Fin sur Touscoprod ce soir

Chers toutes et tous,

Ce petit mot pour vous dire ma joie, ma fierté et mon plaisir d’avoir présenté LUTINE samedi à Paris devant une salle pleine et si chaleureuse. Quel bonheur, vraiment, de voir enfin ce film sur un écran de cinéma, avec un vrai public qui rit et pleure.

Des nouvelles aussi de la souscription en cours sur Touscoprod : je suis heureuse de vous annoncer que nous avons dépassé le seuil des 2000€ ! Merci !!!

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La souscription s’arrête ce soir, mardi 15 décembre à 23h59 : si vous souhaitez bénéficier de cette offre en exclusivité de recevoir, à partir de 10€, un « lien privé » pour voir le film  chez vous sur votre ordinateur… il ne vous reste plus que quelques heures pour souscrire ! Après, il sera trop tard. 

C’est sur www.touscoprod.com/lutine
jusqu’à ce soir mardi 15 décembre seulement

À partir de 15€, vous serez invité(e) à la prochaine projection publique le 20 janvier à 20h à Commune Image : parce que rien ne vaut le grand écran et les émotions partagées au cinéma ! Au-delà, bien d’autres contreparties, telles que le dossier de presse, un livret exclusif, des DVD et… des nuits en chambres d’hôtes à Avignon ! N’hésitez pas ! 

www.touscoprod.com/lutine

Et si vous avez envie de savoir ce qu’en ont dit les premiers spectateurs et spectatrices, retrouvez leurs réactions et émotions sur

le LIVRE D’OR de LUTINE

Au plaisir,
Isabelle

LUTINE à Lisbonne !

Chers toutes et tous,

Vous vous souvenez que notre objectif de l’été était d’avoir fini LUTINE pour une projection en avant-première mondiale à la conférence sur les Non Monogamies and Contemporary Intimacies à Lisbonne ?

LA COURSE

Nous avons fini les sous-titres juste à temps grâce à Sionann, notre bonne fée américaine, et alors que notre avion était le vendredi matin, nous avons travaillé jusque tard dans la nuit de mercredi à jeudi afin de fabriquer un générique de fin provisoire, tandis que Sonia  (vous savez ? Qui partage avec mes enfants le nutella et les compotes pomme-châtaigne depuis deux ans ?) faisait tourner l’ordinateur de mon fils pour un export du film mixé et étalonné.

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LA PROJECTION

J’étais à la fois surexcitée et un peu tendue : c’était la première fois que des gens qui ne me connaissaient pas du tout allaient voir le film ! En version sous-titrée qui plus est… Et ils venaient de loin : Italie, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Allemagne, voire Californie ou Australie.

Dès les premiers plans, cependant, ce fut un soulagement, et bientôt un vrai « kif » : ils riaient, vraiment, voire pour certain(e)s parfois n’étaient pas loin de s’étouffer de rire Et nombre d’entre eux sont venus me remercier et même me féliciter à la fin. Waouh ! L’un d’eux avait même encore les yeux rougis de larmes, et j’en ai été très touchée.

Cerise sur le gâteau : l’un des principaux organisateurs de la conférence annuelle internationale sur la non-monogamie à Berkeley a adoré le film et nous a fait part de son souhait de le soumettre à son comité de sélection. J’adorerais, j’avoue, aller présenter le film aux activistes poly américains en février 2016 !

ACTIVISME POLITIQUE

Au-delà de ce kif de réalisatrice, je dois dire que nous avons été frappés de l’engagement et du professionnalisme de tous ces universitaires, chercheurs, sociologues, anthropologues, psychologues, animateurs, activistes divers… dans l’exploration de nouvelles façons de vivre ses relations amoureuses et sexuelles, en dehors du schéma culturel classique de la monogamie.

C’était très inspirant et nous a fait prendre conscience d’à quel point, finalement, nous sommes très en retard en France sur tous ces sujets. Vivement que le film sorte et permette d’en discuter !

