de Gauss, avec 2% de la population en-dessous de 70, 2% au-dessus de 130, et la majorité autour d’une moyenne de 100).
Croyons sur parole Elaine N. Aron, qui affirme que ses chiffres et recherches s’appuient sur de vraies recherches scientifiques, que les personnalités « sensitives » (celles qui observent avant d’agir, par opposition à celles qui foncent, les « conseiller·es » par opposition aux « guerrier·es ») constituent dans tout groupe animal – les humains étant des animaux particuliers – environ 15 à 20% de la population.
Alors imaginons : que notre cerveau serait comme une voiture, avec un moteur et un volant. Qu’on puisse avoir un moteur de 2CV ou de Ferrari, de même qu’un volant de 2CV ou de Ferrari, puissant ou non, efficient ou non. Et appliquons cette image à nos deux hémisphères du cerveau : qui « conduit » notre cerveau ? Le volant gauche ou le volant droit ? Et avec quelle puissance, quel moteur ?
On peut par exemple imaginer quelqu’un·e avec un fort QI (gauche) et un cerveau dominant gauche (logique, structuré, formel) : il y a des enfants qu’on ne remarque pas à l’école tellement ielles sont bien intégré·es, socialisé·es, obéissant·es au cadre qu’on leur impose ; ielles feront de brillantes études, intègreront l’X, puis deviendront officier·es dans l’Armée de l’Air (je schématise, hein ! C’est le plaisir d’être libre d’écrire ce que bon me semble sur mon blog…).
On peut aussi imaginer quelqu’un·e avec un moteur ET un volant à droite : qui serait intuitif·ve, rêveur·se, dans la lune… mais qui y resterait, et aurait par exemple du mal à enclencher un véritable projet créatif ou artistique, avec toute la constance et la structure logique et rationnelle que cela suppose malgré tout.
Il y aurait ainsi parmi la population, 15 à 20% de personnes avec un « cerveau droit dominant », qui auraient leur volant à droite, avec leur sensibilité, leur cerveau en arborescence, leur sens de la justice, mais pas le puissant moteur gauche (le fort QI) qui ferait d’elleux ce qu’on appelle des « surdoué·es ».
Mon intuition, c’est que celles et ceux qu’on appelle des « zèbres » (celles et ceux que l’on remarque, qui sortent du lot, qui ont l’hyper-sensitivité et l’hyper-émotivité à la hauteur de leur intelligence, qui sont particulièrement dans l’empathie, et donc sensibles aussi à toute forme de violence, notamment psychologique) sont en réalité, parmi les 2% de forts QI, celles et ceux qui sont « cerveau droit dominant », ou encore « surefficient·es » selon le vocable de Christel Petitcollin (j’ai envie de dire qu’ielles constitueraient peut-être 70% des forts QI ? Mais ne me demandez pas d’où je sors ce chiffre : là encore, c’est mon intuition, à partir de lectures, des discussions, de recoupements…).
Autrement dit, un pourcentage certain (30% ?) des « forts QI » (qui peuvent adhérer à MENSA), cerveau gauche dominant, ne se feraient pas remarquer, tandis que celles et ceux qu’on désigne communément sous le vocable de « zèbres » sont en réalité les 70% (?) de « cerveau droit dominant » (celles et ceux pour qui l’affect et les émotions passent en premier dans une réaction ou une décision, même inconsciemment) parmi les 2% de la population qui ont un QI mesurable au-dessus de 130.
Ceci expliquerait (ce qui me tarabuste depuis longtemps) que certains forts QI puissent être manipulateurices : ielles mettent leur puissance de feu gauche, leur intelligence logico-mathématique au service de leur strict intérêt personnel ; et tout ce qu’on peut lire sur l’hyper-sensitivité, émotivité, principes moraux… des « surdoué·es » , ne s’applique en effet pas à elleux.
Pour moi, fort QI n’est pas donc égal à « zèbre ». Les « zèbres », les « doué·es », mes sœurs et frères, seraient les 70% (le chiffre, donc, reste à prouver) de « fort QI » (moteur à gauche) qui sont par ailleurs « cerveau droit dominant » (volant à droite) : ça fait d’elleux en effet des êtres merveilleuxes, sensibles, intelligent·ess, justes, droit·es, et émotionnellement souvent des bombes à retardement, dépassé·es par leurs affects, leurs émotions, qui ont du mal à y faire face, qui se sentent souvent à côté de la plaque, vilains petits canards, qui ne comprennent pas comment fonctionnent les autres, dans cette société marchande, mercantile et individualiste, et qui ont parfois l’impression d’avoir été parachuté·es sur cette terre sans en avoir le mode d’emploi, en se sentant « Bisounours·es » dans un monde de loups.
À celles et ceux-là, je veux dire que je suis avec vous, en empathie, en compassion, en amour. Tenons-nous chaud les un·es les autres, avançons main dans la main, nous, les Bisounours·es qui ne souhaitons échanger les un·es avec les autres que des chaudoudous, ayons conscience que nous sommes comme des extra-terrestres sur cette terre, et qu’il y a des vrai·es méchant·es au dehors, que les « loups » sont légion, en effet, et les indifférent·es plus encore, mais réchauffons-nous les un·es les autres à l’idée que nous aussi sommes nombreuxes sur cette planète, et que nous pouvons faire beaucoup – une personne à la fois – pour qu’elle aille mieux…
Au plaisir de lire vos réactions et vos commentaires,
Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler… d’un film américain ! Voilà des mois que je l’attendais et… quelle merveille, en effet, que ce nouveau film des studios Pixar-Disney !
Vraiment, n’hésitez pas, courez-y, de 5 à 99 ans ! À voir et revoir en famille, en couple, entre amis, mais aussi à discuter, et même… à rêver.
Depuis que je l’ai vu (déjà deux fois !), j’y pense en effet très souvent, et c’est là, la force des animateurs de Pixar : je visualise désormais ma colère sous la forme de ce petit bonhomme rouge qui explose régulièrement :
Mes enfants sont sortis de la salle la première fois en disant :
– « C’est fabuleux ! » (le grand, 10 ans)
– « Moi, j’ai pas aimé ! (…) Non, je blague ! J’ai a-do-ré ! » (la petite, 6 ans)
Un des (immenses) mérites de ce film est de nous aider à prendre conscience que notre cerveau est tout sauf rationnel, et que dans la plupart des situations, nous sommes en réalité mus, non par notre « raison », contrairement à ce qu’on voudrait croire, mais par nos émotions.
« C’est qui qui parle, là ?« est en effet une des questions que l’on peut désormais s’adresser à soi-même en visualisant la réponse sous l’aspect d’un petit personnage Pixar quand on sent une émotion se manifester en nous, sous la forme d’une sensation physique : un nœud à l’estomac, la gorge qui se serre, la sensation soudaine d’étouffer, le cœur qui s’accélère, la respiration qui saccade…
Et souvent, il suffit de porter attention à cette sensation physique en nous, de la reconnaître pour ce qu’elle est… pour l’aider à passer : les émotions demandent avant tout à être acceptées et accueillies.
C’est une autre des merveilles de ce film : donner enfin toute la place qui lui revient à la tristesse. En effet, la chasser, la fuir, la refouler … est la meilleure manière pour nous couper de nos émotions, à nos risques et périls. Au contraire, la reconnaître, l’accueillir… nous permet de renouer avec nous-mêmes.
Une autre version de ce texte, écrite en collaboration avec Jérôme Soubeyrand, le réalisateur de « Ceci est mon corps » est consultable sur le blog de Mediapart.
Parlons de sexualité et de respect à nos enfants !
Des élèves de 6ème du collège Montaigne à Paris ont été sanctionnés pour attouchements et harcèlement sexuel, a-t-on appris dans la presse récemment : certains avaient notamment contraint des filles à regarder des films porno sur leurs téléphones portables. Vous avez bien lu : en 6ème !
Et les « bien-pensant » de s’en prendre à Internet et aux dits téléphones portables…
HOLÀ sur la toile, où des internautes s’insurgent en racontant leurs souvenirs d’enfants traumatisées par de semblables faits – téléphones portables en moins.
Je suis née en 1968. Quand j’étais en CM1 ou CM2, des garçons de ma classe se sont concertés, certains pour me tenir prisonnière, d’autres pour contraindre un nommé Grégoire à m’embrasser (il se disait amoureux de moi). Le pauvre… c’est lui que j’ai giflé pour me protéger. Et je n’ai plus jamais osé le regarder en face.
« Petites blagues entre amis » ? « Jeux d’enfants» ? « C’était pour rire » ?
Mais ça ne m’a pas fait rire. C’est au contraire un des événements traumatisants de ma scolarité en primaire – avec le maître qui nous envoyait au visage ses éponges et ses craies pour nous faire taire.
Mon compagnon, est, lui, né en 1972. Il se souvient encore combien il a été choqué en CM2 quand des garçons « jouaient » à mettre la main aux fesses des filles.
C’était bienavant Internet ! Bien avant les téléphones portables ! (*)
(*) (Pour aller plus loin, lire les excellents articles sur madmoizelle.com)
Parce qu’aujourd’hui, je me sens doublement concernée : d’une part, en tant que maman, parce que les enfants impliqués étaient il y a un an encore dans la même école que mes propres enfants (si si, ce n’est pas une blague !) ; et d’autre part, en tant que cinéaste, parce que je me sens malgré tout « légitime » pour parler de cinéma…
… j’ai décidé de vous parler aujourd’hui – une fois n’est pas coutume – de films porno !