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« ALORS IL EST FINI, OU IL EST PAS FINI, TON FILM ? »

Comme beaucoup d’entre vous me demandent des nouvelles concrètes de la fabrication du film et surtout de quand on pourra le voir fini, voici un petit point précis :
– l’étalonnage est terminé, nous avons fini les retouches cette semaine ;
–  nous cherchons à caler un dernier jour de mixage pour les dernières rectifs et assurer les sorties en 5.1 pour le cinéma : ça risque de ne pouvoir se faire avant début novembre… Snif.
– les synthés (les titres sous les intervenants) sont en cours de fabrication ;
– et je devrais bientôt enfin valider le générique de fin (celui montré à Lisbonne était provisoire !)

Enfin, pour pouvoir projeter le film dans une vraie salle de cinéma (ce qui n’est pas possible avec un simple fichier en .mov comme nous avions à Lisbonne), nous devons fabriquer un DCP (l’équivalent d’une copie numérique du film). Seront alors réunis sur un même support :
– l’image étalonnée
– le son mixé
– les synthés
– le générique de fin.

LA SOUSCRIPTION

Pour cela, il nous manque encore environ 1400€ sur les 4000€ estimés nécessaires pour finir le film quand j’ai relancé la souscription il y a quelques semaines.

1400€, ce sont 140 personnes qui mettraient chacune 10€… Avec les réseaux sociaux, ça paraît jouable, non ? Il n’y a pas de petit don, et à partir de 1€, les nouveaux souscripteurs (et souscripteuses… souscriptrices ?!!!) recevront la newsletter ET le mot de passe pour regarder les vidéos protégées sur le site. Et… je vais en mettre de nouvelles ! 😉

Alors surtout, n’hésitez pas : partagez, forwardez, parlez-en autour de vous ! 

Lien Paypal pour contribuer directement

MERCI MERCI MERCI !!!

Et à très vite pour des nouvelles !
(Suivez la souscription au jour le jour sur Facebook).

Au plaisir,
Isabelle

Et pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore vue (ou ne s’en lasseraient pas !), voilà la bande-annonce, montée avec la complicité de Jean-Marc Peyrefitte :

Dernière ligne droite !

Chères toutes, chers tous,

ce qu’il se passe avec LUTINE… est inespéré. De l’ordre du miracle.

En effet, si on m’avait dit, quand j’ai lancé la toute première campagne de souscription il y a deux ans, que tant de portes s’ouvriraient devant moi comme ça, que tant de comédiens et de techniciens de qualité, mais aussi des structures de post-production, me suivraient avec autant d’enthousiasme et de plaisir partagé dans cette aventure, jamais je ne l’aurais cru. Et pourtant !

Après le mixage et les effets spéciaux, nous voici en étalonnage (l’opération qui consiste, comme un super Photoshop, à unifier les lumières et les couleurs d’une séquence), avant de finaliser les sous-titres, et de pouvoir fabriquer des DVD et surtout un DCP (l’équivalent d’une copie numérique) qui nous permettra de projeter le film dans une vraie salle de cinéma.

Cliquez ici pour nous soutenir ! 

Alors pour fêter avec vous ce miracle, je vous offre aujourd’hui notre toute première bande-annonce, montée par Jean-Marc Peyrefitte, avec la complicité indéfectible de Sonia Bogdanovsky (vous vous souvenez de Sonia, qui partage depuis deux ans les compotes pomme-châtaigne de mes enfants au déjeuner et leurs tartines de nutella au goûter ?).

On espère qu’elle vous plaira et vous donnera envie de voir le film terminé…
mais aussi – soyons fous… – de la partager à votre tour avec vos ami(e)s.

 

Sur les 4000€ estimés nécessaires pour finir le film, nous avons déjà réuni 1332€ (dont 1047€ en une folle semaine du 8 au 15 août, pari gagné !). MERCI à toutes et à tous !!! Bienvenue aux 38 nouveaux contributeurs, et un immense MERCI à celles et ceux qui m’ont renouvelé, une fois encore, leur soutien et leur confiance.