Mais avant de m’exprimer en tant que cinéaste à propos de ce qu’on peut dire à nos enfants sur les films porno que – parents, que vous le vouliez ou non, que vous soyez « vigilants » ou non, que vous vous voiliez la face ou non – vos enfants verront de toute façon bien trop tôt pour leur âge et bien plus tôt que nous (*)… voici quelques réflexions que m’inspirent ces faits.
(*) (J’ai vu mon premier film porno quelques jours après mes 18 ans pour « marquer le coup » de mon accession à l’âge adulte, dans un cinéma en copie 35, avec mon petit-ami de l’époque : nous en sommes sortis tous deux assez choqués, voire dégoûtés…)
Le droit au respect
Le harcèlement sexuel des filles par les garçons ne date pas d’hier, ni d’Internet ! C’est bien précisément ce qui est inacceptable, et qu’il nous appartient de changer.
Cela ne fait pas si longtemps qu’en France, un viol est enfin considéré comme un crime. J’avais 12 ans ! (*)
(*) Et encore, 80% des viols seraient, semble-t-il, déqualifiés (disqualifiés) en « délits » et agressions sexuelles, afin d’être jugés en correctionnel et non aux assises (pour désengorger les tribunaux ?)
Et aussi incroyable que cela paraisse, aujourd’hui encore, un inceste n’est toujours pas reconnu spécifiquement comme tel, mais encore qualifié de « viol sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité ». Ça paraît dingue ? Pourtant… c’est en France que cela se passe.
En France, où les châtiments corporels ne sont toujours pas interdits par la loi. Où les parents ont encore le « droit » de frapper leurs enfants, gifles ou fessées…
Quand donc notre société évoluera-t-elle ? Les violences envers les femmes ont enfin été reconnues et interdites, on n’a pas le droit de frapper sa femme ni son chien, mais on aurait le droit de « corriger » son enfant ? (« son » enfant ?!)
Il y a vraiment encore des gens qui croient que « c’est pour leur bien » ? Faites-leur lire Alice Miller !
Et avec ça, les enfants seraient censés comprendre qu’on n’a PAS LE DROIT de toucher un(e) autre sans son consentement explicite ?
On n’a tout simplement PAS LE DROIT moral, éthique, fondamental, de toucher l’autre, que ce soit en lui faisant mal (frapper, pincer, mordre, donner un coup de pied, bousculer, cracher au visage) ou pour une caresse (?!) ou un baiser qu’il ou elle ne souhaite pas.
On n’a PAS LE DROIT de pincer ou de mettre la main aux fesses, de toucher la vulve ou le pénis, de toucher les seins de quelqu’un. Pas le DROIT. Point.
C’est ça que nos enfants doivent entendre et encore entendre, de tous les adultes autour d’eux. De leurs parents, oncles et tantes, amis, de leurs instituteurs, professeurs, animateurs. Encore et encore. Pas le DROIT.
Le droit à être entendu(e)
Ça vaut la peine, toujours, de se battre pour faire reconnaître ses droits. Ne jamais capituler, ne jamais renoncer !
C’est bien parce que nos aîné(e)s se sont battu(e)s contre le viol que la loi est passée en 1980. Il n’y a pas si longtemps, certains rigolaient à l’évocation d’un viol (*) : « Ce n’est pas si grave que ça », « elle l’a bien cherché », « elle n’avait qu’à pas s’habiller si court »… Ça vous choque ?
(*) (Cet article est tout sauf un article « anti-hommes » : c’est un article anti-macho, ce qui n’a rien à voir !)
Eh bien, moi, quand j’entends un petit garçon de dix ans me dire en toute innocence : « Oui, on pince les fesses des filles, mais c’est pas méchant, c’est pour rigoler », ça me choque tout autant !
C’est là, que commencent la discrimination filles / garçons, la guerre entre les sexes, les incompréhensions : dans la cour de l’école !
Est-ce que les filles, elles, « rigolent » ? Ont-elles une autre solution si elles veulent être acceptées par la « bande » ?
Que se passera-t-il si l’une décide d’aller se plaindre ? Vraisemblablement… rien. Ou plutôt, si : on la trouvera « chochotte », voire « fayotte ». On trouvera qu’elle fait « beaucoup d’histoires pour pas grand-chose…» Et elle sera mal vue par les garçons qui voulaient « juste rigoler ».
Or on sait à quel point, à cet âge, la socialisation et le regard des autres sont importants.
Les jeunes filles harcelées par les garçons à Montaigne ont tenté de parler, à plusieurs reprises, depuis octobre. Elles n’ont pas été écoutées, pas entendues.
Alors elles se sont tues. Certaines ont tenté de se défendre seules. D’autres se sont refermées sur elles-mêmes, de plus en plus mal.
Est-ce que ce n’est pas le rôle de l’école et le rôle des parents d’enseigner à nos enfants avant tout le RESPECT de l’autre ? De leur faire comprendre une bonne fois pour toutes que NON, c’est NON?!
Les femmes – les hommes aussi ! – ont le droit au respect de leur parole : NON, c’est NON, et au respect de leur corps.
Écoutons encore les garçons : « Les filles, elles nous détestent : elles veulent nous faire punir. Alors que nous, on les aime, et quand elles nous embêtent, on ne dit rien, parce qu’on ne veut pas qu’elles soient punies. »
Certainement, les filles sont bien aussi « mauvaises » (langues) que les garçons. Elles attaquent (ou se défendent) avec des mots qui font mal, en lieu et place des gestes qui agressent.
Que se passerait-il si un garçon allait se plaindre d’un mot blessant ? Il se ferait rembarrer par les adultes : « Trop sensible, trop émotif, il doit apprendre à se défendre tout seul… »
Et c’est l’escalade ! Les garçons touchent, les filles font mouche avec leurs piques blessantes.
La guerre des sexes commence à l’école. (*)
N’est-il pas temps qu’elle cesse ?
(*) (La même disparité se retrouve à l’âge adulte : combien d’hommes victimes de femmes manipulatrices osent parler ? Et pourtant… Messieurs, osez parler ! Vous contribuerez à changer la société et le regard que les femmes portent sur vous ! Et vous rendrez un immense service à vos enfants !)
Le respect et la confiance
Il est du devoir des adultes d’enseigner aux enfants le RESPECT de l’autre.
Et peut-être, au lieu de punir, critiquer, dévaloriser – ce qui ne fait qu’entretenir la rancœur et l’humiliation de l’enfant qui se sent attaqué pour ce qu’il « est » et non pour ce qu’il a « fait » – pourrait-on expliquer aux enfants qu’ils ont tout à gagner d’une attitude de respect qui crée la confiance entre deux personnes ?
J’ai assisté il y a quelque temps à une soirée sur le tantrisme présentée par Jacques Ferber, auteur et universitaire, qui expliquait que, si l’homme a une pulsion naturelle – animale, instinctive – vers la femme, qui le pousse à la toucher…, la femme a, elle, en face, une réaction tout aussi « instinctive » de protection et de fuite, héritée de siècles et de millénaires de domination masculine : quand l’homme tend la main vers elle… la femme recule et se referme comme une huître.
Les femmes ont appris de leur mère – qui l’ont elles-mêmes appris de leur mère, et ce, depuis des générations – à se méfier des hommes qui cherchent à les « prendre » et à les « posséder ».
Que se passerait-il si les hommes laissaient enfin leurs mains aux vestiaires ? S’ils se tenaient à une distance respectueuse, sans outrepasser les limites de la zone de sécurité des femmes ?
C’est l’expérience qu’a fait faire Jacques Ferber aux quelques cinquante personnes, hommes et femmes, qui assistaient avec moi à cette soirée : eh bien… comme des papillons tout juste éclos de leur chrysalide, merveilleusement, les femmes ont déployé leurs ailes et ont entamé une danse sensuelle autour des hommes qui les laissaient être femmes, sans chercher à les forcer… Ce sont elles qui sont venues à eux.
Les hommes étaient émerveillés de laisser venir à eux cette sensualité nouvelle, brute, de ces femmes soudain ouvertes à la relation… Et elles-mêmes étaient surprises de se découvrir aussi « osantes » dans ce cadre sécure : elles étaient en confiance, elles savaient que les hommes ne chercheraient pas même à les toucher.
N’est-ce pas cela que nous devrions enseigner à nos garçons ? À laisser venir à eux les filles… au lieu de chercher à les toucher et les attraper ?!
Parlons de sexualité à nos enfants
Mais pour qu’ils puissent nous entendre, peut-être serait-il temps que l’on se décide enfin à leur parler de sexualité en des termes plus justes, et surtout moins fuyants, que ce qui se pratique habituellement ?
Car que fait un petit garçon qui soulève la jupe d’une fille ? Il veut percer son mystère, comprendre ce qui se cache là-dessous… car il manque d’informations !
La sexualité est bien plus que ce que prétend leur enseigner « l’éducation sexuelle » au collège (et encore… bien tard !). Car en quoi consiste cette « éducation sexuelle » ? En une éducation de la reproduction et des risques des MST !
On leur parle de « peurs », de « risques »… On leur parle de « procréation », de « contraception ». On leur explique comment « ne pas tomber enceinte », « ne pas attraper une MST ». On leur parle de préservatifs et de pilule (et encore… dans le meilleur des cas !).
Mais on ne leur parle pas de l’essentiel : du plaisir, de l’extase, de la jouissance, du bonheur qu’apporte une sexualité épanouie et partagée.