1332

Continuons de rêver. Imaginons par exemple que chacun(e) d’entre vous mette 10€ OU BIEN ALORS trouve ne serait-ce qu’une seule personne de son entourage qui, elle, qui mette 10€… ça irait tellement vite !

Vous le savez, les petits ruisseaux font les grandes rivières… Alors surtout, n’hésitez pas : partagez, forwardez, parlez-en autour de vous !

À partir de 1€ de souscription, les nouveaux souscripteurs auront accès
non seulement à la newsletter du film (s’ils le souhaitent seulement),
mais aussi aux différentes vidéos protégées par mot de passe sur le site !

Cliquez ici pour nous soutenir !

 

Nous sommes aujourd’hui le 8 septembre. Ceci est mon corps est sorti en salles le… 10 décembre 2014, il y a neuf mois. En neuf mois, le temps d’une grossesse, il a rassemblé des milliers de spectateurs enthousiastes qui retournent le voir avec des ami(e)s, de la famille, qui se parlent à la sortie de la projection, qui prennent des pots avec Jérôme Soubeyrand après des débats passionnés et passionnants avec Bruno Clavier ou parfois Alain Riou.

Ce film est la preuve qu’une autre voie est possible que le financement « classique » du cinéma, trusté par les gros producteurs, les acteurs « bankable » et les filiales cinéma des chaînes de télé, sans lesquelles il est aujourd’hui difficile de monter un film.
Une voie – une voix ? – humaine, généreuse, chaleureuse, de partage et de bienveillance, à l’image de Jérôme et de son film.

L’aventure de Ceci est mon corps me donne de l’espoir, tous les jours. Je veux croire que nous aussi, avec Lutine, nous pouvons montrer qu’il existe une autre manière de faire les choses, de voir le monde. Pour reprendre l’expression de Françoise Simpère dans le film : « Aimer, c’est garder les yeux ouverts sur le monde ».

Je vous aime. Merci de tout cœur.
Et au plaisir.

Isabelle

 

Besoin de vous !!!

Depuis deux jours, nous sommes en mixage. Comment vous dire mon émotion, en voyant enfin le film sur un grand écran en audi, avec ces deux top techniciennes et artistes du cinéma que sont Mélissa Petitjean et Rym Debbarh ?

Jusqu’à présent, j’avais en effet surtout tourné et monté « chez moi »… tandis que là, le film prend soudain vie dans un espace « professionnel », et existe enfin vraiment en tant que FILM, et pas seulement rêve ou fantasme… Waouh !
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Cependant, pour aller jusqu’au bout de la post-production, j’ai à nouveau besoin de vous, car il ne reste plus rien des 8000€ de la souscription d’il y a deux ans, et si les mois de montage dans la chambre de mon fils n’ont pas coûté très cher, nous voilà désormais en conditions « pro » : 6 semaines de montage-son, 2 semaines de mixage, 1 semaine d’étalonnage ; effets spéciaux, sous-titres, DCP, DVD ; et premier festival en septembre

Je veux croire que nous pouvons nous passer d’une plateforme « officielle » qui prélèverait 10% de commission. Si chacun(e) d’entre vous trouve en effet une seule personne qui accepte de participer à hauteur de 10€, imaginez : ça peut aller très vite !

Cagnotte

Cagnotte PAYPAL pour LUTINE

 

Alors je lance un premier pari : 1000€ d’ici le 15 août, qui est la date anniversaire de la 1ère souscription il y a deux ans ! Vous jouez avec moi ?

À partir de 1€ de souscription, les nouveaux souscripteurs auront accès non seulement à la newsletter du film, mais aussi aux différentes vidéos protégées par mot de passe sur le site !


Cliquez ici pour nous soutenir ! 

Et surtout, n’hésitez pas à forwarder cet article à vos ami(e)s !

Et rendez-vous dans les commentaires ci-dessous et/ou sur la page Facebook du film pour des nouvelles régulières du pari !

À bientôt et… au plaisir !
Isa

Montage-son : fini ! 