Et pourtant, nos enfants se doutent bien – dès leur plus jeune âge – qu’il y a derrière la propension des hommes et des femmes à se retrouver dans un lit, à fermer la porte de leur chambre à coucher, à s’embrasser avec la langue, à se tenir par la main dans la rue… bien autre chose qu’un simple désir de « procréer ».
Les enfants savent que les adultes autour d’eux (leurs parents, beaux-parents, les parents de leurs ami(e)s) font l’amour, parlent d’amour, regardent des films d’amour… : c’est bien qu’ils doivent y trouver un certain plaisir ? Mais lequel ?
Alors ils cherchent à comprendre ! Ils sont en quête de ce plaisir dont ils ont l’intuition, mais dont les adultes semblent garder jalousement le secret !
Il est temps de parler à nos enfants des plaisirs intenses de connexion et de relation que l’on peut éprouver quand on fait l’amour. Dans la tradition tantrique, l’énergie sexuelle créée par l’acte d’amour est un moyen d’accéder au divin.
C’est bien cette énergie que sentent en eux les petits garçons qui ont cette « pulsion » de toucher les filles… Si on leur apprend à ne pas aller vers elles les mains en avant, mais dans le respect et l’écoute, si on leur explique que ce qu’ils recevront sera alors bien plus gratifiant… peut-être connaîtront-ils plus tôt que leurs parents la joie que procurent de vraies relations de confiance entre les gens ?
À propos des films porno
Il nous faut donc aussi leur parler de ce qu’ils voient, ou peuvent voir, dans les films porno.
Car si on fait l’autruche et qu’on préfère croire qu’ils n’y ont pas accès, ou si on essaie de leur faire « honte », si on les punit… alors il les regarderont quand même, mais en cachette. On aura beau interdire les téléphones portables dans la cour du collège, on ne pourra pas les interdire dans la rue, ou dans leur chambre.
On doit leur dire que ce qu’ils voient dans les films porno ne reflète pas la réalité. Que ce n’est pas ça, « faire l’amour ». Que ce n’est pas pour « ça », que leurs parents ou les adultes autour d’eux s’enferment dans leur chambre la nuit.
Que les films porno ne sont pas plus « vrais » qu’un film d’aventures ou de science-fiction : c’est du CINÉMA ! Les scènes sont reconstituées : elles ne sont pas filmées en plans-séquences, mais sont montées, à partir de plusieurs prises. Il faut plusieurs heures de travail, plusieurs prises, plusieurs axes… pour une seule séquence de quelques minutes.
Les hommes « normaux » ne bandent pas pendant des heures : les acteurs de porno sont des hardeurs, ils sont dopés, comme des sportifs.(*)
(*) (A-t-on jamais pensé combien ça peut complexer un petit garçon (ou un homme !) de regarder ces scènes de copulation qui semblent durer des heures ?)
Et je ne m’étendrai pas sur le soi-disant « plaisir » ressenti par ces acteurs : certes, les hommes éjaculent, mais on peut avoir une éjaculation mécanique sans orgasme… Quant aux femmes, on sait depuis Quand Harry rencontre Sally que n’importe quelle femme peut simuler…et quand bien même, on les voit de toute façon peu prendre du plaisir dans ces films !
Leur dire que les flms porno sont faits pour exciter des adultes, pour satisfaire des pulsions masturbatoires immédiates, mais ne correspondent en rien à ce qu’il se passe réellement entre un homme et une femme (ou deux hommes, ou deux femmes) qui se respectent et entrent en relation par la sexualité.
Leur dire aussi que la pénétration n’est pas la panacée universelle, qu’elle ne suffit pas à faire jouir une femme s’il n’y a pas stimulation du clitoris et excitation préalable, et qu’il existe bien d’autres moyens d’éprouver du plaisir que le fameux va-et-vient qui les fascine tant.
Parlons vrai à nos enfants !
Et puis aussi, arrêtons l’hypocrisie : on peut faire l’amour sans être amoureux ! On peut avoir du désir sans amour, faire du sexe sans amour. Nos enfants le savent. Ils veulent comprendre ce qu’on ne leur dit pas.
Ne plus leur dire : « Tu dois te réserver pour le garçon ou la fille que tu aimeras ». Parce que quand ils éprouvent du désir pour l’un, puis l’une, ou pour plusieurs… ils en conçoivent de la honte, ils ne se croient « pas normaux ».
Or ils sont normaux, en relation avec leur instinct de vie, leur désir, leur intense vitalité. Ce sont les adultes qui réprouvent, refoulent, n’assument pas.
Si on parle à nos enfants, peut-être auront-ils moins besoin d’aller chercher des réponses par eux-mêmes ou auprès de leurs grands frères, élevés eux aussi aux mêmes non-dits et films porno ?