Comment vous dire à quel point je suis heureuse d’avoir rencontré Rym Debbarh-Mounir avec laquelle je viens de passer six semaines follement agréables et excitantes en montage-son ? Nous nous sommes bien amusées, et c’est quand même une des raisons premières pour lesquelles on a choisi ce métier !

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Mais nous ne perdons pas de temps pour autant, et dès les premiers jours d’août, nous attaquerons la dernière étape du son sous la direction de Mélissa Petitjean (grâce à laquelle j’ai rencontré Rym – belle équipe !) : le mixage, qui consiste à « mélanger » (mixer) toutes les pistes sonores : les dialogues, les ambiances, les musiques…

Ensuite : quelques « effets spéciaux » (sous-titres, zooms, trois perches à « effacer »), et surtout l’étalonnage (un genre Photoshop pour le cinéma : faire en sorte que les images, en lumières et couleurs, raccordent les unes avec les autres), et nous serons presque au bout de la post-production… sans oublier les sous-titres !

Car la bonne nouvelle est aussi que le film est sélectionné à la conférence internationale sur les Non-monogamies and Contemporary Intimacies qui aura lieu à Lisbonne du 25 au 27 septembre… et d’ici là, je dois donc avoir sous-titré le film !

Cela dit, pour tout ça… j’ai à nouveau besoin de vous ! En effet, les comptes de « LUTINE » sont  désormais à sec, et si tous ces gens formidables que la vie envoie sur mon chemin sont (pour l’instant !) bénévoles… j’ai néanmoins besoin de sous sonnants et trébuchants au moins pour les repas. Six semaines de montage-son, deux semaines de mixage, une semaine d’étalonnage, parfois à deux ou même trois personnes par jour… je vous laisse imaginer à quel point cela va vite.

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J’ai donc l’intention de relancer rapidement un appel à financement participatif. Mais le site de TousCoprod prélevant (comme les autres) une commission de 10%, j’aime autant que les gens qui me connaissent fassent des virements directs via Paypal ici.

Alors surtout n’hésitez pas à en parler autour de vous, et à expliquer qu’à partir d’1€ symbolique, les souscripteurs auront accès non seulement à cette newsletter, mais aussi aux différentes vidéos montées qui sont protégées par mot de passe. J’essaierai de continuer à vous en envoyer régulièrement : pour l’instant, nous travaillons à une bande-annonce !

En vous remerciant d’avance, je vous souhaite beaucoup de plaisir, sous toutes ses formes !

Isa

Bientôt en montage-son !

Dans mes nouvelles de printemps, je vous annonçais ce qui devait, d’un point de vue technique, suivre le montage-image, tout en vous précisant que je n’avais encore aucune idée de comment tout cela allait bien pouvoir se dérouler : depuis le début de cette aventure, je vis au jour le jour, et marche après marche…

Eh bien je veux croire qu’en ce moment, mes astres sont alignés (à moins que ce ne soit moi ?!) : la toute première personne que j’ai appelée pour lui parler de montage-son… a accepté avec enthousiasme d’avancer avec moi un bout de chemin ! Et non seulement elle s’est engagée à travailler pendant cinq à six semaines sur le projet (énorme !), mais elle m’a en plus indiqué les coordonnées d’une boîte de post-production qui… a accepté de nous accueillir pendant cette période, à une date idéale : du lundi 8 juin au vendredi 17 juillet.

Waouh !!!

Sincèrement, j’en ai gardé le sourire aux lèvres pendant plusieurs jours tellement ça me semble merveilleux, miraculeux… Ce film, je l’aime, j’y crois, et cette belle énergie participative à laquelle vous avez contribué, chacune et chacun à votre manière… continue à le porter – et moi avec !

Encore une fois (et ce n’est pas la dernière !) : un grand, un immense MERCI à vous toutes et tous !

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Et en attendant de voir LUTINE fini pour de bon… je vous invite à me rejoindre, pour celles et ceux d’entre vous qui sont à Paris, à la nouvelle projection de CECI EST MON CORPS lundi 25 mai à 15h45 : produit dans des conditions comparables, il réussit ce miracle d’être actuellement en… 24ème semaine au cinéma La Clef.

Et comme un plaisir n’arrive jamais seul, la projection sera cette fois-ci suivie d’une rencontre non seulement avec Jérôme Soubeyrand, l’auteur, acteur et réalisateur du film, mais aussi avec Françoise Simpère, l’auteure du Guide des Amours plurielles que je vous présente sur la photo ci-dessus. On y parlera de… lutinage !

Au plaisir !

Nouvelles de printemps !

Que j’aurais aimé vous dire qu’à la veille des vacances de Pâques, le montage-image était – enfin – terminé !… Mais non : il est juste « presque » terminé

On a fait une projection-test sur grand écran à la FEMIS cette semaine : je vous avoue que  j’appréhendais un peu de me voir comme ça en grand sur un vrai écran de cinéma… mais tout s’est bien passé, et le film non seulement existe, mais tient la route ! Waouh ! Il nous reste juste encore quelques petits détails à améliorer et… on pourra passer à la suite.

Depuis l’envoi de cette newsletter, certains – bien intentionnés – m’ont fait remarquer que c’était certes intéressant de recevoir de temps en temps des vidéos en guise de « mise en bouche », mais que ça avait été en réalité un peu frustrant, pendant tous ces mois où j’avais été si silencieuse, de ne pas savoir où j’en étais, mais aussi… ce qu’il me reste à faire précisément. 

Il est en effet plus que temps de remédier à cet « oubli »… et je vous dois quelques explications.

Une fois atteinte la somme que nous avions fixée avec TousCoprod, quand j’ai pu commencer le tournage à proprement parler, si je ne vous ai alors pas donné de nouvelles régulières, c’est qu' »on » m’avait conseillé, si je souhaitais un jour obtenir de l’aide publique, de ne pas trop communiquer sur le fait que le tournage était en cours. D’où mon silence pendant tous ces mois.

Aujourd’hui, la situation est différente : de plus en plus de films sortent en salles après des conditions de tournage « hors du système » de financement classique du cinéma, et il me paraît au contraire important d’assumer cette différence.

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Nous avons donc tourné les toutes premières séquences du film (celles dont vous avez pu voir des images dans la « bande-annonce ») à l’été 2013, puis, une fois le casting réuni (Mathieu Bisson, Philippe Rebbot, Agathe Dronne, Bruno Slagmulder, Anne Benoît, Anne Kreis), la plus grande partie du film à l’automne 2013, et enfin les dernières séquences au printemps et à l’automne 2014.

Parallèlement, nous avons commencé à monter le film avec Sonia Bogdanovski, qui a débarqué un jour chez moi pour me rencontrer et… n’en est plus repartie ! – avec cependant parfois plusieurs mois d’interruption, dues aux obligations de l’une ou de l’autre. Nous montons à notre rythme, et c’est un grand luxe.

Quant à la suite…
Une fois le montage-image terminé, j’attaquerai, dans un premier temps, ce qu’on appelle le « montage des directs » : autrement dit, le montage des sons directs.
Quand on tourne une séquence par exemple en « champ-contrechamp » (imaginez deux personnes face à face : la caméra filme l’ensemble de la scène d’abord sur l’une, puis sur l’autre), il peut par exemple y avoir une mobylette qui passe dans le premier cas, et un enfant qui pleure dans l’autre (je caricature !).
Quand le montage passe de la première à la deuxième personne, le bruit de mobylette est interrompu et remplacé par les pleurs de l’enfant, eux-mêmes interrompus quand on revient à la première, à nouveau accompagnée du doux moteur de la mobylette… et ainsi de suite : vous imaginez le casse-tête !

Le montage des « directs » permet d’harmoniser tout cela, de combler les « trous », mais aussi parfois d’enlever un vilain bruit de chaise, ou un gargouillis de la comédienne principale qui avait faim (moi !), bref… de faire en sorte que l’on puisse écouter les dialogues sans être dérangés par certains accidents de tournage.