Parlons-leur ! De désir, de plaisir, de sexualité ! Disons-leur qu’un jour, quand ils seront plus grands, eux aussi connaîtront ces plaisirs, ces joies immenses.
Disons aux filles que leur sexe est à l’intérieur de leur corps, et qu’un jour, elles aussi, accueilleront en leur grotte sacrée, le pénis d’un homme qu’elles auront choisi d’accueillir. Apprenons aux garçons le respect de la femme, de la Déesse en chacune d’elles. Qu’ils viennent à elles dans leur puissance et à leur écoute. Qu’ils échangent dans le respect et la confiance.
Car une sexualité heureuse et épanouie, comme l’amour, ne peut éclore que dans le respect et la confiance.
Au plaisir,
Isabelle
PS. Et pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore vu, pour faire plaisir à vos neurones-miroirs, voir et entendre des scènes d’amour et de sexualité, dans le respect et la confiance… courez voir CECI EST MON CORPS, en 26ème semaine d’exploitation au cinéma La Clef : lundi 8 juin, à 17h20, en présence du réalisateur et acteur Jérôme Soubeyrand ! Hors circuit commercial, hors société de consommation, mais plébiscité par le public qui en redemande !
Et pour le plaisir, une fois de plus, LA fameuse scène où Marlène explique à un Gabin médusé sa conception du plaisir entre un homme et une femme :
Connaissez-vous cette expression : « Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage » ?
Il est souvent plus facile –et surtout moins dangereux pour l’image que l’on a de nous-même – de prêter à l’autre des intentions négatives à notre égard, que de reconnaître en nous-même nos blessures et nos failles…
La colère est en effet parfois une protection efficace contre la peine et le chagrin.
Plutôt que de reconnaître notre tristesse de nous sentir exclu(e, rejeté(e), non respecté(e), non désiré(e)… et de nous interroger sur notre propre comportement éventuellement agressif, violent, rejetant, qui a pu mettre l’autre en face en position défensive de protection, il peut parfois être tentant de nous positionner en victime d’un « méchant » (manipulateur ou égoïste) et de nous laisser aller à une colère, qu’on considère alors comme « légitime ».
Et si on choisissait, non de céder à cette colère en nous, mais de l’observer, comme un signal d’alarme, comme un voyant rouge sur le tableau de bord d’une voiture ?
Qu’est-ce que notre colère essaie de nous dire, sur notrebesoin non satisfait ? Qu’est-ce qui est blessé en moi ? Qu’est-ce qui crie : « Au secours, je me sens… pas reconnu(e), pas compris(e), pas aimé(e), rejeté(e), envahi(e), trahi(e) » ?
Et si on essayait d’écouter notre colère et ce qu’elle peut nous apprendre sur nous-même, nos failles, nos faiblesses et nos blessures ? Si on la recevait comme une amie, qui vient pile poil mettre le doigt là où ça fait mal… pour nous aider à aller mieux ?
Car souvent, notre colère est en réalité déclenchée par nos pensées : ce que l’on imagine ou que l’on projette sur le comportement ou les intentions de l’autre :
– si quelqu’un vous marche sur le pied, mais ne l’a pas fait exprès (bousculade dans le bus) et s’en excuse aussitôt, vous ne serez pas en colère (sauf si vous êtes parano ou cherchez à entrer en conflit avec la terre entière, mais… vous ne seriez sans doute pas en train de lire cet article…) ;
– en revanche, si quelqu’un vous marche sur le pied de façon délibérée, parce que juste avant vous l’avez bousculé sans le faire exprès et qu’il cherche à « se venger »… alors là, vous vous mettrez en colère… et vous aurez raison !
La colère est une émotion qui nous aide à prendre conscience que quelqu’un a outrepassé les limites (physiques ou psychiques) de notre territoire, en nous manquant du respect minimum dont nous estimons avoir besoin : la colère est un signal que nous sommes en danger d’envahissement et de non respect, et que nous devons nous défendre.
Mais ça, c’est quand nous avons un rapport sain à notre colère et à nos émotions.
Car parfois, notre pensée consciente nous pousse à croire que nous sommes victimes d’un manque de respect – nous projetons sur l’autre une intention de nous blesser ou de nous nuire – alors qu’en réalité, notre inconscient cherche à nous protéger d’une émotion bien plus désagréable et plus douloureuse à gérer que la colère : la tristesse.
Que cache notre colère ? Quel est notre besoin insatisfait qui se planque derrière ?
Prenons contact avec ce besoin insatisfait en nous : reconnaissons-le, accueillons-le, chérissons-le… il nous guidera vers nous-même.
Car une fois que nous avons reconnu notre besoin insatisfait dans la relation (besoin de… reconnaissance, communication, confiance, connexion, présence aimante, accueil inconditionnel…), nous n’éprouverons peut-être plus la colère initiale : nous serons en connexion avec nous-même.
Et nous pourrons alors exprimer une demande à l’autre, ici et maintenant.
Selon les principes de la CNV (Communication Non Violente) développée par Marshall B. Rosenberg :
1) INCIDENT DÉCLENCHEUR (OBSERVATION) : Quand tu as dit ou fait, pas dit ou pas fait, ceci ou cela…
2) SENTIMENT (ou JUGEMENT): Je me suis senti(e)… pas respecté(e), pas entendu(e), rejeté(e)…
3) BESOIN : En réalité, je me rends compte que j’ai besoin de… communication, connexion, câlin, amour, reconnaissance…
4) DEMANDE : Serais-tu d’accord pour… que l’on parle, que l’on se voie…
5) afin de pouvoir continuer à être en lien l’un avec l’autre sur des bases satisfaisantes pour l’un et l’autre (OBJECTIF gagnant-gagnant) ?
D’où l’intérêt du bouton STOP :
– S‘arrêter
– et prendre le Temps
– d’Observer… ses pensées, sentiments, émotions, jugements…
– avant de Poursuivre
Surtout, n’hésitez pas à réagir dans l’espace des commentaires ci-dessous : je serai ravie d’en discuter avec vous !
Au plaisir,
Isabelle
PS. Et aussi incroyable qu’il y paraisse, CECI EST MON CORPS est en 22ème semaine au cinéma La Clef à Paris : samedi 9 mai à 15h30, nouvelle projection suivie d’une rencontre avec Jérôme Soubeyrand, le réalisateur, et Bruno Clavier, psychogénéalogiste et auteur du livre LesFantômes familiaux : où l’on parlera d’amour, de sexualité et de transgénérationnel !
Et tout cela, par le miracle du bouche-à-oreille, car ce « petit » film – par son budget (pas de pub, pas de promo) – ne tient QUE par son public : parce qu’il est joyeux et authentique… et que ça fait du bien dans le monde dans lequel nous vivons !
Cela vous est-il déjà arrivé de douter du bien-fondé de ce que vous faites suite à des critiques que vous n’aviez même pas sollicitées ? Savez-vous faire la part des choses dans ce que les autres vous renvoient en réalité d’eux-mêmes quand ils vous critiquent ?
Alors que j’étais partie dans un premier temps sur le rythme soutenu d’un article par jour (pour relever mon défi de « 13 jours de pensée positive » – devenus 21 !), puis d’un article par semaine, et enfin d’un toutes les deux semaines ici, en alternance avec le site de mon film LUTINE, voilà soudain que je me suis arrêtée pendant près d’un mois.
Que s’est-il passé ? Partie en voyage au bout du monde ? Submergée de travail ? Hospitalisée ? Non, rien de tout cela. J’ai juste perdu de vue pendant un temps mon objectif de départ, affectée par une critique qui m’a été faite.
Sur le moment, je me suis cru vaccinée : habituée aux remarques négatives soi-disant « pour mon bien » de cette personne (avez-vous lu Alice Miller ?!), je sais désormais que c’est son problème… et qu’en revanche, le choix me revient de lui accorder – ou non – du crédit.
J’ai donc souri, haussé les épaules, et suis passée à autre chose.
Oui, mais voilà : une semaine a passé, et je n’ai pas écrit d’article. Puis une autre, et encore une autre. Je me suis trouvé toutes sortes de justifications, je n’étais pas inquiète. Jusqu’au moment où j’ai réalisé que cela faisait un mois. Et que finalement, sans doute, et malgré moi, ses critiques m’avaient atteinte bien plus que je n’en avais moi-même eu conscience sur le moment.
Un livre m’a beaucoup aidée à comprendre ce qui se passe en nous physiquement, biologiquement, quand on « subit une défaite » (réelle ou imaginaire) : The Undervalued Self de Elaine N. Aron (sorti en français sous le vilain titre Le Bourreau intérieur).
En réalité, notre « nature » nous fait nous replier sur nous-mêmes, pour nous protéger, comme un animal blessé qui aurait perdu son combat contre un autre : s’il continuait à se battre, il aurait de grandes chances d’y perdre la vie. Son instinct lui dicte alors de courber l’échine, et de se faire oublier.
Eh bien, c’est la même chose pour nous : notre corps entre en « dépression » – au sens presque climatique du terme – le temps de recharger nos batteries.
Là où c’est beau… c’est qu’une fois qu’on a pris conscience de l’aspect biologique naturel de ce repli sur soi, et qu’on comprend qu’il est fondamentalement positif et là pour nous protéger, alors on peut l’accepter – l’accueillir avec bienveillance – et ressortir de notre grotte.
Après l’hiver… le printemps ; après la pluie… le beau temps !