Ensuite, nous passerons au « montage-son » : le montage des sons autres que les sons du « direct ». C’est là qu’on rajoute un passage de mobylette en le choisissant parmi douze sons de mobylette différents… une sirène, une horloge, une ambiance de cour d’école pour rendre la scène plus réaliste, des petits oiseaux quand on voit un jardin à l’image, de la musique d’ambiance, la sonnerie d’un téléphone… tout ce qui vous rendra le film plus « crédible » – et qui est entièrement reconstitué.

Pour le son, il restera encore l’étape du mixage : le moment où l’on met tous ces sons en rapport les uns avec les autres. Le bruit de mobylette ne doit pas gêner la compréhension du dialogue, on peut donc le mettre fort à un moment qui nous intéresse, le baisser ensuite ; de même que la musique : à quel niveau choisir de l’entendre ? Est-ce une musique « de film », ou une musique qui appartient à l’espace de la scène (musique d’ambiance dans un café par exemple ?).

Vous comprenez que séquence après séquence, tout cela est un travail d’orfèvre, passionnant.

Mais il y aura aussi l’étalonnage pour l’image : c’est l’harmonisation des images les unes par rapport aux autres. Le soleil qui est sorti de derrière un nuage entre le moment où on a tourné une prise et la suivante, mais qu’on a montées l’une derrière l’autre dans le film… va nous obliger à travailler l’image : luminosité, densité, couleurs… On peut faire tant : c’est « Photoshop » pour le cinéma !

Là aussi, un travail minutieux, long, et de spécialiste.

Comme vous le voyez, je suis pas au bout de mes peines… mais chaque étape est excitante, et ce sont surtout les rencontres que l’on fait, les différents collaborateurs avec lesquels on est amené à travailler, qui rendent ces moments si enrichissants.

Voilà, j’espère avoir ainsi répondu aux quelques questions que certain(e)s m’avaient posées pour comprendre exactement où j’en étais.

Surtout, n’hésitez pas à me faire part de vos réflexions dans l’espace des commentaires ci-dessous, qui vous est réservé.

Au plaisir,
Isabelle

PS. Et pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore vu, ou souhaitent le revoir (car il est encore mieux la deuxième fois), CECI EST MON CORPS est – miraculeusement !- en 19ème semaine d’exploitation à Paris : nouvelles séances cette semaine samedi 18 à 15h50 et mardi 21 à 17h30 : foncez-y  !!! Et ensuite… revenez m’en donner des nouvelles !
Un « petit » film, produit comme moi avec les moyens du bord, mais tant de bonnes volontés et un plaisir manifeste de tous les jours qui se sent à l’écran… Auto-produit, auto-distribué, auto-promu… et qui aujourd’hui lance lui aussi une souscription pour aider à l’exploitation : je partage ! N’hésitez pas à faire de même, et vive la solidarité et la création libre !

 

Interview fantasmée

Certain(e)s d’entre vous le savent peut-être… ma (vraie !) sœur, Caroline Broué, est, comme on le dit dans le monde de la radio, « productrice » à France Culture (elle ne « produit » pas au sens où on l’entend dans le cinéma, mais a conçu et anime une émission quotidienne) : La Grande Table, le magazine culturel de la mi-journée (du lundi au vendredi de 12h à 13h30).

Et, à vous, je peux bien l’avouer : un de mes fantasmes est… qu’elle m’y interviewe.
Or ce fantasme – elle me l’a confirmé ! – est destiné à rester à tout jamais… un fantasme.

Seule option alors pour moi de le réaliser un jour : l’assumer en fiction !

C’est chose faite avec LUTINE, dans la séquence que je vous propose aujourd’hui…
Je fais un beau métier, quand même…;-)

Voilà deux « teasers » de la séquence, à partager sans modération :
dans le premier, Caroline interviewe Isa : « On peut dire polyamour, polyamorie ou lutinage, on ne sait plus bien à quel mot se vouer : au fond, de quoi s’agit-il ? »

Dans le second, Caroline s’adresse à Françoise Simpère : « C’est un concept, c’est un mode de vie, c’est un modèle ? »

Et voici la séquence entière :

(Pour avoir accès à l’intégralité de l’extrait, je vous invite à participer au financement du film : à partir de 1€ symbolique, vous obtiendrez le mot de passe nécessaire ici.
Pour toutes celles et tous ceux qui font déjà partie des souscripteurs, il vous suffit de vous reporter à la newsletter que vous recevez deux fois par mois.)

 

Et pour celles et ceux qui aiment l’écrit (j’en fais partie !), voici le texte retranscrit de la séquence – dont seule la toute dernière phrase d’Isa était écrite dans le scénario : tout le reste est du « documentaire ».

39A. INT. FRANCE-CULTURE / STUDIO – INT. JOUR

Caro, casque sur les oreilles, face à Isa et Françoise Simpère.

CARO
Bonjour Isabelle.

ISA
Bonjour.

CARO
Votre film Lutine – c’est votre deuxième long-métrage – il s’appelle Lutine, parce qu’il porte sur le lutinage. Mais en même temps, vous pouvez dire « polyamour », vous pouvez dire « polyamorie », alors on sait plus bien à quel mot se vouer : au fond, de quoi s’agit-il ?

ISA
Principalement, c’est des amours plurielles. « Polyamorie », c’est un mot que moi j’aime bien, qui vient de l’américain qui lui-même vient du grec et du latin, que je trouve plus clair, mais en France, on dit beaucoup « polyamour ». C’est joli parce qu’il y a le mot « amour », mais justement c’est pas très clair parce que il y a le mot « amour ». // Donc voilà, c’est pour ça que j’ai choisi d’appeler mon film LUTINE, d’après le mot « lutinage » (regardant Françoise) inventé par Françoise Simpère.

CARO
(Souriant à Françoise) Bonjour, Françoise Simpère.

FRANÇOISE SIMPÈRE
Bonjour.

CARO
Alors vous, ça fait quarante ans que vous vivez le polyamour dans votre couple, vous avez même écrit des livres. C’est un concept ? C’est un mode de vie ? C’est un modèle ?

FRANÇOISE SIMPÈRE
Ça n’est pas un modèle destiné à se substituer à un autre. Tous les gens ne vont pas quitter la monogamie pour devenir polyamoureux. La monogamie, c’est simple. On vous dit : « Dès que tu es en couple, c’est terminé, tu n’ouvres plus la porte, la porte est fermée. » Et comme toutes les lois qui interdisent, elle est restrictive. Le polyamour, ou le lutinage, ça veut dire qu’on laisse la porte ouverte, mais on n’est pas forcé de franchir la porte tous les jours non plus. C’est à chacun d’inventer ça en fonction de ce qu’il se passe dans sa vie.

CARO
(À Isa) Le polyamour « ouvre le champ des possibles », dit Françoise Simpère, Isabelle, en même temps, quand on voit que votre film a été auto-produit, on peut se demander si le sujet ne ferme pas la porte de la production ?

ISA
Non, pas spécialement. Je pense que le sujet se prêtait… le sujet et la manière dont j’avais envie de le traiter, se prêtaient à un tournage léger. J’ai écrit et tourné en même temps, les deux ensemble. Voilà. Il se trouve que en France, principalement, on est obligé d’écrire ses films si on veut tourner. Et… on passe plus de temps à « rêver » ses films qu’à les fabriquer. Voilà. Et le cinéma, c’est un métier d’artisan, et c’est pas en rêvant ses films qu’on apprend à les faire, c’est en les faisant.

 

Au plaisir et à la prochaine !
Isa

PS. Et en attendant LUTINE, précipitez-vous voir ou revoir (c’est encore mieux la 2ème fois !) CECI EST MON CORPS, ce film écrit, interprété et réalisé par Jérôme Soubeyrand dans des conditions de production similaires : si libre, vivant, joyeux, poly… mais qui, en même temps, nous aide et nous pousse à réfléchir, sur notre vie et notre manière de vivre l’amour et la sexualité…
Samedi 14 mars, nouvelle projection en présence de l’équipe au cinéma La Clef à Paris.