Voilà, c’est moi, vue par ma fille : la tête dans les nuages, mais débordante d’amour…;-)
Je vous embrasse. Et je vous dis… à dans deux semaines !
C’est une formule que je dois à Danièle Flaumenbaum, l’auteur de Femme désirée, Femme désiranteet desPasseuses d’histoires, qui nous parle de transmission de la sexualité entre les générations, dans un entretien enregistré pour le Sommet de la Sexualité (*) : en effet, quoi de plus beau à transmettre à nos enfants, à propos de la sexualité, que ce plaisir de l’émerveillement ?
C’est grâce au film de Jérôme Soubeyrand, CECI EST MON CORPSet à Marina Tomé qui l’avait fait venir lors d’un débat (**) que j’ai découvert Danièle Flaumenbaum, gynécologue et acupunctrice, prônant une vision taoïste de la sexualité, et ses livres, ainsi que Bruno Clavier, psychogénéalogiste et auteur des Fantômes familiaux.
Je connaissais déjà les principes de base de la psychogénéalogie – la transmission d’inconscient à inconscient entre les générations des secrets, non-dits et traumatismes -, mais son application à la sexualité (Comment nos parents nous ont-ils transmis leur vision de la sexualité, qu’ils avaient eux-mêmes héritée de leurs parents ? Est-on vraiment libre de vivre notre propre sexualité ?) m’a ouvert des perspectives inédites.
» Le polyamour ouvre le champ des possibles« , dit Françoise Simpère dans une des séquences de mon film LUTINE: c’est aussi clairement le cas de la psychogénéalogie appliquée à la sexualité, telle que l’ont explorée Danièle Flaumenbaum, et avant elle, son compagnon Didier Dumas, psychanalyste transgénérationnel, héritier de Françoise Dolto, et qui, bien que freudien de formation, ayant eu en analyse de nombreux enfants, et notamment des enfants psychotiques, a remis en cause les théories freudiennes, élaborées à partir de psychanalyses d’adultes, et non d’enfants.
Dans Et si nous n’avions jamais rien compris à la sexualité ?, Didier Dumas revisite l’histoire – historique, sociale – du rapport de notre société à la sexualité (le puritanisme effrayant de la médecine bourgeoise du XIXè siècle à l’origine de tant de névroses, et dont nous payons encore aujourd’hui les conséquences dans les non-dits, les gênes, les tabous), et s’interroge sur l’origine de nos fantasmes et de nos orgasmes : reliant le plaisir que l’on a à faire l’amour, dans ce contact du peau-à-peau et des sensations pures, au plaisir et aux sensations du fœtus in utero, et la création de nos images mentales et de nos fantasmes sexuels à la période pré-langagière du nourrisson, avant la période œdipienne théorisée par Freud.
Bon, je reconnais que dit comme ça, ça peut paraître un peu théorique et compliqué, mais ses livres sont au contraire d’une telle évidence, d’une telle simplicité, que c’est pour moi comme si soudain se levait un voile… comme s’il me tendait les clés de ce que je cherche à comprendre depuis si longtemps en écrivant, film après film, des histoires d’amour et de sexualité.
Ce que j’en retiens, principalement : parlons-nous, parlons-nous, parlons-nous. Et écoutons-nous…
Au plaisir de partager encore avec vous de nombreuses découvertes et de nombreux émerveillements…
Isabelle
PS. Vous aurez bien noté les divers événements auxquels je vous convie :
(*) Le Sommet de la sexualité : douze entretiens rediffusés pendant 24h à partir du samedi 14 mars à 21h.
(**) Nouvelle projection miraculeuse de CECI EST MON CORPS, en 14ème semaine, au cinéma La Clef, le samedi 14 mars à 17h50, suivie d’une rencontre-débat avec Jérôme et son équipe. Réservations à : ccommealamaison@gmail.com
(***) Vous pouvez retrouver les livres dont je parle et de nombreux autres, ainsi que des articles théoriques et des invitations à des événements sur le site de l’association créée par Didier Dumas : Le Jardin d’Idées. Notamment, Danièle Flaumenbaum présente mercredi 18 mars à 20h une « causerie »de Ghislain Devroede à laquelle je compte bien assister : Et si mon corps m’était conté.
Et enfin, pour celles et ceux d’entre vous qui ne l’auraient pas encore vu, je vous propose une sortie groupée le mercredi 25 mars à 20h30 pour aller voir au Studio des Champs-Elysées, LE PORTEUR D’HISTOIRE, d’Alexis Michalik, avec notamment Benjamin Brenière que j’ai découvert lors d’un atelier de direction d’acteurs organisé le Group Studio de Sébastien Bonnabel : à partir de 10 personnes, tarif de groupe préférentiel, entre 15 et 25€ au lieu de 32€. M’écrire par retour de mail.