Entrons dans la fiction…

Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous une séquence du film typiquement à mi-chemin entre la fiction et le documentaire… et vous en faire découvrir tous ses secrets – ou presque.

Dans la première partie de la séquence, Agathe Dronne et Laurent Lederer (qui sont comédiens dans la vraie « vraie vie ») interprètent les rôles de… Agathe et Laurent, comédiens dans… « la vraie vie du film ».

Cette première partie ayant été improvisée… peut-on considérer qu’elle fait partie de la « vraie vraie vie »… ou est-on déjà dans la fiction ?

Agathe, comédienne (interprétée par Agathe Dronne, donc : vous suivez ?) prend connaissance de son texte : dans le film réalisé par Isa, la réalisatrice (pas moi ! Celle qui est à l’écran : le personnage d’Isa), elle interprète le rôle de… Sophie, l’amoureuse de Pierre, un ami d’Isa dans la « vraie vie du film » qui devait répondre à ses questions, mais l’a plantée. Du coup, Isa a retranscrit les interviews qu’elle avait filmées et… les leur fait rejouer (vous suivez toujours ?).

Agathe découvre son texte et le lit, puis le « joue », commençant à incarner le personnage de Sophie, dont elle improvise ensuite un dialogue dans le café poly.

Mais improvise-t-elle vraiment ? Ou tout était-il écrit ? 

Dans le café, certains d’entre vous reconnaîtront peut-être la jeune femme qui pose la première question : il s’agit d’Ophélie Koering, elle aussi comédienne.

Mais alors ? Tout est-il « faux » ? Que nenni ! 

Car si vous fréquentez les cafés poly, vous reconnaîtrez alors sans peine les intervenants suivants : Pascal Boucledoux et Illestre… qui eux, ne sont pas comédiens.

Bienvenue dans la partie réellement documentaire (bien que mise en scène) du film…

Je vous souhaite bien du plaisir à découvrir ces images !


LUTINE : Entrons dans la fiction…

(Pour avoir accès à l’intégralité de l’extrait, je vous invite à participer au financement du film : à partir de 1€ symbolique, vous obtiendrez le mot de passe nécessaire ici.
Pour toutes celles et tous ceux qui font déjà partie des souscripteurs (et soyez-en à nouveau chaleureusement remerciés !), il vous suffit de vous reporter à la newsletter que vous recevez deux fois par mois.)

Et n’hésitez pas à réagir ci-dessous : l’espace des commentaires vous est réservé !

Isa (la vraie !)

 

Un concept féministe !

Bonjour,

Le montage-image n’en finissant pas de finir – nous sommes en « pause » depuis deux semaines – je vous offre ici, en attendant, un extrait de mon interview de Meta.

Pour celles et ceux d’entre vous qui n’auriez pas le mot de passe (vous pouvez l’obtenir en participant à la production de LUTINE à partir d’1€ symbolique), voici la retranscription de cet extrait : 

META
« Une femme qui a plusieurs amoureux – ou amoureuses – notamment en tant que mère, va beaucoup s’exposer au regard méfiant de la société. Donc l’idée, plutôt que d’appliquer un « Pour vivre heureux, vivons cachés » – ce qui aurait signifié aussi : vivre cachés de nos enfants – c’était, avant que ma fille ne soit en âge d’être confrontée au préjugé social, de faire en sorte de changer ce préjugé. »

Meta

ISA
Je voulais aussi qu’on parle du polyamour comme un concept féministe. Est-ce c’est quelque chose que tu présenterais comme ça ?

META
C’est quelque chose que je présenterais complètement comme féministe, au sens où l’un des principes de base du polyamour, c’est que chaque partenaire a les mêmes droits. Et qu’on ne prend pas des libertés qu’on n’autoriserait pas à l’autre.
Parce que pour un homme, devenir polyamoureux, c’est justement renoncer à son privilège d’homme. Et donc moi, à titre intime et personnel, je trouve ça très émouvant un homme qui dit : « Ben voilà, je t’aime, tu es une femme, je t’aime, et tu es aussi libre que moi. »

Waouh ! 😉

Au plaisir,
Isa